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Bilan à mi-parcours des Assises nationales : Le Comité satisfait de son pilotage

La fin des Assises nationales approche à grands pas. Le Comité national de pilotage (Cnp) est presque sur la dernière ligne droite et les travaux sont quasiment terminés. Il ne reste plus qu’à «tout achever vers la mi-novembre» et le Cnp, à travers son Journal, dit «attendre la contribution des populations à la desquelles base proviendront des résultats des Consultations citoyennes.


Rédigé par leral.net le Mardi 28 Octobre 2008 à 08:47 | | 1 commentaire(s)|

Bilan à mi-parcours des Assises nationales : Le Comité satisfait de son pilotage
«Le Comité national de pilotage (Cnp) des Assises nationales a suggéré à l’intercommission de circonscrire la durée des Assises à une période de 2 à 3 semaines. Ensuite, il a fixé au week-end du 8 novembre la fin des consultations citoyennes. Les départements qui seront en retard seront obligés de tenir des conférences publiques à la place des consultations citoyennes. Enfin, la présentation des conclusions est prévue le 27 décembre, à l’occasion d’une séance plénière.

Un Comité de rédaction sera mis sur pied et le Comité de pilotage tiendra une réunion publique de compte rendu officiel.» Voilà les principales nouvelles publiées par le Journal des Assises nationales. Ce-pendant, «elles suivent leur cours de manière sereine et conforme au chronogramme établi ; à mi parcours, le bilan est somme toute très satisfaisant».
Les pré-rapports commencent à être produits et tout pourra être achevé vers la mi-novembre, en attendant les contributions des populations, à la base desquelles proviendront des résultats des Consultations citoyennes.

En ce qui concerne les commissions, leurs travaux avancent et les présidents de ces commissions présents lors d’une réunion tenue samedi 27 octobre ont parlé de leurs activités comme suit : La Commission 4, Gouvernance sociale, présidée par Mamadou Fadiga tient une réunion tous les jeudi à 10 h. La Commission Questions sociétales, Ethique et Valeurs, présidée par Cheikh Guèye a fait un travail très sérieux de recherche documentaire. Les ressources humaines la constituant ont en charge une synthèse fine et bien élaborée de ses documents. Un rapport de 30 à 50 pages sera produit et validé à l’interne vers le 15 novembre.

Les Commissions 6 et 7 étaient absentes. La Commission 8, Recherche scientifique et Nouvelles technologies, présidée par le Général Mouhamadou Mansour Seck, a beaucoup insisté sur la ponctualité des membres. Les thèmes suivants ont été abordés : l’énergie, l’agriculture, les nouvelles technologies, la médecine et la géologie.

Concernant les commissions transversales, une intercommission s’est tenue le 25 septembre 2008, durant laquelle un état des lieux de la mise en place des Comités départementaux de pilotage (Cdp) a été fait par la commission Organisation dirigée par Mame Bou Diop. A ce propos, il a été demandé aux accompagnateurs de mettre une pression supplémentaire sur les comités ad hoc des départements, afin que le chronogramme puisse être respecté.

La commission Communication a présenté le kit des Assises nationales et son budget comportant les éléments de fonctionnement et la production d’outils. Le concept de «caravane citoyenne» a été également présenté par ladite commission. Il s’agit d’un élément d’implication des organisations parties prenantes et de tous les citoyens sénégalais. Les objectifs majeurs étant informer largement les populations sur le pourquoi des Assises nationales et de favoriser un échange direct entre les populations et la délégation des Assises. Six zones géographiques ont été déterminées.

Par ailleurs, il a été convenu par les organisations parties prenantes aux Assises d’effectuer des consultations citoyennes dans tous les départements du Sénégal et la diaspora. Celles-ci seront conduites par des comités départementaux de pilotage (Cdp) installés par le bureau des Assises nationales.

