Sans doute DDD aurait limité sa campagne électorale à un vaste podium de défilé de mode, éclairé par des spots. Mais les «chômeurs» dont elle a fait son prétexte pour entrer en politique, l’ont conduite à descendre de cette «haute station» et à entrer dans l’arène politique ordinaire. Là, elle a constaté que la notoriété n’est pas une valeur absolue, et sans rapport avec ce qui en constitue la cause. Même si l'emballage rend un ou une candidat(e) attrayant(e), accessible, sans travail de fond, et sans compréhension des enjeux, il ne peut y avoir d'incidence sur le vote des électeurs. Lorsqu’arrive le moment de parler d’autre chose que d’elle, d’aborder d’autres thèmes que ceux dont elle se veut la pédagogue, s’incrustant encore plus dans le stéréotype lié à l’éternel féminin, (j’embaumerai le Palais de thiouraye, quand je serai élue (sic)), il ne restait plus à beaucoup de femmes qu’à se détourner de ce simulacre et à regretter de ne pouvoir hausser que deux épaules.
DDD n’est pas habitée par elle-même. Elle en est hantée. Et quand elle parle de son programme à des femmes laborieuses («les femmes sont fatiguées, alors qu’aujourd’hui, on n’épluche plus les oignons parce qu’il y a des Moulinex » (re-sic), ces dernières reçoivent son discours avec une politesse dans laquelle entre davantage la satisfaction d’avoir réussi une prise médiatique et d’être avec elle sur la photo, que la compréhension des propos de leur nouvelle défenderesse. Le médiatique lui suffit, qui concentre les projecteurs sur sa personne, à intervalles réguliers. Quant à la campagne électorale, elle lui a permis, atteinte de boulimie cathodique de passer durant vingt-et-un jours, pendant cinq minutes à la télévision, dont elle est insatiable.
Dimanche 26 février, elle fut époustouflante de stupidité et d’ignorance «civique». Arrivée sur son lieu de vote, un des journalistes en reportage, curieux du fait que la candidate n’avait pratiquement aucun représentant dans les bureaux de vote s’est entendu répondre, dans un délire égotique : « Ah si. J’ai un représentant ici. En quittant mon domicile, je l’ai appelé et lui ai demandé de m’accueillir à la porte ». Réponse aussi ras-des-pâquerettes que le chapeau était haut, et le « pathial » voyant. Quelques minutes après, en introduisant le bulletin dans la poubelle qu’elle a confondu avec l’urne, avec aplomb, elle déclara sans cligner ses yeux bordés de faux-cils : «En 2007, quand je suis venue voter, l’urne était derrière l’isoloir » (re-re-sic). Depuis que l’opposition d’alors avait exigé à Abdou Diouf un isoloir dans chaque bureau de vote entre autres conditions d’un scrutin transparent, jamais urne n’a été installée dans un isoloir. En fait DDD ne savait pas voter. Etait-ce la première fois ? Tout porte à le croire.
En balançant sa carte de vote à la poubelle qu’elle a confondue avec l’urne, Diouma Diakhaté a jeté à la corbeille des décennies de marches forcées vers les égalités des Sénégalaises, ces fières Africaines qui ont su voter bien avant les Françaises… Triste spectacle que celui de celle qui ne nous aura rien épargné… A qui la faute ? Sans doute à toutes les femmes politiques comme Aminata Mbengue Ndiaye qui vient de prononcer l’oraison funèbre de la carrière politique d’Ousmane Tanor Dieng que les scores de Moustapha Niasse condamnent, ou Aïssata Tall Sall, pasionaria du Parti socialiste, qui n’a pas eu assez de cran pour s’emparer d’une citadelle socialiste à laquelle il n’a vraiment manqué qu’une cheffe pour dynamiter le wadisme finissant. Que dire du chemin, malgré les embûches, que se sont tracé Mata Sy Diallo, la lionne du Ndoucoumane, Aminata Tall qui aurait été une bourrasque face à DDD, Awa Diop qui aurait considérablement amélioré le score des Fal 2012 ? Tchoumbé Samb, Adja Arame Diène, Ndèye Maguette Dièye, Mantoulaye Guène, Seynabou Wade et tant d’autres femmes avant elles, se sont-elles battues pour çà ? Aussi différentes soient-elles les unes que les autres, se sont des femmes fortes qui ne se sont pas embarrassées de sensibleries, usant des armes comme de larmes et qui se sont hissées au-dessus de leurs pairs grâce à leur pugnacité, leur sang-froid…Toutes ces qualités que l’on considère comme « peu féminines ». Ne se sont-elles battues « Que pour cette infamie […] Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers […], Œuvre de tant de jours en un jour effacée » ?
