De notre correspondant à Pékin
Les rumeurs autour de l'affaire Bo Xilai continuent à courir, alors que les Chinois attendent toujours l'annonce des charges pesant contre lui et son épouse. Selon plusieurs sites chinois basés à l'étranger, le dirigeant déchu aurait eu un problème cardiaque et serait hospitalisé à Pékin, à l'hôpital militaire 301, qui soigne les hauts dignitaires du régime ainsi que les cas sensibles.
Selon le site du magazine de Hong Kong Mingjing, des personnes qui ont pu lui rendre visite ces derniers temps l'ont trouvé «très amaigri». La même source raconte que l'ancien patron du PCC de Chongqing a demandé à rencontrer l'ancien président Jiang Zemin, l'actuel Hu Jintao et son vraisemblable successeur Xi Jinping, mais que toutes ces demandes d'entretien ont été refusées.
Des sites retranscrivent aussi une lettre d'une femme qui se présente comme la sœur adoptive de Bo Xilai, puisqu'elle assure avoir été adoptée par son père, la grande figure révolutionnaire Bo Yibo, même s'il semble que cela n'ait jamais été reconnu officiellement. Âgée de 76 ans, Yu Shuqin déclare avoir commencé une grève de la faim pour que l'innocence de son «frère» soit reconnue.
Le Français Devillers prié de témoigner
Toutes ces rumeurs sont à prendre avec la plus grande précaution. Certaines informations de ces sites sont parfois outrancières et légères, mais beaucoup d'autres ont été confirmées ces derniers mois par les autorités elles-mêmes.
Au-delà, la grande question est de savoir quand le procès de Bo Xilai aura lieu. Ainsi, bien sûr, que celui de sa femme Gu Kalai, suspectée du meurtre d'un ressortissant britannique. Sur l'Internet chinois, beaucoup s'attendent à des annonces cet été, au moins d'août par exemple, après la réunion estivale des grands barons du régime. Mais d'autres observateurs avancent que le président Hu Jintao a déjà pris la décision de reporter le procès après le 18ème Congrès, qui désignera cet automne les futurs dirigeants chinois. Certains commentateurs estiment ainsi qu'une «maladie» de Bo justifierait opportunément un report du procès.
Dans tous les cas, la volonté de faire venir en Chine l'architecte français Patrick Devillers montre la nécessité pour Pékin d'accumuler le plus de charges possibles contre le couple déchu. On apprenait la semaine dernière de source cambodgienne que Pékin aurait demandé au Français d'accepter de venir collaborer avec la justice en Chine, en lui assurant qu'il ne serait pas poursuivi. Les informations détenues par Devillers devaient tourner autour du transfert illégal d'argent à l'étranger de la part du clan Bo Xilai.
Par Arnaud de La Grange
Les rumeurs autour de l'affaire Bo Xilai continuent à courir, alors que les Chinois attendent toujours l'annonce des charges pesant contre lui et son épouse. Selon plusieurs sites chinois basés à l'étranger, le dirigeant déchu aurait eu un problème cardiaque et serait hospitalisé à Pékin, à l'hôpital militaire 301, qui soigne les hauts dignitaires du régime ainsi que les cas sensibles.
Selon le site du magazine de Hong Kong Mingjing, des personnes qui ont pu lui rendre visite ces derniers temps l'ont trouvé «très amaigri». La même source raconte que l'ancien patron du PCC de Chongqing a demandé à rencontrer l'ancien président Jiang Zemin, l'actuel Hu Jintao et son vraisemblable successeur Xi Jinping, mais que toutes ces demandes d'entretien ont été refusées.
Des sites retranscrivent aussi une lettre d'une femme qui se présente comme la sœur adoptive de Bo Xilai, puisqu'elle assure avoir été adoptée par son père, la grande figure révolutionnaire Bo Yibo, même s'il semble que cela n'ait jamais été reconnu officiellement. Âgée de 76 ans, Yu Shuqin déclare avoir commencé une grève de la faim pour que l'innocence de son «frère» soit reconnue.
Le Français Devillers prié de témoigner
Toutes ces rumeurs sont à prendre avec la plus grande précaution. Certaines informations de ces sites sont parfois outrancières et légères, mais beaucoup d'autres ont été confirmées ces derniers mois par les autorités elles-mêmes.
Au-delà, la grande question est de savoir quand le procès de Bo Xilai aura lieu. Ainsi, bien sûr, que celui de sa femme Gu Kalai, suspectée du meurtre d'un ressortissant britannique. Sur l'Internet chinois, beaucoup s'attendent à des annonces cet été, au moins d'août par exemple, après la réunion estivale des grands barons du régime. Mais d'autres observateurs avancent que le président Hu Jintao a déjà pris la décision de reporter le procès après le 18ème Congrès, qui désignera cet automne les futurs dirigeants chinois. Certains commentateurs estiment ainsi qu'une «maladie» de Bo justifierait opportunément un report du procès.
Dans tous les cas, la volonté de faire venir en Chine l'architecte français Patrick Devillers montre la nécessité pour Pékin d'accumuler le plus de charges possibles contre le couple déchu. On apprenait la semaine dernière de source cambodgienne que Pékin aurait demandé au Français d'accepter de venir collaborer avec la justice en Chine, en lui assurant qu'il ne serait pas poursuivi. Les informations détenues par Devillers devaient tourner autour du transfert illégal d'argent à l'étranger de la part du clan Bo Xilai.
Par Arnaud de La Grange