
Revoilà le professeur Malick Ndiaye ! L’homme qui s’était signalé dans la bataille contre les Ape (Accords de partenariat économique), se lance dans une série d’interrogations qui interpellent la justice dans l’affaire El Malick Seck, notamment les révélations de ce dernier sur l’argent de Korhogo en Côte d’Ivoire. «N’est-il pas temps de mettre en place une Commission d’enquête indépendante ouest-africaine et un Jury d’honneur pour tirer cette affaire récurrente du blanchiment de l’argent de la Bceao (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) au clair, dans un sens ou l’autre ?» Pour le Comité d’initiative des intellectuels du Sénégal (Ciis) dirigé par le professeur de Sociologie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, il est temps de parler de «cette question taboue», pour mettre définitivement la lumière sur l’histoire de blanchiment d’argent supposée. Malick Ndiaye ne veut plus que des journalistes soient convoqués ou emprisonnés parce qu’ils ont simplement évoqué la question, en rapportant les propos d’un tiers. «Il n’est pas interdit, en effet, de se demander en quoi un commentaire de propos rapportés par un tiers équivaudrait à une «accusation sans preuves», donnant lieu à des poursuites judiciaires soutenues et vigoureuses, qui n’ont pas été intentées dans des affaires voisines ou similaires, ayant défrayé la chronique.» Pour le Comité d’initiatives des intellectuels du Sénégal, tout cela ressemble à une tentative d’entretenir un champ de confidentialité dans le pays et d’opacité qui frise le déni de justice.
Les questions auxquelles qu’il faut répondre, d’après le Ciis, sont celles-ci : «L’argent du casse de la Bceao de Korhogo, de Bouaké et d’Abidjan a-t-il oui ou non été blanchi au Sénégal ?» Si oui, par qui et pour quelles raisons?, se demande le Ciis. Et subséquemment, que prévoient les lois du Sénégal au cas où le crime serait constant et avéré ? Quels en sont les auteurs et les complices ? Mais, le pouvoir n’en fait rien et préfère visiblement «briser une plume», regrette Malick Ndiaye. «Partant, le fait d’entamer une procédure d’urgence judiciaire contre un journaliste qui rapporte des propos d’un tiers, en lieu et place de mener l’enquête en vue d’éclairer l’objet même du litige, pose problème.»
C’est sous ce rapport que la corporation de la presse est interpellée, estime Pr Ndiaye, car la liberté d’expression est menacée.
Source le quotidien
Les questions auxquelles qu’il faut répondre, d’après le Ciis, sont celles-ci : «L’argent du casse de la Bceao de Korhogo, de Bouaké et d’Abidjan a-t-il oui ou non été blanchi au Sénégal ?» Si oui, par qui et pour quelles raisons?, se demande le Ciis. Et subséquemment, que prévoient les lois du Sénégal au cas où le crime serait constant et avéré ? Quels en sont les auteurs et les complices ? Mais, le pouvoir n’en fait rien et préfère visiblement «briser une plume», regrette Malick Ndiaye. «Partant, le fait d’entamer une procédure d’urgence judiciaire contre un journaliste qui rapporte des propos d’un tiers, en lieu et place de mener l’enquête en vue d’éclairer l’objet même du litige, pose problème.»
C’est sous ce rapport que la corporation de la presse est interpellée, estime Pr Ndiaye, car la liberté d’expression est menacée.
Source le quotidien