Après avoir accepté, dans une spectaculaire volte-face, de ratifier le plan de relance, Donald Trump se voyait menacé lundi par un vote du Congrès pour outrepasser son veto au budget de la défense, qui marquerait une amère première pour le président sortant.
Source : https://www.impact.sn/Budget-de-la-defense-US-Vote...
Ce budget de plus de 740 milliards de dollars a été adopté début décembre par le Sénat et la Chambre des représentants à des majorités écrasantes.
Un solide soutien, par-delà les lignes partisanes, qui pourrait permettre aux parlementaires d’infliger un dur camouflet au 45e président des États-Unis, en contournant pour la première fois son veto. Or pour un homme qui s’est toujours présenté comme le roi de la négociation, la semaine écoulée fut déjà une véritable humiliation.
Après avoir menacé mardi de ne pas signer un texte pourtant négocié avec l’aval de son gouvernement, il a finalement apposé son paraphe au plan d’aide économique de 900 milliards de dollars dimanche soir, depuis son club de Mar-a-Lago, en Floride, à l’abri des caméras.
Essayant tant bien que mal de sauver la face, il a publié un communiqué alambiqué laissant croire que le bras de fer avait payé. Mais personne n’est dupe : le locataire de la Maison-Blanche n’a rien obtenu. Il a cédé.
L’épisode est d’autant plus cruel qu’il souligne combien, depuis sa défaite du 3 novembre et surtout son étrange croisade pour la contester en brandissant des théories du complot, Donald Trump est chaque jour plus seul, moins influent, moins respecté.
Il est encore président jusqu’au 20 janvier, mais, dans les cercles du pouvoir, sa parole ne porte plus.
Dans un étrange télescopage, le New York Post, l’un des rares journaux qui a grâce à ses yeux, a publié dimanche dans la soirée un éditorial cinglant l’appelant à mettre fin à cette « triste comédie » et à reconnaître la victoire de Joe Biden.
« Nous comprenons, M. le président, que vous êtes en colère d’avoir perdu. Mais continuer sur cette voie est désastreux », peut-on lire.
« Nous vous donnons ce conseil en tant que journal qui vous a soutenu : si vous voulez rester influent, voire préparer le terrain pour un retour, vous devez transformer votre colère en quelque chose de plus productif. »
Lundi matin, le milliardaire républicain s’est une nouvelle fois rendu au Trump International Golf Club, situé à quelques kilomètres de Mar-a-Lago. Sans un mot, ni un tweet.
Veto controversé
A plus de 1500 kilomètres au nord de sa luxueuse résidence d’hiver, le Congrès se préparait à un premier vote, lundi soir, pour tenter de surmonter le veto que Donald Trump a opposé au vaste budget de la défense.
C’est la fierté du Congrès : depuis 59 ans, et en dépit des féroces batailles politiques qui s’y déroulent, les élus des deux bords s’accordent sur le budget militaire qui est traditionnellement validé dans la foulée par le président.
Dans ce contexte, le veto de Donald Trump, annoncé le 23 décembre, a provoqué, là aussi, la consternation jusque dans son camp.
En plus d’être selon lui trop favorable à la Chine, le président américain reproche notamment au texte d’ouvrir la possibilité de renommer des bases militaires honorant des généraux confédérés, qui ont combattu en défense de l’esclavage durant la guerre de Sécession (1861-1865).
Négocié pendant des mois, ce texte est pourtant « absolument vital », ont mis en garde des ténors républicains. Il prévoit notamment une hausse de 3 % du salaire du personnel de défense.
La Chambre, à majorité démocrate, sera la première à voter lundi soir. Il lui faudra une majorité des deux tiers des parlementaires présents pour outrepasser le veto de Donald Trump.
Le budget y avait été adopté par 335 voix contre 78. Si certains républicains ont indiqué qu’ils pourraient cette fois changer leur vote, afin de suivre le président encore très populaire auprès de leurs électeurs, il faudrait un revirement en masse pour que la Chambre échoue à surmonter son opposition.
Si elle y parvient, ce sera au tour du Sénat, à majorité républicaine, de se prononcer dans les prochains jours. Il avait adopté le budget de la défense par 84 voix contre 13.
En parallèle, le président élu Joe Biden a réuni lundi, par visioconférence, les prochains responsables de la diplomatie et de la sécurité de son administration.
Lors d’une brève allocution à l’issue de cette rencontre, il a déploré « l’obstruction » de certains responsables du Pentagone dans la transition en cours.
