Parcelles assainies, Unité 4. avant-hier, vers 13 heures, le domicile de feu Djiby Sarr, abattu à l'aube par des malfaiteurs, était le point de convergence des voisins et parents accourus depuis le matin et la diffusion de la nouvelle. Tout alentour, la consternation était visible sur le visage des gens. Des dames inconsolables étaient assises à même le sol le long des rues, alors que des groupes formés de jeunes et vieux, la mine grave, attendent l’arrivée du corps, en provenance de la morgue de l’hopital général de Grand-Yoff.
Ici, tout le monde se souvient de l’homme généreux qu'était Djiby Sarr, un ancien employé du Pamecas de l'Unité 6 des Parcelles assainies, marié et père de six enfants.
«La balle est entrée par la tête et ressortie à la nuque, il y avait du sang partout»
Au deuxième étage de l’immeuble, la veuve Mama Dieng, enveloppée de pagnes, le regard par moments hagard, a quand même la force de revenir sur les derniers moments de son mari. «C'est vers 4 heures du matin, alors que je dormais avec mon mari, qu'il a été alerté par du bruit et des cris en provenance du magasin en bas de chez nous. Il s'est levé, a ouvert la fenêtre de notre chambre qui donne sur la rue. A peine s'est-il penché qu'il a été abattu d'une balle à la tête. Il est retombé raide sur son petit- fils qui dormait. J'ai accouru à son chevet et constaté que la balle était entrée par la tête et ressortie à la nuque, il y avait du sang partout. Je me suis mise à crier. Les bandits sont aussitôt remontés dans leur véhicule, en tirant en l'air au moment de partir», dit-elle, dans une pos ture de dignité malgré la douleur et tous ceux qui pleuraient en l'entendant raconter le film de la mort de son mari.
«Il est retombé raide sur son petit-fils qui dormait»
Parlant au nom de la famille, sa soeur Ndèye Marème Dieng assure que la famille va porter plainte, afin que justice soit rendue. Plus en verve que ses sœurs, Ass Dieng a soutenu que les malfaiteurs voulaient cambrioler ledit magasin d’alimentation que Djiby Sarr avait loué à un tiers. Au cours de leur opération, ils ont mal mené le vieux Moussa Diop, 70 ans, dont la maison fait face à celle du défunt. Alerté par le bruit, il était venu aux nouvelles. Puis ils se sont acharnés sur un jeune laveur de véhicules qui les avait vus. Ils ont voulu le tuer, avant de l'é pargner. C'est sur ces entrefaites que Djiby Sarr, alerté par le bruit, s'est levé et a penché sa tête à travers sa fenêtre avant de recevoir la balle qui lui a été fatale. Dans leur retraite à bord d'un taxi, les malfaiteurs ont croisé une patrouille de la police qui les a pourchassés. Les bandits ont finalement abandonné le taxi à hauteur du «Ravin», pour se fondre dans la nature. Le taxi a été réquisitionné et immobilisé au commissariat de police de Guédiawaye. En attendant leur interpellation par la police qui a ouvert une enquête, un constat demeure : celui qui est capable d'atteindre en une fraction de seconde une personne perchée au deuxième étage d’un immeuble, la nuit, doit être quelqu'un du rompu aux arcanes des armes et du tir.
Abdoulaye Diedhiou
Source Le Populaire
Ici, tout le monde se souvient de l’homme généreux qu'était Djiby Sarr, un ancien employé du Pamecas de l'Unité 6 des Parcelles assainies, marié et père de six enfants.
«La balle est entrée par la tête et ressortie à la nuque, il y avait du sang partout»
Au deuxième étage de l’immeuble, la veuve Mama Dieng, enveloppée de pagnes, le regard par moments hagard, a quand même la force de revenir sur les derniers moments de son mari. «C'est vers 4 heures du matin, alors que je dormais avec mon mari, qu'il a été alerté par du bruit et des cris en provenance du magasin en bas de chez nous. Il s'est levé, a ouvert la fenêtre de notre chambre qui donne sur la rue. A peine s'est-il penché qu'il a été abattu d'une balle à la tête. Il est retombé raide sur son petit- fils qui dormait. J'ai accouru à son chevet et constaté que la balle était entrée par la tête et ressortie à la nuque, il y avait du sang partout. Je me suis mise à crier. Les bandits sont aussitôt remontés dans leur véhicule, en tirant en l'air au moment de partir», dit-elle, dans une pos ture de dignité malgré la douleur et tous ceux qui pleuraient en l'entendant raconter le film de la mort de son mari.
«Il est retombé raide sur son petit-fils qui dormait»
Parlant au nom de la famille, sa soeur Ndèye Marème Dieng assure que la famille va porter plainte, afin que justice soit rendue. Plus en verve que ses sœurs, Ass Dieng a soutenu que les malfaiteurs voulaient cambrioler ledit magasin d’alimentation que Djiby Sarr avait loué à un tiers. Au cours de leur opération, ils ont mal mené le vieux Moussa Diop, 70 ans, dont la maison fait face à celle du défunt. Alerté par le bruit, il était venu aux nouvelles. Puis ils se sont acharnés sur un jeune laveur de véhicules qui les avait vus. Ils ont voulu le tuer, avant de l'é pargner. C'est sur ces entrefaites que Djiby Sarr, alerté par le bruit, s'est levé et a penché sa tête à travers sa fenêtre avant de recevoir la balle qui lui a été fatale. Dans leur retraite à bord d'un taxi, les malfaiteurs ont croisé une patrouille de la police qui les a pourchassés. Les bandits ont finalement abandonné le taxi à hauteur du «Ravin», pour se fondre dans la nature. Le taxi a été réquisitionné et immobilisé au commissariat de police de Guédiawaye. En attendant leur interpellation par la police qui a ouvert une enquête, un constat demeure : celui qui est capable d'atteindre en une fraction de seconde une personne perchée au deuxième étage d’un immeuble, la nuit, doit être quelqu'un du rompu aux arcanes des armes et du tir.
Abdoulaye Diedhiou
Source Le Populaire