Rewmi : Où est passé la coiffure peroxydée que vous avez étrennée le jour du Grand Bal à Bercy ?
Boubs: C’était pour marquer l’évènement. C’était uniquement pour l’évènement. Maintenant elle n’est plus là.
Vous l’avez enlevé parce que cela ne vous allait pas ?
Je ne l’ai pas fait pour que ça m’aille ou non. Il fallait capter l’attention du public avec ça. Je ne l’ai pas fait pour que ça soit joli ou non. C’était de l’évènementiel, c’était pour vendre le spectacle. Ce sont des dimensions que les Sénégalais n’ont pas encore atteint.
L’évènement aujourd’hui c’est le démarrage officiel des programmes de la Tfm. Vos impressions ?
C’est un évènement que Youssou Ndour veut exceptionnel. Il a pris en main l’organisation. Il a décidé de s’investir pour cela. Ce sera son premier discours officiel. Il va s’adresser aux Sénégalais, car il a des choses à leur dire. D’autant que ce sont ces même sénégalais qui l’avaient soutenu jusqu’à ce que ce projet aboutisse. Ce sera un évènement spécial.
Comment avez-vous vécu le bras de fer avec l’Etat Sénégalais pour l’acquisition de la Tfm ?
Tfm c’était un droit, le droit à l’expression, le droit à l’entreprise. Car, l’Etat n’est pas en mesure de recruter tous ces diplômés qui sortent fraîchement des écoles. Dès l’instant qu’un investisseur comme Youssou Ndour prend sur lui cette l’initiative de créer des emplois et d’offrir un boulot à ces jeunes, il faut l’encourager. Ce n’est que bénéfice pour la promotion de l’emploi au Sénégal. Quels que soient les soubassements de ce projet, il fallait l’encourager. Mais, au Sénégal les gens ont peur de Youssou Ndour. Or, il ne fait que travailler, il ne connait que cela. C’est quelqu’un qui a le sens de l’écoute, qui sait distribuer les tâches. Il n’y a que le travail qui l’intéresse, mais les gens le diabolisent à tort. C’est aberrant. Moi avant de travailler avec lui, des personnes m’ont mis en garde : ‘’il ne faut jamais travailler avec lui, si tu le fais, mets une croix sur ta carrière’’. Mais je ne les ai pas écoutés.
Selon vous pourquoi les gens ont peur de lui ?
C’est parce que les gens ont peur que Youssou devienne le Président de la République du Sénégal C’est ce qui explique toute cette agitation. Mais rien de ce qu’on l’accuse n’est vrai. Seulement c’est un artiste multidimensionnel.
Aujourd’hui vous avez eu raison sur les gens qui vous disaient d’éviter Youssou Ndour ?
J’ai eu raison sur eux. Youssou, je le connaissais avant. C’est quelqu’un qui a toujours eu du respect pour les gens. Nous avons des relations très franches surtout dans le domaine professionnel qui nous lie.
Quels sont ces personnes qui vous disaient cela ?
Ce sont des gens du showbiz. Ils ont eu écho de ce qui se tramait, ils sont venus me voir pour me dire qu’il ne faut pas travailler avec ce gars là.
En compagnie de Mamoudou Ibra Kane, El Hadj Assane Guèye, vous étiez nombreux à quitter Walf pour venir à la Rfm. Est ce que ce groupe là n'a pas été un atout dans la bataille pour l'acquisition de la Tfm ?
Notre cohésion notre entente c’est extraordinaire. Nous avons surtout des relations bâties sur le respect. Nous travaillons avec organisation et méthode. Cette symbiose dans laquelle nous travaillons a été une force déterminante. C’est ce qui nous a fait triompher. Ce n’est pas un hasard si nous sommes aujourd’hui la première radio de Dakar.
Que sont devenus vos rapports avec vos anciens collègues à Walf ?
Je garde toujours d’excellentes relations avec mes anciens collègues. Ce sont des gens très bien, très cool, très sympa. Ils ont toujours eu du respect pour ce que je faisais, ce qui n’était pas évident, car à l’époque l’animateur était perçu comme quelqu’un qui écume les boites de nuits, qui rase les murs. Aujourd’hui nous avons changé l’image de la corporation. Nous avons aujourd’hui des noms qui sont devenus des marques déposées. Cela dit, mes anciens collègues restent toujours des amis. Actuellement il n y’a que Papis Diaw et le doyen Abdoulaye Lam qui sont toujours là bas. D’ailleurs à ce dernier, je dois lui emmener son «soukerou koor».
La plupart de ceux qui étaient à Walf ont été poussés à la sortie. Cela a-t-il été votre cas ?
Oui absolument. J’ai eu à avoir une vie un peu pénible là-bas. Le grand boss (Sidy lamine Niasse) était exigeant, on avait des difficultés ensemble. C’est pourquoi je suis parti voir ailleurs.
Quels genres de problèmes aviez-vous là bas ?
Des difficultés financières. J’ai servi le boss loyalement jusqu’à ce que je quitte. Il n’a pas voulu faire des sacrifices chacun est parti de son côté. Cela dit l’expérience à Walf a été fructueuse.
