Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, est apparu jeudi dans une nouvelle vidéo, coupant court aux rumeurs sur sa mort mais apparaissant affaibli et semblant annoncer que sa fin est proche.
"Pour moi, la fin est venue", déclare Shekau, le visage émacié, dans une vidéo de mauvaise qualité, postée sur le site Youtube. On ignore où et quand la vidéo a été tournée, et l'armée nigériane a indiqué qu'elle était "en cours d'authentification".
"Qu'Allah nous protège du mal (...) je remercie mon créateur", poursuit Shekau, dans un débit relativement lent, en haoussa et en arabe, sur un ton dénué du cynisme qui le caractérise d'habitude. Il avait annoncé en mars 2015 avoir prêté allégeance au groupe Etat Islamique (EI).
Contrairement aux précédentes vidéos du groupe islamiste nigérian, postées fin 2014 et début 2015, qui comportaient des images de très bonne qualité, soigneusement montées, ressemblant à celles de l'EI, cette nouvelle vidéo est mal tournée et pixelisée.
Shekau ne fait d'ailleurs aucune allusion à l'EI, et il utilise le nom originel de Boko Haram, "Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'awati wal-Jihad" --"le peuple engagé dans la propagation des enseignements du prophète et le djihad".
De plus, la vidéo n'a pas été postée depuis un des comptes Twitter liés aux alliés de l'EI et à d'autres groupes jihadistes, comme c'était le cas auparavant.
"Quand on regarde la vidéo de Shekau, le message est clair: ç'en est fini", a réagi une source militaire de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno (nord-est).
"Pour que ce terroriste arrogant et vantard parle sur un ton aussi doux et feutré, cela montre bien qu'il est battu à plate couture", a-t-il poursuivi.
"Il s'agit d'une vidéo d'adieu. Il dit à ses combattants qu'ils peuvent dire au revoir à leur Etat Islamique illusoire et déposer les armes (...) Il sait qu'au vu des avancées de l'armée nigériane, nos troupes le trouveront bientôt".
L'armée a par ailleurs publié un communiqué dans lequel elle déclare être "au courant de cette vidéo (...) sujette à une enquête" pour "s'assurer de son authenticité".
Shekau, qui porte une épaisse barbe, se tient devant un fond vert pâle, et le drapeau jihadiste noir a été incrusté dans l'image, à côté de lui.
Quand il évoque Gwoza, la ville de l'Etat de Borno (nord-est) prise par Boko Haram mi-2014, qui fut un moment le siège de son "califat", Shekau utilise le passé.
Le Nigeria a mené l'année dernière une offensive de grande envergure avec l'appui du Tchad, du Niger et du Cameroun voisins, qui a permis de reprendre Gwoza et la plupart des villes et villages de cette région qui étaient tombés aux mains de Boko Haram.
Depuis, le groupe aurait de plus en plus de mal à s'approvisionner, même en carburant, et certains combattants affamés auraient fini par se rendre. Mais les attentats-suicides, qui demandent peu de moyens logistiques, se poursuivent.
Shekau se cacherait dans la forêt de Sambisa, un des fiefs historiques de Boko Haram, toujours dans l'Etat de Borno, où l'armée a déjà détruit plusieurs bases arrières des islamistes.
L'armée nigériane a déjà annoncé plusieurs fois la mort de Shekau, qui a pris la tête de Boko Haram après l'exécution de son leader historique Mohammed Yusuf par les forces de l'ordre en 2009.
L'armée lui prête aussi de nombreux sosies.
AFP
"Pour moi, la fin est venue", déclare Shekau, le visage émacié, dans une vidéo de mauvaise qualité, postée sur le site Youtube. On ignore où et quand la vidéo a été tournée, et l'armée nigériane a indiqué qu'elle était "en cours d'authentification".
"Qu'Allah nous protège du mal (...) je remercie mon créateur", poursuit Shekau, dans un débit relativement lent, en haoussa et en arabe, sur un ton dénué du cynisme qui le caractérise d'habitude. Il avait annoncé en mars 2015 avoir prêté allégeance au groupe Etat Islamique (EI).
Contrairement aux précédentes vidéos du groupe islamiste nigérian, postées fin 2014 et début 2015, qui comportaient des images de très bonne qualité, soigneusement montées, ressemblant à celles de l'EI, cette nouvelle vidéo est mal tournée et pixelisée.
Shekau ne fait d'ailleurs aucune allusion à l'EI, et il utilise le nom originel de Boko Haram, "Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'awati wal-Jihad" --"le peuple engagé dans la propagation des enseignements du prophète et le djihad".
De plus, la vidéo n'a pas été postée depuis un des comptes Twitter liés aux alliés de l'EI et à d'autres groupes jihadistes, comme c'était le cas auparavant.
"Quand on regarde la vidéo de Shekau, le message est clair: ç'en est fini", a réagi une source militaire de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno (nord-est).
"Pour que ce terroriste arrogant et vantard parle sur un ton aussi doux et feutré, cela montre bien qu'il est battu à plate couture", a-t-il poursuivi.
"Il s'agit d'une vidéo d'adieu. Il dit à ses combattants qu'ils peuvent dire au revoir à leur Etat Islamique illusoire et déposer les armes (...) Il sait qu'au vu des avancées de l'armée nigériane, nos troupes le trouveront bientôt".
L'armée a par ailleurs publié un communiqué dans lequel elle déclare être "au courant de cette vidéo (...) sujette à une enquête" pour "s'assurer de son authenticité".
Shekau, qui porte une épaisse barbe, se tient devant un fond vert pâle, et le drapeau jihadiste noir a été incrusté dans l'image, à côté de lui.
Quand il évoque Gwoza, la ville de l'Etat de Borno (nord-est) prise par Boko Haram mi-2014, qui fut un moment le siège de son "califat", Shekau utilise le passé.
Le Nigeria a mené l'année dernière une offensive de grande envergure avec l'appui du Tchad, du Niger et du Cameroun voisins, qui a permis de reprendre Gwoza et la plupart des villes et villages de cette région qui étaient tombés aux mains de Boko Haram.
Depuis, le groupe aurait de plus en plus de mal à s'approvisionner, même en carburant, et certains combattants affamés auraient fini par se rendre. Mais les attentats-suicides, qui demandent peu de moyens logistiques, se poursuivent.
Shekau se cacherait dans la forêt de Sambisa, un des fiefs historiques de Boko Haram, toujours dans l'Etat de Borno, où l'armée a déjà détruit plusieurs bases arrières des islamistes.
L'armée nigériane a déjà annoncé plusieurs fois la mort de Shekau, qui a pris la tête de Boko Haram après l'exécution de son leader historique Mohammed Yusuf par les forces de l'ordre en 2009.
L'armée lui prête aussi de nombreux sosies.
AFP