Malgré la crise sécuritaire, le taux de croissance est remonté à 3,6 % en 2023, ce qui reste inférieur aux 6,0 % enregistrés sur la période 2010–2019. Selon la Banque africaine de développement (Bad) qui donne l’information dans son rapport sur les « Perspectives économiques en Afrique », l’économie est tirée par les services et l’agriculture, tandis que les activités extractives continuent d’être affectées par le contexte sécuritaire.
Source : https://www.lejecos.com/Burkina-Faso-Les-perspecti...
Sur le plan de la demande, informe la Bad, la hausse de la consommation finale a soutenu la croissance. L’inflation a ralenti, passant de 14,1 % en 2022 à 0,7 % en 2023, en raison de l’amélioration des approvisionnements alimentaires et d’une politique monétaire restrictive.
«Le déficit budgétaire a reculé, passant de 10,4 % du Pib en 2022 à 6,9 % en 2023, grâce à l’augmentation des recettes fiscales (17,8 % du Pib en 2023 contre 17,0 % en 2022). Le programme de réformes convenu en septembre 2023 entre le Burkina Faso et le Fonds monétaire international a renforcé la discipline budgétaire et la gouvernance économique. Mais les dépenses liées à la sécurité restent élevées, ce qui limite les marges budgétaires. Le risque de surendettement reste modéré, bien que la dette publique, estimée à 60,8 % du Pib en 2023, ait augmenté avec l’émission accrue de titres publics », explique la Bad.
Le déficit du compte courant s’est détérioré pour atteindre 8,2 % du Pib en 2023 à la suite d’une baisse de la valeur des exportations de coton. Le taux de dégradation du portefeuille du secteur bancaire est passé de 7,5 % en 2021 à 5,7 % en 2022, tandis que le ratio de solvabilité est passé de 13,4 % en 2021 à 14,2 % en 2022, dépassant ainsi la norme minimale de 11,25 %.
Les conditions sociales ont été impactées négativement par le contexte sécuritaire, la crise humanitaire et les chocs climatiques. La pauvreté est passée de 41,4 % en 2018 à 43,2 % en 2021, et la précarité de l’emploi pour les jeunes reste un défi majeur.
«Les perspectives économiques sont encourageantes, avec une croissance projetée à 4,1 % en 2024 et 4,3 % en 2025, soutenue par l’augmentation de la production extractive et agricole. Cependant, ces secteurs restent tributaires de la sécurité intérieure et du climat sociopolitique, ainsi que de la dynamique avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) », analyse la Bad.
L’inflation devrait atteindre 2,1 % en 2024 et 2,2 % en 2025 en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires. Le déficit budgétaire devrait diminuer, passant à 6,0 % du Piben 2024 et à 5,4 % en 2025, grâce à une hausse des recettes fiscales. La dette devrait rester soutenable, passant à 65 % du PIB en 2024–2025, sous l’effet d’une augmentation des émissions de titres publics pour couvrir le déficit de financement. Le déficit du compte courant devrait s’améliorer pour atteindre 6,5 % en 2024 et 5,4 % en 2025 grâce à l’augmentation des exportations de l’or.
Les risques à la baisse qui pèsent sur ces perspectives comprennent une détérioration de la situation sécuritaire et un dérapage budgétaire, ainsi que des risques externes liés aux chocs climatiques, à la chute des prix des matières premières exportées (or et coton) et aux conditions de la sortie du pays de la Cedeao.
Selon la Bad, la transformation structurelle a été lente, l’agriculture restant le principal secteur de l’économie. Entre 2000 et 2022, la part de l’industrie manufacturière dans le Pib est passée de 16,2 % à 9,9 %, celle de l’agriculture de 26,4 % à 21,7 % et celle des services de 48,8 % à 50,5 %. La part des industries extractives est passée de 1,9 % à 14,5 %. Au cours de la même période, la part de l’industrie dans l’emploi est passée de 4,2 % à 7,0 %, celle des services de 10,4 % à 18,8 %, tandis que celle de l’agriculture a chuté de 85,4 % à 74,2 %.