"Ce n'est pas ma faute si les gens parlent tout le temps de moi"
Boubacar Diallo alias Dj Boups, animateur à la Rfm : «Les gens ont peur de Youssou Ndour»
Meilleur animateur télé et radio du Sénégal, Comment vivez-vous votre statut actuel ?
Je ne cherche pas à avoir un statut, ni à être une icône.
Mais vous n’êtes pas quand même n’importe qui dans le milieu ?
Ça c’est le regard des autres. Moi, ce qui m’intéresse c’est de travailler et de faire en sorte que ce travail se fasse dans les règles de l’art. Je suis très exigeant avec moi-même s’il s’agit de mon job. Je suis quelqu’un de très méticuleux, je me fais violence, je me prive de beaucoup de choses. J’essaie au maximum d’être correct et de faire bien mon travail.
Avez-vous aujourd’hui l’impression d’avoir détrôné les Ambroise Gomis, Aziz Samb et autres doyens de l’animation au Sénégal ?
Ces gens là, on ne peut pas les détrôner, ce sont des baobabs. Ils ont du métier. Mais, c’est la modernité qui est à l’origine de tout cela. Aujourd’hui on n’a pas besoin d’être dans les studios pour faire de la télé. Il y’a de nouvelles façons de faire de la télé. Ces gens là dont vous parlez, je ne suis pas arrivé à leur niveau. Seulement, je ne fais pas n’importe quoi. Quand je fais un spectacle, j’exige du promoteur que toutes les conditions soient réunies pour que cela se fasse dans les règles de l’art, sinon je me désiste. Je fais tout pour que mes spectacles réussissent, j’apporte ma touche personnelle. Si, aujourd’hui on ne parle que de Boubs dans le Showbiz, ce n’est pas de ma faute.
Comment en êtes-vous arrivé à avoir cette mentalité qu’on ne retrouve pas chez la plupart des animateurs ?
Dans le milieu du showbiz, c’est difficile de voir quelqu’un avoir le niveau du bac. Avoir un bac plus ça aide beaucoup, car intellectuellement on est assis. En plus ce qui m’a aidé, c’est que j’ai fait des stages en France, j’ai côtoyé certaines chaines de télé. Cela m’a permis d’avoir le culte du travail bien fait, du professionnalisme. La culture générale aussi est importante. Et puis chaque profession a ses normes. Il y’a des choses qu’on doit faire en radio, il y’a d’autres qu’on ne doit pas faire à la radio. C’est la même chose pour la télé. Il y’ a des choses qu’on peut faire à la télé qu’on ne peut pas faire à la radio et vice versa. Aujourd’hui il est possible d’apprendre tous les rouages du showbiz à travers le net. Il faut aussi beaucoup lire. Le vocabulaire compte beaucoup, il est évolutif. On ne peut pas parler à la radio comme on parlait il y’a 10 ans.
Pensez vous que ces normes sont respectées par vos collègues ?
Il y’a des gens qui le respectent. Les patrons n’hésitent pas à taper sur la table. Il existe aujourd’hui des radios où tout ce qui doit se faire a été enregistré la veille. Moi je fais du live. Il y a plusieurs façons de faire de la radio. A New York il y’a des radios en pleine rue. Avec Youssou Ndour on a failli faire la radio sur la corniche en plein air. On a failli émettre en pleine rue. Imaginez, émettre en pleine rue sur la corniche au beau milieu des voitures. C’était un truc de fou.
Que pensez-vous de vos collègues animateurs ?
Il y'en a qui se font respecter, il y'en a aussi qui sont corrompus. Mais de nos jours les animateurs sont très exposés à cause des salaires de misère qu'on leur paie. C’est la porte ouverte pour la corruption. Les tentations sont là, et c'est presque impossible d'y échapper. Mais, je les comprends car certains parmi eux n'ont pas eu des cours d'éthique et de déontologie.
Le milieu du Showbiz est réputé très vicieux. Avez-vous une fois été victime des tentations ?
Quand on est animateur on part presque chaque jour en boîte. On ne paie pas. Il y'a des gens qui paient tout pour vous, que ce soit la consommation, la bière etc... On ne passe jamais à la caisse quand on part en boite. Tout ce dont on a besoin, on vous l'offre. A ce rythme là, on ne peut plus s'en passer. Si, à chaque fois que tu pars en boite on te paie tout ce dont tu as besoin, ce sera difficile de s'en passer. Si on t'offre tout le temps à boire tu risques d'être accro. Les filles sont très faciles dans ce milieu. C'est un cercle vicieux. Et si par hasard on est au devant de la scène comme c'est mon cas, les gens qui veulent te crucifier n'hésiteront pas à le faire. S'il faut t'éliminer ils le feront sans ciller. Ce qui nous sauve parfois c'est l'éducation. Si on évite tout cela, on est à l'abri. Si on est correct, on respecte ses parents on peut s'en sortir. Quand on fait de la radio ou de la télé c'est l’image de ses parents qu’on reflète, c'est limage de son éducation qu’on fait ressortir. «Nignou la yaré nonou ngay wakhé si télé bi». Il faut se faire respecter mais aussi faire respecter ses parents. «So yaroo mathie tangal so yarouwoul lek khorompole, té Khorom polé da wex».
