AFP - Les députés burkinabè ont accordé lundi une amnistie aux anciens présidents et à l'actuel chef de l'Etat, Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir par un putsch en 1987.
Cette amnistie vise les anciens chefs d'Etat depuis l'indépendance de cette ex-colonie française en "1960 jusqu'à l'adoption de la présente loi constitutionnelle".
Elle concernera les anciens présidents encore en vie Saye Zerbo (1980-82) et Jean-Baptistes Ouédraogo (1982-83), arrivés au pouvoir par des coups d'Etat, de même que M. Compaoré, 60 ans, à la tête du pays depuis son putsch de 1987 contre le "père de la révolution" Thomas Sankara.
Les députés ont également voté une révision constitutionnelle instituant un Sénat, qui sera mis en place en 2013 et jouera "un rôle de modérateur", selon le ministre de l'Administration territoriale, Jérôme Bougouma.
De nombreuses autres dispositions ont été adoptées, notamment une qui fixe l'âge minimum à 35 ans et l'âge maximum à 75 ans pour les candidats à la présidentielle.
L'opposition a boycotté le vote, estimant que ces réformes visent "essentiellement à aider le président Blaise Compaoré à se maintenir au pouvoir".
Le contenu de la révision constitutionnelle avait été décidé fin 2011 par un Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), mis en place par M. Compaoré quelques mois après une grave crise, marquée par des mutineries et des manifestations populaires, qui avait ébranlé comme jamais son régime.
Mais les membres du comité - boycotté par les principaux partis d'opposition, les grandes organisations de la société civile et les centrales syndicales - ne s'étaient pas accordés sur une révision de la Constitution qui permettrait au président Compaoré de briguer un nouveau mandat en 2015.
Cette idée, soutenue par son parti, est ardemment combattue par ses opposants et de larges pans de la société de ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest.
SOURCE:Afp
Cette amnistie vise les anciens chefs d'Etat depuis l'indépendance de cette ex-colonie française en "1960 jusqu'à l'adoption de la présente loi constitutionnelle".
Elle concernera les anciens présidents encore en vie Saye Zerbo (1980-82) et Jean-Baptistes Ouédraogo (1982-83), arrivés au pouvoir par des coups d'Etat, de même que M. Compaoré, 60 ans, à la tête du pays depuis son putsch de 1987 contre le "père de la révolution" Thomas Sankara.
Les députés ont également voté une révision constitutionnelle instituant un Sénat, qui sera mis en place en 2013 et jouera "un rôle de modérateur", selon le ministre de l'Administration territoriale, Jérôme Bougouma.
De nombreuses autres dispositions ont été adoptées, notamment une qui fixe l'âge minimum à 35 ans et l'âge maximum à 75 ans pour les candidats à la présidentielle.
L'opposition a boycotté le vote, estimant que ces réformes visent "essentiellement à aider le président Blaise Compaoré à se maintenir au pouvoir".
Le contenu de la révision constitutionnelle avait été décidé fin 2011 par un Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), mis en place par M. Compaoré quelques mois après une grave crise, marquée par des mutineries et des manifestations populaires, qui avait ébranlé comme jamais son régime.
Mais les membres du comité - boycotté par les principaux partis d'opposition, les grandes organisations de la société civile et les centrales syndicales - ne s'étaient pas accordés sur une révision de la Constitution qui permettrait au président Compaoré de briguer un nouveau mandat en 2015.
Cette idée, soutenue par son parti, est ardemment combattue par ses opposants et de larges pans de la société de ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest.
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