L’accélération de la transformation structurelle nécessitera le retour à la sécurité et à la stabilité institutionnelle, le développement de chaînes de valeur agro-pastorales et industrielles prometteuses, l’adoption d’un bouquet énergétique adéquat, l’ouverture du pays au commerce, l’amélioration du climat des affaires et le développement du secteur privé.
Ismaïla BA
«Le déficit budgétaire a reculé, passant de 10,4 % du Pib en 2022 à 6,9 % en 2023, grâce à l’augmentation des recettes fiscales (17,8 % du Pib en 2023 contre 17,0 % en 2022). Le programme de réformes convenu en septembre 2023 entre le Burkina Faso et le Fonds monétaire international a renforcé la discipline budgétaire et la gouvernance économique. Mais les dépenses liées à la sécurité restent élevées, ce qui limite les marges budgétaires. Le risque de surendettement reste modéré, bien que la dette publique, estimée à 60,8 % du Pib en 2023, ait augmenté avec l’émission accrue de titres publics », explique la Bad.
Le déficit du compte courant s’est détérioré pour atteindre 8,2 % du Pib en 2023 à la suite d’une baisse de la valeur des exportations de coton. Le taux de dégradation du portefeuille du secteur bancaire est passé de 7,5 % en 2021 à 5,7 % en 2022, tandis que le ratio de solvabilité est passé de 13,4 % en 2021 à 14,2 % en 2022, dépassant ainsi la norme minimale de 11,25 %.
Les conditions sociales ont été impactées négativement par le contexte sécuritaire, la crise humanitaire et les chocs climatiques. La pauvreté est passée de 41,4 % en 2018 à 43,2 % en 2021, et la précarité de l’emploi pour les jeunes reste un défi majeur.
«Les perspectives économiques sont encourageantes, avec une croissance projetée à 4,1 % en 2024 et 4,3 % en 2025, soutenue par l’augmentation de la production extractive et agricole. Cependant, ces secteurs restent tributaires de la sécurité intérieure et du climat sociopolitique, ainsi que de la dynamique avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) », analyse la Bad.
L’inflation devrait atteindre 2,1 % en 2024 et 2,2 % en 2025 en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires. Le déficit budgétaire devrait diminuer, passant à 6,0 % du Piben 2024 et à 5,4 % en 2025, grâce à une hausse des recettes fiscales. La dette devrait rester soutenable, passant à 65 % du PIB en 2024–2025, sous l’effet d’une augmentation des émissions de titres publics pour couvrir le déficit de financement. Le déficit du compte courant devrait s’améliorer pour atteindre 6,5 % en 2024 et 5,4 % en 2025 grâce à l’augmentation des exportations de l’or.
Les risques à la baisse qui pèsent sur ces perspectives comprennent une détérioration de la situation sécuritaire et un dérapage budgétaire, ainsi que des risques externes liés aux chocs climatiques, à la chute des prix des matières premières exportées (or et coton) et aux conditions de la sortie du pays de la Cedeao.
Selon la Bad, la transformation structurelle a été lente, l’agriculture restant le principal secteur de l’économie. Entre 2000 et 2022, la part de l’industrie manufacturière dans le Pib est passée de 16,2 % à 9,9 %, celle de l’agriculture de 26,4 % à 21,7 % et celle des services de 48,8 % à 50,5 %. La part des industries extractives est passée de 1,9 % à 14,5 %. Au cours de la même période, la part de l’industrie dans l’emploi est passée de 4,2 % à 7,0 %, celle des services de 10,4 % à 18,8 %, tandis que celle de l’agriculture a chuté de 85,4 % à 74,2 %.
L’accélération de la transformation structurelle nécessitera le retour à la sécurité et à la stabilité institutionnelle, le développement de chaînes de valeur agro-pastorales et industrielles prometteuses, l’adoption d’un bouquet énergétique adéquat, l’ouverture du pays au commerce, l’amélioration du climat des affaires et le développement du secteur privé.
Ismaïla BA
Source : https://www.lejecos.com/Burkina-Faso-Les-perspecti...