Et votre récente convocation à la Dic d’après certains journaux, pouvez vous nous éclaircir là dessus.
Les gens m'on réveillé à 11 heures pour me demander "qu'est ce que tu fais à la Dic"? J’ai tiqué sur le coup. Je n’ai jamais mis les pieds à Rebeuss. Des trucs de ce genre, ça arrive tous les jours. Seulement il faut être lucide, avoir une carapace avec un moral d'acier. Je n'ai jamais fait du mal à qui que ce soit. Je ne vole pas, je ne bois pas, je ne fais rien qui devrait m'emmener à la police. Et ce qui m'a le plus gêné dans cette affaire, ça pouvait détruire mon image auprès de mes partenaires qui sont à l'étranger, ça pouvait porter atteinte à ma crédibilité, mais bon on va faire face.
A vous entendre parler on dirait que vous faites des jaloux ?
Si les gens veulent vous crucifier ils n'hésiteront pas.
Pouvez-vous être beaucoup plus explicite ?
Une année j'étais parti à Paris pour mes congés. Deux semaines après les gens ont dit que j’étais en prison. Ce n'est pas la première fois. A chaque fois, on m'envoie en prison.
Votre famille doit beaucoup en souffrir ?
Oui, un peu. Parfois c'est difficile pour eux, mais personnellement, j'ai un mental qui me permet de m'en sortir.
Où est ce que vous avez trouvé cette force ?
On nous a inculqué cela dès le bas âge. On s'est battu dans la rue. On a traîné dans la rue. Les gens peuvent faire ce qu'ils veulent mais nous allons faire face dans la discipline et le respect.
"Je n'ai jamais fumé, ni touché à l'alcool une seule fois"
Boubacar Diallo alias Dj Boups, animateur à la Rfm : «Les gens ont peur de Youssou Ndour»
On vous a vu presque au bord des larmes lors des Sunumusic Awards. Qu’avez-vous ressenti ce jour là ?
Je pensais à des moments durs. C'était très dur entre 1985 et les années 2000. Mon père s'est sacrifié, surtout pour moi. Il faisait tout. Imagines, avec le salaire d'un enseignant qui n'est pas fameux. Moi même j'ai eu à galérer, j'ai travaillé dans des chantiers, j'ai bavé. Je me suis souvenu de ces moments difficiles. Je ne suis pas quelqu'un d'émotif, mais sur ce coup là, j'ai craqué. Etre sacré meilleur animateur télé et radio, c'était fort. J'étais touché, je ne m'y attendais pas du tout. Dans Dakarlife les Sénégalais m'ont plébiscité dans les sondages. Ce sont des marques de sympathie. Sunumusic arrive, meilleur animateur radio seulement ça suffit. C'était trop fort je me suis souvenu de tous ces moments. Et puis Claudy Siar était là à mes côtés. La veille quand j’ai fait avec lui l’interview il m'a dit j'ai fait beaucoup d'émissions radio au Sénégal mais c'est la tienne qui m’a le plus marqué. Venant d'un professionnel qui évolue en Hexagone qui anime une émission sur canal plus et sur Rfi, c'est fort.
Avec toutes ces distinctions à votre actif, qu'est ce qui vous fait courir ?
Le travail bien fait. J'ai des objectifs à la Rfm. Ce ne sont pas des objectifs qu'on m’a assignés, mais que je me suis assigné moi même. Quand mes employeurs me disent Boubs, cette année dans ton émission on veut 50 millions de recettes publicitaires, moi je vise 150 millions ou 200 millions. Ce sont ces genres d'objectifs qui me font courir.
Votre regard sur la musique sénégalaise…
Elle évolue. Tout le monde veut être musicien, mais il faut travailler sur la qualité. Il faut être très regardant sur la qualité et cela nous facilite la tâche, car nous sommes là pour tout le monde.
Inconditionnel du Super Diamono et d’Omar Pène, vous collaborez aussi avec Youssou Ndour. Que pensez-vous de ces deux monstres de la musique sénégalaise ?
Ce sont des supers amis. Leurs fans aussi doivent être amis. Ça marche comme sur des roulettes entre les deux hommes. La complicité entre You et Pène est extraordinaire. Omar Pène s'appelle "Nioks" (rires appuyés) et c'est Youssou qui lui a donné ce prénom. Pène aussi a donné un surnom à You que j'ai oublié. Omar j'ai des rapports privilégiés avec lui. En 1995 le Super Diamono avait enregistré l'album "Nila". Dans le clip il y'a des calèches, c'est moi qui était allé les chercher, j'apparais dans la vidéo. Je reste celui que j'ai toujours été au Super Diamono. Je revendique mon amitié avec Pène, je revendique mes relations professionnelles avec You et mon respect envers lui. Je revendique aussi mes amitiés avec Thione, et Ismael lo…
Qui sont vos références dans l’animation ?
