Des centaines de militaires nigériens été en renfort à Diffa (Niger), vendredi 13 février 2015, pour épauler les opérations multinationales contre Boko Haram et participer au ratissage qui a débuté dans cette ville proche de la frontière du Nigeria, cible depuis plusieurs jours des attaques de la secte. Plus de dix camions remplis de soldats tous corps confondus sont entrés dans la ville. Le samedi 14 février 2015, deux obus sont tombés sur Diffa, l’un a proximité de la gendarmerie et l’autre vers la maison de jeunes. Pendant que les organismes de secours lancent l’évacuation des réfugiés nigérians de la zone, de nombreux habitants de Diffa, craignant une intensification des combats, continuent à quitter la ville. Environ 5 000 déplacés sont arrivés jeudi à Zinder, deuxième ville du Niger, située à quelque 300 km. Une opération minutieuse de ratissage au porte-à-porte a débuté dans la ville. Les militaires entrent dans les maisons à la recherche d’éventuels membres ou complices de la secte islamiste.
Le ministre de la défense nationale du Niger avait annoncé, le mardi 24 février 2015 à Niamey, la mort de deux militaires nigériens et de quatre autres blessés, lors d’une attaque à une soixantaine de kilomètre de la ville de Diffa.
Au moins 150 000 personnes, ayant fui les attaques de Boko Haram, se sont réfugiées à Diffa. Selon l’ONU, près d’une soixante d’attentats attribués à la secte ont été recensées dans cette région de Diffa, depuis le mois de février.
times24