Plus que jamais mobilisés, les bobolais n’entendent pas lâcher la lutte aussi facilement. Depuis jeudi, c’est une ville en ébullition dans laquelle, jeunes, femmes, et même enfants, sont tous dans la rue pour dire non au coup d’Etat du régiment de sécurité présidentielle (RSP). Ce dimanche, les stations d’essence, les boulangeries et quelques pharmacies ont ouvert entre 4heures et 7 heures du matin pour la survie des populations.
A la place Tiefo Amoro, des manifestants qui ont passé la nuit attendaient patiemment les autres pour entamer la journée. Une chose qui ne se saura tarder. En effet, dès 9 heures, c’est une foule de personnes qui a rejoint la place pour ensuite faire la tour de la ville. Du camp Ouezzin Coulibaly, au rond-point de la Nation, en passant par la place de la femme, du boulevard de la révolution, les manifestants sur des engins à deux ou trois roues ne cessent de scander des propos injurieux à l’endroit du Gal Dienderé. A la place de la femme, une manifestant laisse entendre : « comment une personne peut-elle avoir un cœur aussi dur ? Je suis très triste de ce nous arrive ». Choux et courgettes en main, une autre monte sur le podium – à la place Tiéfo Amoro pour lancer un cri de cœur avant de dire non au CND.
Pour empêcher les manifestants qui proposaient de repartir au camp et d’y investir absolument, des leaders leur suggèrent plutôt de faire une fois de plus le tour de la ville. Ce qui fut fait dans le calme et sans casse. Il est à noter que le début de la manifestation, de bonnes volontés n’hésitent pas à apporter, nourriture, eux, nattes.
Le CHUSS de Bobo comme un mouroir
Le constat à l’hôpital Souro Sanou reste toujours le même à l’image d’un cimetière. Aucun service n’est ouvert. Tous les bureaux sont inoccupés. « Nous sommes ici depuis 20 jours avec une malade, mais depuis jeudi, nous n’avons reçu aucun soins. Les agents de santé ne viennent plus » raconte Barakissa Sanou, accompagnatrice d’une femme enceinte. Couchée sur un lit presque dégradé, la malade ne peut faire un geste. Il en est de même pour Bintou Diallo, également enceinte, qui depuis mercredi ne reçoit pas de soins. Que ce soit le bloc opératoire, la maternité ou encore le service post-opérée, rien ne fonctionne à l’hôpital de Bobo-Dioulasso. Toutefois, nous rassure un agent couché sur un banc, l’air amusé : « le service minimum est assuré ». Au moment où nous quittions l’hôpital, on nous informait de ce que l’entrée de la ville est bloquée.
Sur les lieux, difficile de faire des photos. « Hey madame, on va vous arracher votre appareil si vous faites encore », lance un manifestant très en colère. Et d’ajouter que : « nous n’allons pas lever la barrière. Il n’en est pas question. Que tout le monde se mette dans la lutte. Il faut que le RSP et Diendéré comprennent que nous ne voulons pas d’eux ».
Impossible de les convaincre à lever le barrage, forçant des voyageurs à passer dans les buissons avec leurs bagages en main. « Même si, informe, un manifestant nous allons lever la barrière, ça ne durera qu’une heure, pour permettre juste aux cars de passer. Nous allons encore refermer l’entrée de Bobo-Dioulasso jusqu’à ce que Diendéré et sa bande partent ».
Bassératou KINDO
Lefaso.net
A la place Tiefo Amoro, des manifestants qui ont passé la nuit attendaient patiemment les autres pour entamer la journée. Une chose qui ne se saura tarder. En effet, dès 9 heures, c’est une foule de personnes qui a rejoint la place pour ensuite faire la tour de la ville. Du camp Ouezzin Coulibaly, au rond-point de la Nation, en passant par la place de la femme, du boulevard de la révolution, les manifestants sur des engins à deux ou trois roues ne cessent de scander des propos injurieux à l’endroit du Gal Dienderé. A la place de la femme, une manifestant laisse entendre : « comment une personne peut-elle avoir un cœur aussi dur ? Je suis très triste de ce nous arrive ». Choux et courgettes en main, une autre monte sur le podium – à la place Tiéfo Amoro pour lancer un cri de cœur avant de dire non au CND.
Pour empêcher les manifestants qui proposaient de repartir au camp et d’y investir absolument, des leaders leur suggèrent plutôt de faire une fois de plus le tour de la ville. Ce qui fut fait dans le calme et sans casse. Il est à noter que le début de la manifestation, de bonnes volontés n’hésitent pas à apporter, nourriture, eux, nattes.
Le CHUSS de Bobo comme un mouroir
Le constat à l’hôpital Souro Sanou reste toujours le même à l’image d’un cimetière. Aucun service n’est ouvert. Tous les bureaux sont inoccupés. « Nous sommes ici depuis 20 jours avec une malade, mais depuis jeudi, nous n’avons reçu aucun soins. Les agents de santé ne viennent plus » raconte Barakissa Sanou, accompagnatrice d’une femme enceinte. Couchée sur un lit presque dégradé, la malade ne peut faire un geste. Il en est de même pour Bintou Diallo, également enceinte, qui depuis mercredi ne reçoit pas de soins. Que ce soit le bloc opératoire, la maternité ou encore le service post-opérée, rien ne fonctionne à l’hôpital de Bobo-Dioulasso. Toutefois, nous rassure un agent couché sur un banc, l’air amusé : « le service minimum est assuré ». Au moment où nous quittions l’hôpital, on nous informait de ce que l’entrée de la ville est bloquée.
Sur les lieux, difficile de faire des photos. « Hey madame, on va vous arracher votre appareil si vous faites encore », lance un manifestant très en colère. Et d’ajouter que : « nous n’allons pas lever la barrière. Il n’en est pas question. Que tout le monde se mette dans la lutte. Il faut que le RSP et Diendéré comprennent que nous ne voulons pas d’eux ».
Impossible de les convaincre à lever le barrage, forçant des voyageurs à passer dans les buissons avec leurs bagages en main. « Même si, informe, un manifestant nous allons lever la barrière, ça ne durera qu’une heure, pour permettre juste aux cars de passer. Nous allons encore refermer l’entrée de Bobo-Dioulasso jusqu’à ce que Diendéré et sa bande partent ».
Bassératou KINDO
Lefaso.net