Jules Obringer sans hésiter. Fanta Fifi Kanté également m'a beaucoup marqué. Le duo Claude Guèye Sonia, j'ai beaucoup aimé. Ils étaient mes idoles, ces deux là. Dans, mes spots publicitaires, Claude m’inspire beaucoup : (il se met à imiter Claude Guèye). Sinon, j’adore aussi Michel Drucker.
Quels sont les scènes et plateaux qui vous ont le plus marqué ?
Les directs télé m'ont beaucoup marqué. La finale millenium star où j'étais habillé en pharaon et les filles en Néfertiti, ce spectacle en direct m'a beaucoup marqué. Le dernier Bercy m'a également beaucoup marqué, on travaillait avec des techniciens de la Rts et des techniciens français. À la fin du spectacle les toubabs étaient tellement sous le charme qu'ils m'ont remis leur carte pour me dire : «Monsieur Diallo, si jamais vous avez envie de venir travailler ici nous vous ouvrons nos portes». Tellement ils étaient séduits.
Les soirées du Meds m’ont aussi beaucoup marqué, j’en profite pour parler de Mbagnick. C’est un bosseur très organisé, très méthodique, très concret. Quoi qu'on puisse lui reprocher, on ne le blâme pas sur son job. Il fait des résultats avec le Meds, il a eu des résultats en termes d'organisation de spectacle, en termes de sponsoring, de marketing, de recherche de partenariats etc... Il a une notoriété extraordinaire à travers le monde et cela il le doit à son sens du travail. Mbagnick a bossé dur pour en arriver là, il ne s'amuse pas, et quand on ne s'amuse pas on fait forcément des résultats. C'est le cas de Youssou de El hadj Diouf etc... Elite Modèle Look m’a aussi marqué. Mais, le Bercy 2004 c'était l'apothéose. Ce jour là, il n'avait personne qui voulait se porter volontaire pour démarrer le spectacle. J'ai décidé de relever le défi. Le technicien français qui était là, m'a tenu le bras pour subitement me jeter dans la scène. Tout le public n'avait d'yeux que pour moi, des milliers de spectateurs avaient le regard braqué sur moi. Subitement l'inspiration me vient de nulle part et je commence "Bruno Metsu est déjà sur le banc des remplaçants, le match commence. Relance de Tony Sylva, Omar Daf à la récupération sert El Hadj Diouf qui dépose la défense des bleus. Pape Bouba Diop, But !!!! C'était l'embrasement dans la salle c'était l'hystérie collective. Et puis j'ai dit «les enfants des tirailleurs sont là», et le public explose. C’était de la folie cette édition du Bercy.
Boups est-il riche ?
On n'est riche que de ses expériences, de ses connaissances, de ses réseaux. On est riche d'avoir partagé par exemple un plateau avec Djamel Debouze, avec Jacob Desvarieux, Jocelyne Berrouard avec Rokia Traoré. On est riche d’avoir présenté un spectacle avec Claudy Siar. On est riche d'avoir introduit Youssou Ndour dans un concert à New York en Anglais.
Que pensez-vous de la politique avec notamment le phénomène Karim Wade ?
Il n'a pas encore déclaré ses ambitions présidentielles. Mais, ce qu'il veut, il est en train de l'avoir à force de s’imposer et de travailler comme Youssou l'a fait, comme Pène l'a fait, comme je l'ai fait. Lui aussi il est sur cette voie.
Donc selon vous, il fait des résultats ?
On parle de lui chaque jour. Il fait la une de tous les journaux, on parle de lui chaque jour. Il brandit des corniches, des ponts, il réalise des choses palpables. Il brandit, il brandit (rires).
Mais il n'est pas aimé des Sénégalais…
L'essentiel c'est de travailler et il le fait. En tout cas, il brandit et ne cesse de brandir. Est ce que les gens ont fait des sondages pour savoir s'il est aimé ou non ?
Boups et l’alcool, la drogue etc… ?
Je ne fume pas, je ne bois pas, je ne me drogue pas. Je ne fume pas un seul pétard.
Si votre fils venait un jour à faire le même métier que vous, allez vous l’accepter ?
Je ferais tout pour l’en empêcher. Il n'aura pas la force de résister à toutes ces tentations. La force que j’ai pour résister à l'argent, pour résister à mes détracteurs, je ne pense pas qu'il aura cette force là et ce mental. Youssou Ndour, le Président Wade, sont tout le temps l'objet de calomnies de médisance, mais ils font face. El hadj Diouf, on dit de lui qu'il est le joueur le plus mal aimé en Angleterre, pourtant il est toujours là-bas. Il ne change pas de pays. Il se bat, il insulte ses détracteurs, et ça il faut avoir un mental d'acier pour le faire.
Votre dernier mot ?
Je sais que vous aurez bientôt une radio, une télé. Je dévoile les projets de Mbagnick, je suis très resauté. Il y'a des choses qui se préparent. Je vous encourage et je vous félicite.
