Au sortir de son entretien avec le Khalif général des Layènes pour l’informer de l’arrêt des travaux du mausolée, Malick Diop, coordonnateur des travaux, a tenu un point de presse pour constater le manque de considération du régime de Me Wade vis-à-vis des Layènes. C’était en présence du président du mouvement, Libasse Gaye, des comptables Libasse Thioub, Libasse Seck et du chargé de la communication, Libasse Hane.
Selon Malick Diop, la communauté layène «se sent trahie» par le Président de la République, Me Abdoulaye Wade. «Me Wade a été hué à Cambérène lors de sa première visite au village en 2007 depuis son élection en 2000. Parce que les Layènes se sentent trahis par Me Wade. Car, ils comptaient beaucoup sur lui. C’est la réalité. Il a toujours ouvert ses campagnes électorales à Cambérène. Il venait prier dans le mausolée de Seydina Issa Rohou Lahi. S’il est élu aujourd’hui Président, il ne doit pas tourner le dos à Cambérène où il a toujours remporté les élections. Il doit prendre ses responsabilités vis-à-vis de la communauté layène. En tout cas, nous tournons le dos à toute autorité qui ne s’intéresse pas à notre vénéré guide Mame Limamou Lahi et à sa famille. J’ai rendu compte au Khalife de l’arrêt des travaux. Nous avons pu terminer le gros œuvre sur fonds propre d’un coût de 195 802 000 francs Cfa. Nous n’avons enregistré qu’une seule contribution symbolique de 50 millions de francs Cfa de la part de Pape Diop, président du Sénat. Pour ce qui est de l’opposition, il y a eu les soutiens de Moustapha Niasse et de Jean Paul Diaz qui s’intéressent beaucoup au projet. Sinon, aucun ministre n’a participé à ce projet. Pis, ils ne répondent même pas à nos demandes d’audience», tempête Malick Diop, dit Pape Mbaw. Pourtant, souligne le coordonnateur des travaux, «si l’on se réfère aux transferts de compétences en matière des cultes, comme le mausolée est considéré comme patrimoine, l’article 37 stipule que c’est le Conseil régional qui doit les gérer et l’article 38 recommande à la commune de Dakar d’assurer leur entretien. Nous ne tendons pas la main, mais nous réclamons nos droits». D’autant plus que, rappelle-t-il, «les Layènes ont fait beaucoup de choses en donnant 362 mètres carrés aux autorités pour la construction des Parcelles Assainies (Unités 1 à 26). C’est le titre foncier de Seydina Issa Rohou Lahi. Ce dernier a représenté le Sénégal à l’exposition de Vincennes, au Maroc, à Madagascar… A son retour, il a prôné la «sénégalisation» des emplois. En effet, Wade parle de la reconstruction des capitales religieuses, nous sommes fiers de toutes les réalisations faites par le Chef de l’Etat dans d’autres Cités religieuses, mais nous ne devons pas être laissés en rade. Cambérène est la capitale religieuse des Layènes, mais la route principale du village est devenue impraticable depuis deux années. Ce sont les jeunes qui y déversent des gravats pour boucher les nids de poules». Le fils du Chef de l’Etat a eu aussi sa dose. Selon Malick Diop, «ce n’est pas à Karim Wade de parler de concret». «S’il y a des gens qui doivent parler de concret, c’est bien nous les Layènes. Nous avons démarré nos travaux avec zéro franc. En outre, Karim Wade ne s’est jamais intéressé à une cérémonie layène. Qu’il n’espère rien des Layènes dans ses ambitions politiques». Interpellé sur le meeting que compte faire le président du Sénat à Cambérène le mercredi prochain, Malick Diop, dégage sa responsabilité sur tout incident. Mais, précise que «les Layènes ne répondent à aucune sollicitation des politiciens, surtout les libéraux». En conclusion, Malick Diop estime que, «quand El Hadji Abdoulaye Thiaw Lahi lance un appel pour la réhabilitation du mausolée de son père Seydina Issa Rohou Lahi, c’est l’Etat qui doit prendre en charge les travaux ainsi que les communes. Ce n’est pas pour rien que l’actuel Khalife général des Layènes, El Hadji Abdoulaye Thiaw Lahi, a été baptisé médiateur de l’Islam. Il a instauré les chants religieux de toutes les confréries du Sénégal dans les manifestations de la communauté. Il a contribué à la bonne marche du pays».
