"Bon, on est fixé, il n'appellera pas à voter Sarkozy", glisse amusé à l'AFP un des membres du conseil stratégique de campagne de François Bayrou.
A une semaine de dire son choix pour le second tour, le leader centriste s'en est pris vivement mercredi au président-candidat en ciblant ses récentes prises de positions sur le Front national.
L'ex-patron de l'UDF a toujours considéré essentiel d'ériger un cordon sanitaire entre la droite et le centre d'un côte et l'extrême droite de l'autre, prenant notamment position contre les alliances de centristes et du FN aux régionales de 1998.
"Absurde et offensant"
"Les propos de Nicolas Sarkozy tendant à confondre les électeurs qui ont voté pour moi et ceux de Marine le Pen sont absurdes et offensants", a dénoncé M. Bayrou à l'AFP. Nicolas Sarkozy avait expliqué que "les préoccupations des électeurs de François Bayrou et ceux du Front national sont les mêmes, même si les chemins sont différents" dans une interview aux quotidiens de l'Association des journaux de l'Est de la France.
"Le courant politique que j'anime s'est toujours défini par des valeurs qui sont d'abord humanistes", a rappelé le président du MoDem. "Aborder la question de l'immigration en validant la thèse du Front national et en prétendant que les déséquilibres des comptes sociaux étaient dus aux immigrés, c'est un reniement d'un demi-siècle de politique sociale en France. C'est un reniement du gaullisme aussi bien que des démocrates-chrétiens et humanistes", a-t-il également dénoncé.
"Cette course ventre à terre derrière les thèses du Front national est humiliante. Elle est de surcroît vouée à l'échec parce que la France est un pays construit autour de principes qui ne se laisseront pas entacher", a-t-il martelé.
Hollande dans le même sens
Interrogé lors d'un point presse sur le terme "absurde" prononcé par le leader du MoDem, François Hollande a approuvé: "J'aurais pu dire la même chose".
Le leader socialiste s'est cependant gardé d'extrapoler sur un possible soutien de M. Bayrou: il aura "à dire ce qu'il pense le moment venu".
Dans une lettre adressée ce mercredi par coursier aux deux candidats, François Bayrou définit le cadre de son éventuel soutien en insistant sur "l'attitude personnelle" des deux candidats.
"S'il va au bout de sa démarche d'indépendance vis-à-vis de la droite, il appellera à voter Hollande, s'il se fie aux programmes, c'est Sarkozy", confiait mercredi à l'AFP un leader centriste.
Bayrou regrette la gué-guerre
Selon un proche du candidat, il ne pourra opter ni pour l'un ni pour l'autre au risque de faire éclater son parti divisé mais fera sentir son orientation. "Parce que nous allons vivre (des) moments difficiles, l'attitude personnelle des gouvernants comptera beaucoup. C'est une question de valeurs, personnelles autant que politiques", a prévenu M. Bayrou dans son courrier en regrettant "la guerre d'un camp contre l'autre" et "la complaisance à l'égard des extrêmes qui caractérisent notre pays".
SOURCE:7sur7.be
A une semaine de dire son choix pour le second tour, le leader centriste s'en est pris vivement mercredi au président-candidat en ciblant ses récentes prises de positions sur le Front national.
L'ex-patron de l'UDF a toujours considéré essentiel d'ériger un cordon sanitaire entre la droite et le centre d'un côte et l'extrême droite de l'autre, prenant notamment position contre les alliances de centristes et du FN aux régionales de 1998.
"Absurde et offensant"
"Les propos de Nicolas Sarkozy tendant à confondre les électeurs qui ont voté pour moi et ceux de Marine le Pen sont absurdes et offensants", a dénoncé M. Bayrou à l'AFP. Nicolas Sarkozy avait expliqué que "les préoccupations des électeurs de François Bayrou et ceux du Front national sont les mêmes, même si les chemins sont différents" dans une interview aux quotidiens de l'Association des journaux de l'Est de la France.
"Le courant politique que j'anime s'est toujours défini par des valeurs qui sont d'abord humanistes", a rappelé le président du MoDem. "Aborder la question de l'immigration en validant la thèse du Front national et en prétendant que les déséquilibres des comptes sociaux étaient dus aux immigrés, c'est un reniement d'un demi-siècle de politique sociale en France. C'est un reniement du gaullisme aussi bien que des démocrates-chrétiens et humanistes", a-t-il également dénoncé.
"Cette course ventre à terre derrière les thèses du Front national est humiliante. Elle est de surcroît vouée à l'échec parce que la France est un pays construit autour de principes qui ne se laisseront pas entacher", a-t-il martelé.
Hollande dans le même sens
Interrogé lors d'un point presse sur le terme "absurde" prononcé par le leader du MoDem, François Hollande a approuvé: "J'aurais pu dire la même chose".
Le leader socialiste s'est cependant gardé d'extrapoler sur un possible soutien de M. Bayrou: il aura "à dire ce qu'il pense le moment venu".
Dans une lettre adressée ce mercredi par coursier aux deux candidats, François Bayrou définit le cadre de son éventuel soutien en insistant sur "l'attitude personnelle" des deux candidats.
"S'il va au bout de sa démarche d'indépendance vis-à-vis de la droite, il appellera à voter Hollande, s'il se fie aux programmes, c'est Sarkozy", confiait mercredi à l'AFP un leader centriste.
Bayrou regrette la gué-guerre
Selon un proche du candidat, il ne pourra opter ni pour l'un ni pour l'autre au risque de faire éclater son parti divisé mais fera sentir son orientation. "Parce que nous allons vivre (des) moments difficiles, l'attitude personnelle des gouvernants comptera beaucoup. C'est une question de valeurs, personnelles autant que politiques", a prévenu M. Bayrou dans son courrier en regrettant "la guerre d'un camp contre l'autre" et "la complaisance à l'égard des extrêmes qui caractérisent notre pays".
SOURCE:7sur7.be