Radio Netherlands Worldwide révèle en effet que, dans ce pays où l'islam empêche la plupart d’entre elles d’être examinées par un homme, seules 3 femmes exercent le métier de gynécologue.
Toutes pratiquent en cabinet. L’une d’entre elles a confié à la RNW être totalement débordée, face à l’afflux de femmes musulmanes qui demandent ses services.
Le site de la radio indique également qu’une consultation en cabinet coûte aux Burundaises l’équivalent de 17 euros, soit environ la moitié d'un salaire mensuel moyen. Bien trop cher pour permettre à la plupart de ces femmes de s’y faire suivre.
Reste donc les hôpitaux publics, au sein desquels le gouvernement a mis en place un système de gratuité des soins pour les femmes enceintes. Mais la plupart des médecins qui y travaillent sont des hommes.
La RNW a rencontré Aïcha, jeune femme de confession musulmane enceinte. Depuis le début de sa grossesse, elle se fait systématiquement accompagner de son époux, Mohamed Issa, pour ses visites de contrôle.
Pour lui, impossible d’accepter que sa femme aille seule à l’hôpital et se fasse toucher par un autre homme, même médecin:
«C’est honteux pour moi de voir un gynécologue soigner ma femme, la toucher n’importe comment sur certaines parties du corps caché. Je ne peux pas l’accepter», explique-t-il.
Du côté des autorités musulmanes, un leader religieux a indiqué à la RNW qu’il s’agissait là d’une règle universelle, selon laquelle les femmes ne doivent être touchées que par des femmes musulmanes.
Mais, précise-t-il, «dans le cas du Burundi où les femmes médecins sont minoritaires, les médecins femmes non musulmanes sont préférables aux médecins de sexe masculin.»
Dans le cas d’une complication, pour laquelle l’intervention d’un médecin homme est impérative, la présence de l’époux est exigée.
Lorsqu’elles sont enceintes, les musulmanes qui doivent se faire suivre où soigner n’ont donc guère le choix: elles peuvent, soit se faire accompagner à l’hôpital par leur mari, soit choisir de rester à la maison, ce qui augmente encore les risques pour leur santé, conclut la RNW.
Lu sur RNW
Toutes pratiquent en cabinet. L’une d’entre elles a confié à la RNW être totalement débordée, face à l’afflux de femmes musulmanes qui demandent ses services.
Le site de la radio indique également qu’une consultation en cabinet coûte aux Burundaises l’équivalent de 17 euros, soit environ la moitié d'un salaire mensuel moyen. Bien trop cher pour permettre à la plupart de ces femmes de s’y faire suivre.
Reste donc les hôpitaux publics, au sein desquels le gouvernement a mis en place un système de gratuité des soins pour les femmes enceintes. Mais la plupart des médecins qui y travaillent sont des hommes.
La RNW a rencontré Aïcha, jeune femme de confession musulmane enceinte. Depuis le début de sa grossesse, elle se fait systématiquement accompagner de son époux, Mohamed Issa, pour ses visites de contrôle.
Pour lui, impossible d’accepter que sa femme aille seule à l’hôpital et se fasse toucher par un autre homme, même médecin:
«C’est honteux pour moi de voir un gynécologue soigner ma femme, la toucher n’importe comment sur certaines parties du corps caché. Je ne peux pas l’accepter», explique-t-il.
Du côté des autorités musulmanes, un leader religieux a indiqué à la RNW qu’il s’agissait là d’une règle universelle, selon laquelle les femmes ne doivent être touchées que par des femmes musulmanes.
Mais, précise-t-il, «dans le cas du Burundi où les femmes médecins sont minoritaires, les médecins femmes non musulmanes sont préférables aux médecins de sexe masculin.»
Dans le cas d’une complication, pour laquelle l’intervention d’un médecin homme est impérative, la présence de l’époux est exigée.
Lorsqu’elles sont enceintes, les musulmanes qui doivent se faire suivre où soigner n’ont donc guère le choix: elles peuvent, soit se faire accompagner à l’hôpital par leur mari, soit choisir de rester à la maison, ce qui augmente encore les risques pour leur santé, conclut la RNW.
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