Animateur radio qui assure les matinales sur la station burundaise Buja FM, Alfred-Aubin Mugenzi a été arrêté mardi en début de soirée par des agents du SNR - qui dépend directement du président Pierre Nkurunziza - dans un hôtel de Muramvya (centre), à 50 km à l'est de Bujumbura, où il se trouvait pour une tournée de promotion, selon des membres de sa famille.
"Dans les cachots du SNR"
"Il a été transféré à Bujumbura et placé dans les cachots du SNR, mais personne n'a encore pu le voir", s'est inquiété auprès de l'AFP l'un d'eux sous le couvert de l'anonymat. Mardi soir, l'humoriste avait pu communiquer avec sa famille et assuré qu'il ne connaissait pas le motif de son arrestation.
"Outrage à chef d'Etat"
"Des sources du SNR nous ont dit qu'il a été arrêté pour outrage à chef d'Etat à cause d'un de ses sketchs sur le président Nkurunziza, qu'il avait présenté lors d'une tournée au Rwanda en juin 2015", a expliqué la même source.
Sketch indésirable
Dans ce sketch, qui circule sur les réseaux sociaux, l'artiste raconte comment M. Nkurunziza, grand amateur de football, refuse de quitter le terrain après avoir reçu un deuxième carton jaune, en expliquant que pour la présidence aussi il avait brigué un troisième mandat alors même que la Constitution le lui interdisait.
Président footballeur
M. Nkurunziza, chrétien "born again" et ancien professeur de sport, se déplace régulièrement avec son équipe de football, Halleluya FC, et sa chorale, à travers tout le pays, en jouant avec les équipes locales et en chantant à la tête de sa chorale.
"Insulte au président"
Le motif de l'arrestation de "Kigingi" a été confirmé à l'AFP par un haut responsable des services secrets, qui a qualifié ce sketch d'"insulte au président" en laissant entrevoir "une prochaine libération pour cette fois". "Ce que nous craignons le plus, c'est qu'il soit torturé ou tout simplement exécuté comme l'ont été avant lui de nombreux jeunes arrêtés par ces monstres du SNR", a lancé le même membre de la famille de l'humoriste.
Crise profonde
Le Burundi est plongé depuis près d'un an dans une crise politique profonde, née de la volonté du président Nkurunziza de se maintenir au pouvoir pour un troisième mandat, qu'il a obtenu en juillet. Les violences, désormais armées, ont déjà fait plus de 400 morts - 900 selon certaines sources - et poussé plus de 250.000 personnes à quitter le pays.
AFP
"Dans les cachots du SNR"
"Il a été transféré à Bujumbura et placé dans les cachots du SNR, mais personne n'a encore pu le voir", s'est inquiété auprès de l'AFP l'un d'eux sous le couvert de l'anonymat. Mardi soir, l'humoriste avait pu communiquer avec sa famille et assuré qu'il ne connaissait pas le motif de son arrestation.
"Outrage à chef d'Etat"
"Des sources du SNR nous ont dit qu'il a été arrêté pour outrage à chef d'Etat à cause d'un de ses sketchs sur le président Nkurunziza, qu'il avait présenté lors d'une tournée au Rwanda en juin 2015", a expliqué la même source.
Sketch indésirable
Dans ce sketch, qui circule sur les réseaux sociaux, l'artiste raconte comment M. Nkurunziza, grand amateur de football, refuse de quitter le terrain après avoir reçu un deuxième carton jaune, en expliquant que pour la présidence aussi il avait brigué un troisième mandat alors même que la Constitution le lui interdisait.
Président footballeur
M. Nkurunziza, chrétien "born again" et ancien professeur de sport, se déplace régulièrement avec son équipe de football, Halleluya FC, et sa chorale, à travers tout le pays, en jouant avec les équipes locales et en chantant à la tête de sa chorale.
"Insulte au président"
Le motif de l'arrestation de "Kigingi" a été confirmé à l'AFP par un haut responsable des services secrets, qui a qualifié ce sketch d'"insulte au président" en laissant entrevoir "une prochaine libération pour cette fois". "Ce que nous craignons le plus, c'est qu'il soit torturé ou tout simplement exécuté comme l'ont été avant lui de nombreux jeunes arrêtés par ces monstres du SNR", a lancé le même membre de la famille de l'humoriste.
Crise profonde
Le Burundi est plongé depuis près d'un an dans une crise politique profonde, née de la volonté du président Nkurunziza de se maintenir au pouvoir pour un troisième mandat, qu'il a obtenu en juillet. Les violences, désormais armées, ont déjà fait plus de 400 morts - 900 selon certaines sources - et poussé plus de 250.000 personnes à quitter le pays.
AFP