Avec le régime de l’alternance, les populations du Baol sont, assurément, les plus mal loties. Ici, pas l’ombre d’un programme ou d’une quelconque infrastructure depuis l’avènement des libéraux à la tête du pays. N’empêche, après la victoire de la coalition Sopi 2009 aux dernières élections locales, Wade a forcé la main aux libéraux en leur imposant à la tête du Conseil régional de Diourbel son candidat Serigne Fallou Mbacké. Dans le seul souci de se réconcilier avec la famille de Gaïndé Fatma. Et depuis, l’institution régionale marche au ralenti. Mieux, les conseillers des différentes formations, y compris ceux du Pds, ne ratent jamais une occasion pour décrier les méthodes de gestion du président du Conseil régional. Mais cela n’a pas empêché Fallou Mbacké de franchir le Rubicon, en décidant de nommer un communicateur traditionnel, El Hadji Samba Awa Ndiaye, au poste de chargé de communication de l’institution régionale. Ce dernier, faut-il le préciser, est le président des communicateurs traditionnels du Baol. Toutefois, la nomination de El Hadji Samba Awa Ndiaye au poste de conseiller en communication n’a pas rencontré l’assentiment du gouverneur de Diourbel. Mamadou Ibrahima Lô a opposé un niet catégorique à ce « choix maladroit » de Fallou Mbacké. Le fait de rêver de lendemains meilleurs à Diourbel relève de l’utopie. Déjà asphyxié par une gestion de trois années d’une délégation spéciale qui laissait à désirer dans tous les domaines, le Conseil régional de Diourbel est la seule institution régionale du pays à être confiée à un marabout par Wade qui, par là, ne cherchait qu’un moyen de se réconcilier avec la descendance de Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma. C’est ainsi qu’il choisit l’ex-député Serigne Fallou Mbacké, fils du regretté Serigne Mbacké Sokhna Lô.
Gora KANE l'asquotidien
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