Même si « le désir de faire de la politique est habituellement le signe d’un désordre de la personnalité, et ce sont précisément ceux qui ambitionnent le plus ardemment le pouvoir qui devraient en être tenus le plus soigneusement à l’écart», ce qui inquiète surtout et finalement révulse, ce n’est pas que DDD s’est efforcée, pour mieux les systématiser, les recettes, les habiletés esthétiques et cosmétiques sans lesquelles également il n’est pas de campagne électorale. C’est que ces recettes, ces habiletés se soient confondues, chez elle, avec la politique elle-même.
Source:sudonline.sn
DDD n’est pas habitée par elle-même. Elle en est hantée. Et quand elle parle de son programme à des femmes laborieuses («les femmes sont fatiguées, alors qu’aujourd’hui, on n’épluche plus les oignons parce qu’il y a des Moulinex » (re-sic), ces dernières reçoivent son discours avec une politesse dans laquelle entre davantage la satisfaction d’avoir réussi une prise médiatique et d’être avec elle sur la photo, que la compréhension des propos de leur nouvelle défenderesse. Le médiatique lui suffit, qui concentre les projecteurs sur sa personne, à intervalles réguliers. Quant à la campagne électorale, elle lui a permis, atteinte de boulimie cathodique de passer durant vingt-et-un jours, pendant cinq minutes à la télévision, dont elle est insatiable.
Dimanche 26 février, elle fut époustouflante de stupidité et d’ignorance «civique». Arrivée sur son lieu de vote, un des journalistes en reportage, curieux du fait que la candidate n’avait pratiquement aucun représentant dans les bureaux de vote s’est entendu répondre, dans un délire égotique : « Ah si. J’ai un représentant ici. En quittant mon domicile, je l’ai appelé et lui ai demandé de m’accueillir à la porte ». Réponse aussi ras-des-pâquerettes que le chapeau était haut, et le « pathial » voyant. Quelques minutes après, en introduisant le bulletin dans la poubelle qu’elle a confondu avec l’urne, avec aplomb, elle déclara sans cligner ses yeux bordés de faux-cils : «En 2007, quand je suis venue voter, l’urne était derrière l’isoloir » (re-re-sic). Depuis que l’opposition d’alors avait exigé à Abdou Diouf un isoloir dans chaque bureau de vote entre autres conditions d’un scrutin transparent, jamais urne n’a été installée dans un isoloir. En fait DDD ne savait pas voter. Etait-ce la première fois ? Tout porte à le croire.
En balançant sa carte de vote à la poubelle qu’elle a confondue avec l’urne, Diouma Diakhaté a jeté à la corbeille des décennies de marches forcées vers les égalités des Sénégalaises, ces fières Africaines qui ont su voter bien avant les Françaises… Triste spectacle que celui de celle qui ne nous aura rien épargné… A qui la faute ? Sans doute à toutes les femmes politiques comme Aminata Mbengue Ndiaye qui vient de prononcer l’oraison funèbre de la carrière politique d’Ousmane Tanor Dieng que les scores de Moustapha Niasse condamnent, ou Aïssata Tall Sall, pasionaria du Parti socialiste, qui n’a pas eu assez de cran pour s’emparer d’une citadelle socialiste à laquelle il n’a vraiment manqué qu’une cheffe pour dynamiter le wadisme finissant. Que dire du chemin, malgré les embûches, que se sont tracé Mata Sy Diallo, la lionne du Ndoucoumane, Aminata Tall qui aurait été une bourrasque face à DDD, Awa Diop qui aurait considérablement amélioré le score des Fal 2012 ? Tchoumbé Samb, Adja Arame Diène, Ndèye Maguette Dièye, Mantoulaye Guène, Seynabou Wade et tant d’autres femmes avant elles, se sont-elles battues pour çà ? Aussi différentes soient-elles les unes que les autres, se sont des femmes fortes qui ne se sont pas embarrassées de sensibleries, usant des armes comme de larmes et qui se sont hissées au-dessus de leurs pairs grâce à leur pugnacité, leur sang-froid…Toutes ces qualités que l’on considère comme « peu féminines ». Ne se sont-elles battues « Que pour cette infamie […] Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers […], Œuvre de tant de jours en un jour effacée » ?
Même si « le désir de faire de la politique est habituellement le signe d’un désordre de la personnalité, et ce sont précisément ceux qui ambitionnent le plus ardemment le pouvoir qui devraient en être tenus le plus soigneusement à l’écart», ce qui inquiète surtout et finalement révulse, ce n’est pas que DDD s’est efforcée, pour mieux les systématiser, les recettes, les habiletés esthétiques et cosmétiques sans lesquelles également il n’est pas de campagne électorale. C’est que ces recettes, ces habiletés se soient confondues, chez elle, avec la politique elle-même.
Source:sudonline.sn