Entretien réalisé par Amadou Lamine MBAYE
rewmi.com
Boubs: C’était pour marquer l’évènement. C’était uniquement pour l’évènement. Maintenant elle n’est plus là.
Vous l’avez enlevé parce que cela ne vous allait pas ?
Je ne l’ai pas fait pour que ça m’aille ou non. Il fallait capter l’attention du public avec ça. Je ne l’ai pas fait pour que ça soit joli ou non. C’était de l’évènementiel, c’était pour vendre le spectacle. Ce sont des dimensions que les Sénégalais n’ont pas encore atteint.
L’évènement aujourd’hui c’est le démarrage officiel des programmes de la Tfm. Vos impressions ?
C’est un évènement que Youssou Ndour veut exceptionnel. Il a pris en main l’organisation. Il a décidé de s’investir pour cela. Ce sera son premier discours officiel. Il va s’adresser aux Sénégalais, car il a des choses à leur dire. D’autant que ce sont ces même sénégalais qui l’avaient soutenu jusqu’à ce que ce projet aboutisse. Ce sera un évènement spécial.
Comment avez-vous vécu le bras de fer avec l’Etat Sénégalais pour l’acquisition de la Tfm ?
Tfm c’était un droit, le droit à l’expression, le droit à l’entreprise. Car, l’Etat n’est pas en mesure de recruter tous ces diplômés qui sortent fraîchement des écoles. Dès l’instant qu’un investisseur comme Youssou Ndour prend sur lui cette l’initiative de créer des emplois et d’offrir un boulot à ces jeunes, il faut l’encourager. Ce n’est que bénéfice pour la promotion de l’emploi au Sénégal. Quels que soient les soubassements de ce projet, il fallait l’encourager. Mais, au Sénégal les gens ont peur de Youssou Ndour. Or, il ne fait que travailler, il ne connait que cela. C’est quelqu’un qui a le sens de l’écoute, qui sait distribuer les tâches. Il n’y a que le travail qui l’intéresse, mais les gens le diabolisent à tort. C’est aberrant. Moi avant de travailler avec lui, des personnes m’ont mis en garde : ‘’il ne faut jamais travailler avec lui, si tu le fais, mets une croix sur ta carrière’’. Mais je ne les ai pas écoutés.
Selon vous pourquoi les gens ont peur de lui ?
C’est parce que les gens ont peur que Youssou devienne le Président de la République du Sénégal C’est ce qui explique toute cette agitation. Mais rien de ce qu’on l’accuse n’est vrai. Seulement c’est un artiste multidimensionnel.
Aujourd’hui vous avez eu raison sur les gens qui vous disaient d’éviter Youssou Ndour ?
J’ai eu raison sur eux. Youssou, je le connaissais avant. C’est quelqu’un qui a toujours eu du respect pour les gens. Nous avons des relations très franches surtout dans le domaine professionnel qui nous lie.
Quels sont ces personnes qui vous disaient cela ?
Ce sont des gens du showbiz. Ils ont eu écho de ce qui se tramait, ils sont venus me voir pour me dire qu’il ne faut pas travailler avec ce gars là.
En compagnie de Mamoudou Ibra Kane, El Hadj Assane Guèye, vous étiez nombreux à quitter Walf pour venir à la Rfm. Est ce que ce groupe là n'a pas été un atout dans la bataille pour l'acquisition de la Tfm ?
Notre cohésion notre entente c’est extraordinaire. Nous avons surtout des relations bâties sur le respect. Nous travaillons avec organisation et méthode. Cette symbiose dans laquelle nous travaillons a été une force déterminante. C’est ce qui nous a fait triompher. Ce n’est pas un hasard si nous sommes aujourd’hui la première radio de Dakar.
Que sont devenus vos rapports avec vos anciens collègues à Walf ?
Je garde toujours d’excellentes relations avec mes anciens collègues. Ce sont des gens très bien, très cool, très sympa. Ils ont toujours eu du respect pour ce que je faisais, ce qui n’était pas évident, car à l’époque l’animateur était perçu comme quelqu’un qui écume les boites de nuits, qui rase les murs. Aujourd’hui nous avons changé l’image de la corporation. Nous avons aujourd’hui des noms qui sont devenus des marques déposées. Cela dit, mes anciens collègues restent toujours des amis. Actuellement il n y’a que Papis Diaw et le doyen Abdoulaye Lam qui sont toujours là bas. D’ailleurs à ce dernier, je dois lui emmener son «soukerou koor».
La plupart de ceux qui étaient à Walf ont été poussés à la sortie. Cela a-t-il été votre cas ?
Oui absolument. J’ai eu à avoir une vie un peu pénible là-bas. Le grand boss (Sidy lamine Niasse) était exigeant, on avait des difficultés ensemble. C’est pourquoi je suis parti voir ailleurs.
Quels genres de problèmes aviez-vous là bas ?
Des difficultés financières. J’ai servi le boss loyalement jusqu’à ce que je quitte. Il n’a pas voulu faire des sacrifices chacun est parti de son côté. Cela dit l’expérience à Walf a été fructueuse.
