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CAMEROUN: « Le général » Robert Wanto arrêté en France

Rédigé par leral.net le Mercredi 9 Février 2022 à 11:34 | | 0 commentaire(s)|

La Procureure de la République a requis une restriction des libertés du Général-Président en attendant le procès fixé au 24 février 2022.


CAMEROUN: « Le général » Robert Wanto arrêté en France
Robert Wanto, le président fondateur du Conseil des camerounais de la diaspora (CCD), est aux arrêts. Il a été arrêté le vendredi 04 février suite au meeting du 22 janvier 2022 organisé par les autres organisations panafricaines devant l’Ambassade du Mali, en soutien aux autorités de transition maliennes.

Robert Wanto a finalement été libéré le samedi 05 février à 17h30. Soit pratiquement à la fin du meeting de soutien au nouveau gouvernement du Burkina Faso que nous avions programmé ce jour même.

« La Procureure de la République a requis une restriction des libertés du Général-Président Wanto en attendant le procès fixé au 24 février 2022 à 13h00 au Tribunal de Batignolles-Porte de Clichy Paris 17 », lit-on dans le communiqué du CCD.

Ci-dessous l’intégralité du communiqué :

Très vives protestations du CCD suite au meeting du 22 janvier 2022 organisé par les autres organisations panafricaines et le CCD devant l’Ambassade du MALI, en soutien aux autorités de transition maliennes, le Général-Président WANTO a vécu au matin du vendredi 04 février une énième perquisition à son domicile en Seine-Saint-Denis.

Perquisition d’une rare violence jamais vécue auparavant, de surcroît vis-à-vis d’un citoyen n’ayant, ni de près ni de loin, aucun lien avec les milieux terroristes ou même mafieux, et perpétrée par un détachement antiterroriste constitué de huit cars de CRS et quatre véhicules banalisés qui ont complètement bouclé la résidence avant de procéder à un assaut d’une violence incommensurable au cours duquel un bélier a été utilisé pour hacher la porte blindée de l’entrée principale et la faire voler en éclats.

Toute la famille présente a été séquestrée avant le début d’une longue perquisition y compris avec des chiens renifleurs, soi-disant à la recherche des armes à feu.

Le Général-Président WANTO sera emmené au sous-sol pour une fouille de son véhicule avec les chiens renifleurs avant d’être sorti menotté le long de la rue sur une distance de cent mètres et embarqué manu militari sous le regard d’un voisinage abasourdi.

Le convoi fera escale au siège social de l’entreprise du Général-Président où le même spectacle d’humiliation s’est produit, avant de prendre la direction du commissariat du 5ème Arrondissement où une très longue audition a eu lieu, en la présence de l’infatigable AVOCAT DU PEUPLE Me NOUMO Florence venue en urgence et, d’un OPJ avec dans l’antichambre une Commissaire et un Commandant.

La perquisition n’ayant permis de trouver que: des tenues militaires et des jouets/armes factices vendus sur le marché et arborés très souvent par le Général-Président depuis 2018 ; des douilles gardées en souvenir de la fameuse bataille de l’Intercontinental du 29 juin 2019 à Genève, et après qu’ils aient prélevé les empreintes digitales et abusivement la salive pour l’ADN, ils sont donc revenus sur les propos tenus le 22 janvier au cours du meeting de soutien au MALI…Car l’administration française estime pour sa part qu’ils sont tendancieux et compromettants pour la FRANCE.

Ce à quoi le Général-Président a répondu qu’il était encore temps pour que la FRANCE sorte des sentiers battus, rompe les amarres et change de paradigme dans la projection des relations futures avec L’AFRIQUE en général et notamment avec le CAMEROUN.

La Procureure de la République a requis une restriction des libertés du Général-Président WANTO en attendant le procès fixé au 24 février 2022 à 13h00 au Tribunal de Batignolles-Porte de Clichy Paris 17.

La juge quant à elle a trouvé, au regard des photos et vidéos, que le Général-Président était plutôt très élégant et sympathique dans sa tenue militaire, mais cependant a quand même confirmé l’interdiction de se déplacer dans Paris et celle de participer aux manifestations jusqu’à la date dudit procès.