« Nous n’avons tout simplement pas toute l’information dont nous avons besoin », a-t-il affirmé, dénonçant une attitude « irresponsable ». (AFP)
Un solide soutien, par-delà les lignes partisanes, qui pourrait permettre aux parlementaires d’infliger un dur camouflet au 45e président des États-Unis, en contournant pour la première fois son veto. Or pour un homme qui s’est toujours présenté comme le roi de la négociation, la semaine écoulée fut déjà une véritable humiliation.
Après avoir menacé mardi de ne pas signer un texte pourtant négocié avec l’aval de son gouvernement, il a finalement apposé son paraphe au plan d’aide économique de 900 milliards de dollars dimanche soir, depuis son club de Mar-a-Lago, en Floride, à l’abri des caméras.
Essayant tant bien que mal de sauver la face, il a publié un communiqué alambiqué laissant croire que le bras de fer avait payé. Mais personne n’est dupe : le locataire de la Maison-Blanche n’a rien obtenu. Il a cédé.
L’épisode est d’autant plus cruel qu’il souligne combien, depuis sa défaite du 3 novembre et surtout son étrange croisade pour la contester en brandissant des théories du complot, Donald Trump est chaque jour plus seul, moins influent, moins respecté.
Il est encore président jusqu’au 20 janvier, mais, dans les cercles du pouvoir, sa parole ne porte plus.
Dans un étrange télescopage, le New York Post, l’un des rares journaux qui a grâce à ses yeux, a publié dimanche dans la soirée un éditorial cinglant l’appelant à mettre fin à cette « triste comédie » et à reconnaître la victoire de Joe Biden.
« Nous comprenons, M. le président, que vous êtes en colère d’avoir perdu. Mais continuer sur cette voie est désastreux », peut-on lire.
« Nous vous donnons ce conseil en tant que journal qui vous a soutenu : si vous voulez rester influent, voire préparer le terrain pour un retour, vous devez transformer votre colère en quelque chose de plus productif. »
Lundi matin, le milliardaire républicain s’est une nouvelle fois rendu au Trump International Golf Club, situé à quelques kilomètres de Mar-a-Lago. Sans un mot, ni un tweet.
Veto controversé
A plus de 1500 kilomètres au nord de sa luxueuse résidence d’hiver, le Congrès se préparait à un premier vote, lundi soir, pour tenter de surmonter le veto que Donald Trump a opposé au vaste budget de la défense.
C’est la fierté du Congrès : depuis 59 ans, et en dépit des féroces batailles politiques qui s’y déroulent, les élus des deux bords s’accordent sur le budget militaire qui est traditionnellement validé dans la foulée par le président.
Dans ce contexte, le veto de Donald Trump, annoncé le 23 décembre, a provoqué, là aussi, la consternation jusque dans son camp.
En plus d’être selon lui trop favorable à la Chine, le président américain reproche notamment au texte d’ouvrir la possibilité de renommer des bases militaires honorant des généraux confédérés, qui ont combattu en défense de l’esclavage durant la guerre de Sécession (1861-1865).
Négocié pendant des mois, ce texte est pourtant « absolument vital », ont mis en garde des ténors républicains. Il prévoit notamment une hausse de 3 % du salaire du personnel de défense.
La Chambre, à majorité démocrate, sera la première à voter lundi soir. Il lui faudra une majorité des deux tiers des parlementaires présents pour outrepasser le veto de Donald Trump.
Le budget y avait été adopté par 335 voix contre 78. Si certains républicains ont indiqué qu’ils pourraient cette fois changer leur vote, afin de suivre le président encore très populaire auprès de leurs électeurs, il faudrait un revirement en masse pour que la Chambre échoue à surmonter son opposition.
Si elle y parvient, ce sera au tour du Sénat, à majorité républicaine, de se prononcer dans les prochains jours. Il avait adopté le budget de la défense par 84 voix contre 13.
En parallèle, le président élu Joe Biden a réuni lundi, par visioconférence, les prochains responsables de la diplomatie et de la sécurité de son administration.
Lors d’une brève allocution à l’issue de cette rencontre, il a déploré « l’obstruction » de certains responsables du Pentagone dans la transition en cours.
« Nous n’avons tout simplement pas toute l’information dont nous avons besoin », a-t-il affirmé, dénonçant une attitude « irresponsable ». (AFP)
Source : https://www.impact.sn/Budget-de-la-defense-US-Vote...