"Ce n'est pas ma faute si les gens parlent tout le temps de moi"
Boubacar Diallo alias Dj Boups, animateur à la Rfm : «Les gens ont peur de Youssou Ndour»
Meilleur animateur télé et radio du Sénégal, Comment vivez-vous votre statut actuel ?
Je ne cherche pas à avoir un statut, ni à être une icône.
Mais vous n’êtes pas quand même n’importe qui dans le milieu ?
Ça c’est le regard des autres. Moi, ce qui m’intéresse c’est de travailler et de faire en sorte que ce travail se fasse dans les règles de l’art. Je suis très exigeant avec moi-même s’il s’agit de mon job. Je suis quelqu’un de très méticuleux, je me fais violence, je me prive de beaucoup de choses. J’essaie au maximum d’être correct et de faire bien mon travail.
Avez-vous aujourd’hui l’impression d’avoir détrôné les Ambroise Gomis, Aziz Samb et autres doyens de l’animation au Sénégal ?
Ces gens là, on ne peut pas les détrôner, ce sont des baobabs. Ils ont du métier. Mais, c’est la modernité qui est à l’origine de tout cela. Aujourd’hui on n’a pas besoin d’être dans les studios pour faire de la télé. Il y’a de nouvelles façons de faire de la télé. Ces gens là dont vous parlez, je ne suis pas arrivé à leur niveau. Seulement, je ne fais pas n’importe quoi. Quand je fais un spectacle, j’exige du promoteur que toutes les conditions soient réunies pour que cela se fasse dans les règles de l’art, sinon je me désiste. Je fais tout pour que mes spectacles réussissent, j’apporte ma touche personnelle. Si, aujourd’hui on ne parle que de Boubs dans le Showbiz, ce n’est pas de ma faute.
Comment en êtes-vous arrivé à avoir cette mentalité qu’on ne retrouve pas chez la plupart des animateurs ?
Dans le milieu du showbiz, c’est difficile de voir quelqu’un avoir le niveau du bac. Avoir un bac plus ça aide beaucoup, car intellectuellement on est assis. En plus ce qui m’a aidé, c’est que j’ai fait des stages en France, j’ai côtoyé certaines chaines de télé. Cela m’a permis d’avoir le culte du travail bien fait, du professionnalisme. La culture générale aussi est importante. Et puis chaque profession a ses normes. Il y’a des choses qu’on doit faire en radio, il y’a d’autres qu’on ne doit pas faire à la radio. C’est la même chose pour la télé. Il y’ a des choses qu’on peut faire à la télé qu’on ne peut pas faire à la radio et vice versa. Aujourd’hui il est possible d’apprendre tous les rouages du showbiz à travers le net. Il faut aussi beaucoup lire. Le vocabulaire compte beaucoup, il est évolutif. On ne peut pas parler à la radio comme on parlait il y’a 10 ans.
Pensez vous que ces normes sont respectées par vos collègues ?
Il y’a des gens qui le respectent. Les patrons n’hésitent pas à taper sur la table. Il existe aujourd’hui des radios où tout ce qui doit se faire a été enregistré la veille. Moi je fais du live. Il y a plusieurs façons de faire de la radio. A New York il y’a des radios en pleine rue. Avec Youssou Ndour on a failli faire la radio sur la corniche en plein air. On a failli émettre en pleine rue. Imaginez, émettre en pleine rue sur la corniche au beau milieu des voitures. C’était un truc de fou.
Que pensez-vous de vos collègues animateurs ?
Il y'en a qui se font respecter, il y'en a aussi qui sont corrompus. Mais de nos jours les animateurs sont très exposés à cause des salaires de misère qu'on leur paie. C’est la porte ouverte pour la corruption. Les tentations sont là, et c'est presque impossible d'y échapper. Mais, je les comprends car certains parmi eux n'ont pas eu des cours d'éthique et de déontologie.
Le milieu du Showbiz est réputé très vicieux. Avez-vous une fois été victime des tentations ?
Quand on est animateur on part presque chaque jour en boîte. On ne paie pas. Il y'a des gens qui paient tout pour vous, que ce soit la consommation, la bière etc... On ne passe jamais à la caisse quand on part en boite. Tout ce dont on a besoin, on vous l'offre. A ce rythme là, on ne peut plus s'en passer. Si, à chaque fois que tu pars en boite on te paie tout ce dont tu as besoin, ce sera difficile de s'en passer. Si on t'offre tout le temps à boire tu risques d'être accro. Les filles sont très faciles dans ce milieu. C'est un cercle vicieux. Et si par hasard on est au devant de la scène comme c'est mon cas, les gens qui veulent te crucifier n'hésiteront pas à le faire. S'il faut t'éliminer ils le feront sans ciller. Ce qui nous sauve parfois c'est l'éducation. Si on évite tout cela, on est à l'abri. Si on est correct, on respecte ses parents on peut s'en sortir. Quand on fait de la radio ou de la télé c'est l’image de ses parents qu’on reflète, c'est limage de son éducation qu’on fait ressortir. «Nignou la yaré nonou ngay wakhé si télé bi». Il faut se faire respecter mais aussi faire respecter ses parents. «So yaroo mathie tangal so yarouwoul lek khorompole, té Khorom polé da wex».