Auteur: Mamadou SECK
Selon Malick Diop, la communauté layène «se sent trahie» par le Président de la République, Me Abdoulaye Wade. «Me Wade a été hué à Cambérène lors de sa première visite au village en 2007 depuis son élection en 2000. Parce que les Layènes se sentent trahis par Me Wade. Car, ils comptaient beaucoup sur lui. C’est la réalité. Il a toujours ouvert ses campagnes électorales à Cambérène. Il venait prier dans le mausolée de Seydina Issa Rohou Lahi. S’il est élu aujourd’hui Président, il ne doit pas tourner le dos à Cambérène où il a toujours remporté les élections. Il doit prendre ses responsabilités vis-à-vis de la communauté layène. En tout cas, nous tournons le dos à toute autorité qui ne s’intéresse pas à notre vénéré guide Mame Limamou Lahi et à sa famille. J’ai rendu compte au Khalife de l’arrêt des travaux. Nous avons pu terminer le gros œuvre sur fonds propre d’un coût de 195 802 000 francs Cfa. Nous n’avons enregistré qu’une seule contribution symbolique de 50 millions de francs Cfa de la part de Pape Diop, président du Sénat. Pour ce qui est de l’opposition, il y a eu les soutiens de Moustapha Niasse et de Jean Paul Diaz qui s’intéressent beaucoup au projet. Sinon, aucun ministre n’a participé à ce projet. Pis, ils ne répondent même pas à nos demandes d’audience», tempête Malick Diop, dit Pape Mbaw. Pourtant, souligne le coordonnateur des travaux, «si l’on se réfère aux transferts de compétences en matière des cultes, comme le mausolée est considéré comme patrimoine, l’article 37 stipule que c’est le Conseil régional qui doit les gérer et l’article 38 recommande à la commune de Dakar d’assurer leur entretien. Nous ne tendons pas la main, mais nous réclamons nos droits». D’autant plus que, rappelle-t-il, «les Layènes ont fait beaucoup de choses en donnant 362 mètres carrés aux autorités pour la construction des Parcelles Assainies (Unités 1 à 26). C’est le titre foncier de Seydina Issa Rohou Lahi. Ce dernier a représenté le Sénégal à l’exposition de Vincennes, au Maroc, à Madagascar… A son retour, il a prôné la «sénégalisation» des emplois. En effet, Wade parle de la reconstruction des capitales religieuses, nous sommes fiers de toutes les réalisations faites par le Chef de l’Etat dans d’autres Cités religieuses, mais nous ne devons pas être laissés en rade. Cambérène est la capitale religieuse des Layènes, mais la route principale du village est devenue impraticable depuis deux années. Ce sont les jeunes qui y déversent des gravats pour boucher les nids de poules». Le fils du Chef de l’Etat a eu aussi sa dose. Selon Malick Diop, «ce n’est pas à Karim Wade de parler de concret». «S’il y a des gens qui doivent parler de concret, c’est bien nous les Layènes. Nous avons démarré nos travaux avec zéro franc. En outre, Karim Wade ne s’est jamais intéressé à une cérémonie layène. Qu’il n’espère rien des Layènes dans ses ambitions politiques». Interpellé sur le meeting que compte faire le président du Sénat à Cambérène le mercredi prochain, Malick Diop, dégage sa responsabilité sur tout incident. Mais, précise que «les Layènes ne répondent à aucune sollicitation des politiciens, surtout les libéraux». En conclusion, Malick Diop estime que, «quand El Hadji Abdoulaye Thiaw Lahi lance un appel pour la réhabilitation du mausolée de son père Seydina Issa Rohou Lahi, c’est l’Etat qui doit prendre en charge les travaux ainsi que les communes. Ce n’est pas pour rien que l’actuel Khalife général des Layènes, El Hadji Abdoulaye Thiaw Lahi, a été baptisé médiateur de l’Islam. Il a instauré les chants religieux de toutes les confréries du Sénégal dans les manifestations de la communauté. Il a contribué à la bonne marche du pays».
Auteur: Mamadou SECK