Les Béninois ont voté dans le calme alors que de nombreux candidats, la Commission électorale (Céna), la société civile et la population redoutaient des tensions, voire pire, à cause des nombreux problèmes de cartes d’électeurs. La décision prise tard samedi soir par la Céna autorisant l’utilisation de l’ancienne et de la nouvelle carte dans les dix départements où cette nouvelle carte était soit disponible soit en cours de distribution a sûrement apaisé les esprits des électeurs qui ne l’avaient pas encore reçue. Dans l’ensemble donc le scrutin s’est bien passé.
Dans les couacs concernant l’organisation, on note principalement des retards à l’ouverture des bureaux de vote. En général, ces retards ne sont pas allés au-delà d’une heure. On a aussi signalé des refoulements d’électeurs qui voulaient voter avec la carte de 2015. Une situation qui est le résultat d’un manque d’information des agents électoraux. La société civile a été informée d’une tentative de corruption par un député dans une ville du nord du pays.
Le dépouillement est quasiment terminé dans la plupart des bureaux de vote. Beaucoup de vigilance ce soir. Ce dépouillement public comme le veut la loi a généralement commencé dès 16h sous l’œil attentif de plusieurs observateurs. Dans une école de Cotonou par exemple où s’est rendu RFI, il y avait des représentants des principaux candidats, deux observateurs de la Cour constitutionnelle.