Et votre récente convocation à la Dic d’après certains journaux, pouvez vous nous éclaircir là dessus.
Les gens m'on réveillé à 11 heures pour me demander "qu'est ce que tu fais à la Dic"? J’ai tiqué sur le coup. Je n’ai jamais mis les pieds à Rebeuss. Des trucs de ce genre, ça arrive tous les jours. Seulement il faut être lucide, avoir une carapace avec un moral d'acier. Je n'ai jamais fait du mal à qui que ce soit. Je ne vole pas, je ne bois pas, je ne fais rien qui devrait m'emmener à la police. Et ce qui m'a le plus gêné dans cette affaire, ça pouvait détruire mon image auprès de mes partenaires qui sont à l'étranger, ça pouvait porter atteinte à ma crédibilité, mais bon on va faire face.
A vous entendre parler on dirait que vous faites des jaloux ?
Si les gens veulent vous crucifier ils n'hésiteront pas.
Pouvez-vous être beaucoup plus explicite ?
Une année j'étais parti à Paris pour mes congés. Deux semaines après les gens ont dit que j’étais en prison. Ce n'est pas la première fois. A chaque fois, on m'envoie en prison.
Votre famille doit beaucoup en souffrir ?
Oui, un peu. Parfois c'est difficile pour eux, mais personnellement, j'ai un mental qui me permet de m'en sortir.
Où est ce que vous avez trouvé cette force ?
On nous a inculqué cela dès le bas âge. On s'est battu dans la rue. On a traîné dans la rue. Les gens peuvent faire ce qu'ils veulent mais nous allons faire face dans la discipline et le respect.
"Je n'ai jamais fumé, ni touché à l'alcool une seule fois"
Boubacar Diallo alias Dj Boups, animateur à la Rfm : «Les gens ont peur de Youssou Ndour»
On vous a vu presque au bord des larmes lors des Sunumusic Awards. Qu’avez-vous ressenti ce jour là ?
Je pensais à des moments durs. C'était très dur entre 1985 et les années 2000. Mon père s'est sacrifié, surtout pour moi. Il faisait tout. Imagines, avec le salaire d'un enseignant qui n'est pas fameux. Moi même j'ai eu à galérer, j'ai travaillé dans des chantiers, j'ai bavé. Je me suis souvenu de ces moments difficiles. Je ne suis pas quelqu'un d'émotif, mais sur ce coup là, j'ai craqué. Etre sacré meilleur animateur télé et radio, c'était fort. J'étais touché, je ne m'y attendais pas du tout. Dans Dakarlife les Sénégalais m'ont plébiscité dans les sondages. Ce sont des marques de sympathie. Sunumusic arrive, meilleur animateur radio seulement ça suffit. C'était trop fort je me suis souvenu de tous ces moments. Et puis Claudy Siar était là à mes côtés. La veille quand j’ai fait avec lui l’interview il m'a dit j'ai fait beaucoup d'émissions radio au Sénégal mais c'est la tienne qui m’a le plus marqué. Venant d'un professionnel qui évolue en Hexagone qui anime une émission sur canal plus et sur Rfi, c'est fort.
Avec toutes ces distinctions à votre actif, qu'est ce qui vous fait courir ?
Le travail bien fait. J'ai des objectifs à la Rfm. Ce ne sont pas des objectifs qu'on m’a assignés, mais que je me suis assigné moi même. Quand mes employeurs me disent Boubs, cette année dans ton émission on veut 50 millions de recettes publicitaires, moi je vise 150 millions ou 200 millions. Ce sont ces genres d'objectifs qui me font courir.
Votre regard sur la musique sénégalaise…
Elle évolue. Tout le monde veut être musicien, mais il faut travailler sur la qualité. Il faut être très regardant sur la qualité et cela nous facilite la tâche, car nous sommes là pour tout le monde.
Inconditionnel du Super Diamono et d’Omar Pène, vous collaborez aussi avec Youssou Ndour. Que pensez-vous de ces deux monstres de la musique sénégalaise ?
Ce sont des supers amis. Leurs fans aussi doivent être amis. Ça marche comme sur des roulettes entre les deux hommes. La complicité entre You et Pène est extraordinaire. Omar Pène s'appelle "Nioks" (rires appuyés) et c'est Youssou qui lui a donné ce prénom. Pène aussi a donné un surnom à You que j'ai oublié. Omar j'ai des rapports privilégiés avec lui. En 1995 le Super Diamono avait enregistré l'album "Nila". Dans le clip il y'a des calèches, c'est moi qui était allé les chercher, j'apparais dans la vidéo. Je reste celui que j'ai toujours été au Super Diamono. Je revendique mon amitié avec Pène, je revendique mes relations professionnelles avec You et mon respect envers lui. Je revendique aussi mes amitiés avec Thione, et Ismael lo…
Qui sont vos références dans l’animation ?
