C'est le chaos sur les places boursières du monde entier. À Tokyo, le Nikkei a clôturé sur une chute de plus de 5%, du jamais vu depuis deux ans.
Gros plongeon également sur les places européennes. La Bourse de Londres s'est écroulée de plus de 8%. Milan, la capitale financière de l'Italie est en quarantaine et subit de lourdes pertes. Son indice a flanché de 8%. Les Bourses de Paris et Francfort ont dévissé de plus de 7%. Les marchés redoutent une débâcle économique. Avec l'épidémie de coronavirus, la baisse de la consommation risque de se prolonger.
De nombreuses entreprises perdent de l'argent. Les chaînes de production sont désorganisées, les avions cloués au sol, des centaines de salons et manifestations sont annulés les uns après les autres.
Une guerre des prix déclenchée par l'Arabie Saoudite
À cette crise du coronavirus s'ajoute une crise pétrolière massive. Le baril de brut a perdu le tiers de sa valeur sur les marchés asiatiques. Une chute aussi spectaculaire en une seule séance, c'est du jamais vu depuis la guerre du Golfe en 1991. Et c'est bien une nouvelle guerre qui fait paniquer les marchés.
Depuis le 8 mars, Ryad brade le prix de son brut. Le chef de file de l'Opep cherche en général à apaiser le marché en réglant soigneusement le débit de son robinet à pétrole, et c'est bien ce qu'il a d'abord voulu faire en proposant jeudi dernier une nouvelle baisse de la production aux pays membres du cartel et à la Russie. Mais Moscou a refusé. D'où la volte-face courroucée du royaume saoudien. Avec les coûts de production les plus bas au monde, et une capacité à produire au gré de sa volonté, l'Arabie saoudite a les moyens de donner une leçon à la Russie. Son offre massive à prix cassé va limiter les ventes des concurrents, au risque de briser davantage les marchés pétroliers.
En Afrique, le spectre de la crise de 2014 et 2015
La chute des cours inquiète fortement l'Afrique et ses partenaires. On se souvient que la crise de 2014-2015 avait quasiment mis à genoux l'Afrique centrale. Des pays comme le Tchad, le Gabon, la République du Congo n'ont dû leur salut financier qu'à l'intervention du FMI. On avait d'ailleurs frôlé la dévaluation du CFA en Afrique centrale. Autant dire que personne n'a envie de revivre un tel scénario.
Il faudra pourtant se serrer les coudes, selon le spécialiste du pétrole africain, Jean-Pierre Favennec : « Il va y avoir pour les pays producteurs de pétrole, en particulier les Africains, une perte de recettes pendant quelques semaines ou quelques mois, donc il est certain que pour quelque temps, la situation va être très compliquée dans ces pays-là. Certains ont des réserves de devises qui pourraient leur permettre de tenir, d'autres sont dans des situations plus difficiles. Ça va être difficile, mais je ne pense pas que ce soit une catastrophe pendant très longtemps ».
Jean-Pierre Favennec n'est pas inquiet à moyen terme, ne serait-ce que parce qu'avec de tels niveaux de prix, les producteurs américains de pétrole de schiste ne sont plus rentables et vont arrêter de produire, ce qui fera remonter les cours. Par ailleurs, il parie déjà sur une reprise de l'économie mondiale d'ici quelques mois, après l'épidémie de coronavirus. Selon lui la crise actuelle sera bien moins grave que celle de 2014 et 2015. En attendant, les producteurs africains devront réduire leurs dépenses publiques. Et sans doute demander à nouveau l'aide du Fonds monétaire international.
Gros plongeon également sur les places européennes. La Bourse de Londres s'est écroulée de plus de 8%. Milan, la capitale financière de l'Italie est en quarantaine et subit de lourdes pertes. Son indice a flanché de 8%. Les Bourses de Paris et Francfort ont dévissé de plus de 7%. Les marchés redoutent une débâcle économique. Avec l'épidémie de coronavirus, la baisse de la consommation risque de se prolonger.
De nombreuses entreprises perdent de l'argent. Les chaînes de production sont désorganisées, les avions cloués au sol, des centaines de salons et manifestations sont annulés les uns après les autres.
Une guerre des prix déclenchée par l'Arabie Saoudite
À cette crise du coronavirus s'ajoute une crise pétrolière massive. Le baril de brut a perdu le tiers de sa valeur sur les marchés asiatiques. Une chute aussi spectaculaire en une seule séance, c'est du jamais vu depuis la guerre du Golfe en 1991. Et c'est bien une nouvelle guerre qui fait paniquer les marchés.
Depuis le 8 mars, Ryad brade le prix de son brut. Le chef de file de l'Opep cherche en général à apaiser le marché en réglant soigneusement le débit de son robinet à pétrole, et c'est bien ce qu'il a d'abord voulu faire en proposant jeudi dernier une nouvelle baisse de la production aux pays membres du cartel et à la Russie. Mais Moscou a refusé. D'où la volte-face courroucée du royaume saoudien. Avec les coûts de production les plus bas au monde, et une capacité à produire au gré de sa volonté, l'Arabie saoudite a les moyens de donner une leçon à la Russie. Son offre massive à prix cassé va limiter les ventes des concurrents, au risque de briser davantage les marchés pétroliers.
En Afrique, le spectre de la crise de 2014 et 2015
La chute des cours inquiète fortement l'Afrique et ses partenaires. On se souvient que la crise de 2014-2015 avait quasiment mis à genoux l'Afrique centrale. Des pays comme le Tchad, le Gabon, la République du Congo n'ont dû leur salut financier qu'à l'intervention du FMI. On avait d'ailleurs frôlé la dévaluation du CFA en Afrique centrale. Autant dire que personne n'a envie de revivre un tel scénario.
Il faudra pourtant se serrer les coudes, selon le spécialiste du pétrole africain, Jean-Pierre Favennec : « Il va y avoir pour les pays producteurs de pétrole, en particulier les Africains, une perte de recettes pendant quelques semaines ou quelques mois, donc il est certain que pour quelque temps, la situation va être très compliquée dans ces pays-là. Certains ont des réserves de devises qui pourraient leur permettre de tenir, d'autres sont dans des situations plus difficiles. Ça va être difficile, mais je ne pense pas que ce soit une catastrophe pendant très longtemps ».
Jean-Pierre Favennec n'est pas inquiet à moyen terme, ne serait-ce que parce qu'avec de tels niveaux de prix, les producteurs américains de pétrole de schiste ne sont plus rentables et vont arrêter de produire, ce qui fera remonter les cours. Par ailleurs, il parie déjà sur une reprise de l'économie mondiale d'ici quelques mois, après l'épidémie de coronavirus. Selon lui la crise actuelle sera bien moins grave que celle de 2014 et 2015. En attendant, les producteurs africains devront réduire leurs dépenses publiques. Et sans doute demander à nouveau l'aide du Fonds monétaire international.