Ainsi, sous la supervision des trois commissions transversales, un travail méthodique d’installation des comités départementaux de pilotage et de tenue de consultations citoyennes est en cours. A ce jour, six Cdp ont été installés et vingt-et-un sont en cours d’installation.
A signaler que les consultations citoyennes évoluent aussi dans la diaspora notamment à Rouen, à Paris et à New York.
source le quotidien

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1.Posté par fara fara le 28/10/2008 09:29 | Alerter
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Pour un égal accès des langues nationales à la Rts : Une centaine de Sénégalais manifestent devant l’Ambassade du Sénégal à Paris
‘Egal accès des langues nationales à la Rts’, ‘Non à la discrimination culturelle et linguistique au Sénégal’, tels sont les slogans scandés par une centaine de Sénégalais qui manifestaient, ce samedi 25 octobre, à Paris. Les manifestants ont marché du Pont d’Alma à l’ambassade du Sénégal à Paris où les responsables de l’Association pour l’égalité et la promotion des langues nationales à la Rts ont remis une lettre de protestation au gendarme sénégalais en faction.

(Correspondant permanent à Paris) - Une marche pour l’égal accès des langues nationales à la Radiotélévision sénégalaise (Rts) a été organisée, le samedi 25 octobre, à Paris. Une centaine de personnes ont marché du Pont Alma jusqu’à l’ambassade du Sénégal à Paris. La procession réclame un égal accès des différentes langues nationales sénégalaises à la Rts. Les marcheurs, encadrés par la police française, scandaient des slogans dénonçant la prédominance, selon eux, de la langue wolof dans les médias officiels. Des slogans parfois violents ont été inscrits sur des pancartes et des banderoles comme : ‘Non à la ségrégation culturelle et linguistique au Sénégal’. Les manifestants ont été parqués derrière l’ambassade du Sénégal, non loin des rives de la Seine. Pendant plus de deux heures, microphones en main, ils ont dénoncé le temps d’antenne ‘insuffisant’ réservé aux autres langues par rapport à celui accordé au wolof par la Rts, sous la surveillance de la police française qui a barré toutes les rues qui mènent aux alentours de la bâtisse diplomatique sénégalaise. Les forces de l’ordre ont mobilisé au moins cinq cars. Et les agents de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs) s’étaient apparemment bien préparés, car ils avaient des gilets pare-balles.

L’ambassadeur étant absent, car c’est un jour férié, les manifestants ont remis une lettre de protestation au gendarme en faction, après la médiation de la police française. Dans un passage de la lettre, l’on peut lire : ‘Nous revendiquons l’égal accès aux médias de toutes les langues de notre pays. Nous resterons vigilants et mobilisés car, au-delà de cette revendication, c’est tout le problème de la démocratie et du respect de notre peuple que nous posons.’

Interrogé, le secrétaire général de l’Association pour l’égalité et la promotion des langues nationales, Demba Sow, souligne que ‘cette manifestation fait suite à de nombreux courriers envoyés aux responsables de la Rts pour les alerter sur le fait que nos concitoyens constatent - puisque les médias sénégalais sont accessibles à travers le monde - que beaucoup de langues de notre pays ne sont pas bien représentées dans le paysage audiovisuel sénégalais’. Pour l’illustrer, il estime qu’au niveau de la Rts, ‘quand un responsable sénégalais s’exprime en français, il le fait aussi automatiquement en wolof’. ‘Mais il y a d’autres langues nationales qui s’estiment lésées. Ils sont en droit de savoir ce que disent leurs autorités, leur président de la République, leurs ministres, leurs représentants. Ce n’est pas le cas. C’est pourquoi, nous revendiquons l’égal accès des langues nationales à la Rts’, explique-t-il.

Avant de poursuivre de plus belle : ‘Par rapport à la place du wolof à la Rts, les autres langues - je ne dirai même pas qu’elles ne sont pas représentées - mais elles sont quasi inexistantes. Le pulaar a une émission chaque jeudi. Les autres langues en ont également un jour de la semaine. Mais le wolof, c’est du 1er janvier au 31 décembre ; c’est du lundi au dimanche. C’est chaque jour, chaque heure, chaque mois, c’est chaque semaine. Mais toutes les langues doivent avoir la même programmation’.