Jules Obringer sans hésiter. Fanta Fifi Kanté également m'a beaucoup marqué. Le duo Claude Guèye Sonia, j'ai beaucoup aimé. Ils étaient mes idoles, ces deux là. Dans, mes spots publicitaires, Claude m’inspire beaucoup : (il se met à imiter Claude Guèye). Sinon, j’adore aussi Michel Drucker.
Quels sont les scènes et plateaux qui vous ont le plus marqué ?
Les directs télé m'ont beaucoup marqué. La finale millenium star où j'étais habillé en pharaon et les filles en Néfertiti, ce spectacle en direct m'a beaucoup marqué. Le dernier Bercy m'a également beaucoup marqué, on travaillait avec des techniciens de la Rts et des techniciens français. À la fin du spectacle les toubabs étaient tellement sous le charme qu'ils m'ont remis leur carte pour me dire : «Monsieur Diallo, si jamais vous avez envie de venir travailler ici nous vous ouvrons nos portes». Tellement ils étaient séduits.
Les soirées du Meds m’ont aussi beaucoup marqué, j’en profite pour parler de Mbagnick. C’est un bosseur très organisé, très méthodique, très concret. Quoi qu'on puisse lui reprocher, on ne le blâme pas sur son job. Il fait des résultats avec le Meds, il a eu des résultats en termes d'organisation de spectacle, en termes de sponsoring, de marketing, de recherche de partenariats etc... Il a une notoriété extraordinaire à travers le monde et cela il le doit à son sens du travail. Mbagnick a bossé dur pour en arriver là, il ne s'amuse pas, et quand on ne s'amuse pas on fait forcément des résultats. C'est le cas de Youssou de El hadj Diouf etc... Elite Modèle Look m’a aussi marqué. Mais, le Bercy 2004 c'était l'apothéose. Ce jour là, il n'avait personne qui voulait se porter volontaire pour démarrer le spectacle. J'ai décidé de relever le défi. Le technicien français qui était là, m'a tenu le bras pour subitement me jeter dans la scène. Tout le public n'avait d'yeux que pour moi, des milliers de spectateurs avaient le regard braqué sur moi. Subitement l'inspiration me vient de nulle part et je commence "Bruno Metsu est déjà sur le banc des remplaçants, le match commence. Relance de Tony Sylva, Omar Daf à la récupération sert El Hadj Diouf qui dépose la défense des bleus. Pape Bouba Diop, But !!!! C'était l'embrasement dans la salle c'était l'hystérie collective. Et puis j'ai dit «les enfants des tirailleurs sont là», et le public explose. C’était de la folie cette édition du Bercy.
Boups est-il riche ?
On n'est riche que de ses expériences, de ses connaissances, de ses réseaux. On est riche d'avoir partagé par exemple un plateau avec Djamel Debouze, avec Jacob Desvarieux, Jocelyne Berrouard avec Rokia Traoré. On est riche d’avoir présenté un spectacle avec Claudy Siar. On est riche d'avoir introduit Youssou Ndour dans un concert à New York en Anglais.
Que pensez-vous de la politique avec notamment le phénomène Karim Wade ?
Il n'a pas encore déclaré ses ambitions présidentielles. Mais, ce qu'il veut, il est en train de l'avoir à force de s’imposer et de travailler comme Youssou l'a fait, comme Pène l'a fait, comme je l'ai fait. Lui aussi il est sur cette voie.
Donc selon vous, il fait des résultats ?
On parle de lui chaque jour. Il fait la une de tous les journaux, on parle de lui chaque jour. Il brandit des corniches, des ponts, il réalise des choses palpables. Il brandit, il brandit (rires).
Mais il n'est pas aimé des Sénégalais…
L'essentiel c'est de travailler et il le fait. En tout cas, il brandit et ne cesse de brandir. Est ce que les gens ont fait des sondages pour savoir s'il est aimé ou non ?
Boups et l’alcool, la drogue etc… ?
Je ne fume pas, je ne bois pas, je ne me drogue pas. Je ne fume pas un seul pétard.
Si votre fils venait un jour à faire le même métier que vous, allez vous l’accepter ?
Je ferais tout pour l’en empêcher. Il n'aura pas la force de résister à toutes ces tentations. La force que j’ai pour résister à l'argent, pour résister à mes détracteurs, je ne pense pas qu'il aura cette force là et ce mental. Youssou Ndour, le Président Wade, sont tout le temps l'objet de calomnies de médisance, mais ils font face. El hadj Diouf, on dit de lui qu'il est le joueur le plus mal aimé en Angleterre, pourtant il est toujours là-bas. Il ne change pas de pays. Il se bat, il insulte ses détracteurs, et ça il faut avoir un mental d'acier pour le faire.
Votre dernier mot ?
Je sais que vous aurez bientôt une radio, une télé. Je dévoile les projets de Mbagnick, je suis très resauté. Il y'a des choses qui se préparent. Je vous encourage et je vous félicite.
Entretien réalisé par Amadou Lamine MBAYE
rewmi.com