Est-ce que cela ne s’explique pas par le fait que la plupart des Sénégalais comprennent wolof ? ‘Je suis d’accord qu’elle est la langue qui est comprise par la majorité des Sénégalais. Ici en France, la majorité des Sénégalais ne comprennent pas majoritairement le wolof. (…). Ils comprennent le français et leurs langues maternelles. Elles ont droit maintenant à la télévision sénégalaise qu’elles regardent tous les jours, alors que 98 % des programmes de la télévision sénégalaise sont en wolof. Elles se demandent ce qui se dit dans cette télévision. Nos enfants nés ici, en France, ne comprennent pas le wolof, mais leur langue maternelle. Ils nous demandent ce que l’on dit à la télévision’, répond Demba Sow, très en verve. Avant de dénoncer : ‘Même si le président Wade ou son ministre vont au fin fond du Fouta, il parle systématiquement en français et en wolof. Si le Peul parle en peul, on lui dit : ‘Wax ko ci wolof’. Mais si le wolof parle à Fatick ou Foundiougne, on ne lui dit pas : ‘Wax ko ci sérère’. C’est un fait. Je n’ai rien inventé. Et nous ne le comprenons pas et ne l’acceptons pas. C’est pourquoi nous demandons l’égal accès des langues nationales à la télévision et à la radio nationales’.

D’autres questions se posent encore à cause de l’écrasante majorité de la communauté peule parmi les manifestants. Cela ne donne-t-il pas l’impression qu’il s’agit d’un combat d’une communauté cotre une autre ? Ou d’une langue contre une autre ? ‘Je ne suis pas ethniciste (…), mais je constate que le wolof a une place quasi impérialiste au niveau des médias du Sénégal. Je n’en veux pas aux Wolofs. Tous ceux qui sont là ne sont pas contre les Wolofs et les Wolofs ne sont pas contre les Peuls. J’ai même des amis wolofs qui sont d’accord avec moi. Ils me disent qu’ils ne comprennent pas pourquoi quand un ministre parle français, on lui dit tout suite de parler wolof’, explique-t-il. Tout étant conscient que c’est un combat ‘difficile parce que cela peut paraître comme un combat ethniciste ou ségrégationniste, une population contre une autre, une langue contre une autre. Je l’admets en tant que démocrate. Je suis pour l’unité de mon peuple. C’est l’unité de mon peuple qui fait la force de mon pays. Nous sommes pour l’unité du peuple sénégalais et l’égal accès de toutes les langues nationales. On ne nous fera pas dévier de ce combat. (…)’, souligne Demba Sow. Pour se dédouaner, il indiquera que toutes les autres communautés sénégalaises en France ont été informées de la manifestation. Il soutient que son association a fait ‘tous les foyers, toutes les maisons et contacté toutes les associations’. Au final ? ‘C’est vrai qu’ici, il y a 98 % de Peuls, admet-il, mais ce n’est pas de notre fait si les autres composantes de la population sénégalaise ne sont pas là. Nous les avons contactées pour mener un combat unitaire. Ce n’est pas un combat entre Wolofs et Peuls, mais un combat pour la démocratie au Sénégal’, insiste le secrétaire général de l’association.

Les protestataires ne se suffisent pas de cette manifestation. Ils envisagent une autre ‘d’une plus grande ampleur’. ‘Nous voulons faire une manifestation concomitante au Sénégal, en France, en Belgique, en Italie, dans les pays d’Afrique’, avance Demba Sow. Et cela ‘même s’il y aura quatre ou dix personnes devant les différentes ambassades du Sénégal dans le monde’. M. Sow estime que son association va au-delà de la France parce qu’elle est représentée dans tous les pays d’immigration des Sénégalais. ‘Puisque la télévision sénégalaise est présente dans ces pays-là, cela fait que les gens se disent : ‘Je regarde cette télévision, mais je ne m’y reconnais pas parce que je n’y suis pas représenté. Il n’y a que le français et le wolof’. Cette manifestation sera organisée dans deux mois. ‘Parce qu’une manifestation se prépare. Il faut avoir l’autorisation de la préfecture. Il faut que les gens soient disponibles puisque ce sont des travailleurs. Il faut s’organiser pour être libre le jour de la manifestation’, se justifie-t-il.

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