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CAN 2024 : la Côte d’Ivoire en route vers un troisième titre ?

Rédigé par leral.net le Dimanche 11 Février 2024 à 13:56 | | 0 commentaire(s)|

Ce 11 février face au Nigeria, les Éléphants disputeront la finale de la Coupe d’Afrique des nations, après avoir frôlé le pire au premier tour. Les Ivoiriens visent un troisième titre continental, neuf ans après leur sacre à Malabo. Depuis la victoire des Éléphants sur les Léopards congolais (1-0), mercredi 7 février en demi-finale grâce à […]

Ce 11 février face au Nigeria, les Éléphants disputeront la finale de la Coupe d’Afrique des nations, après avoir frôlé le pire au premier tour. Les Ivoiriens visent un troisième titre continental, neuf ans après leur sacre à Malabo.

Depuis la victoire des Éléphants sur les Léopards congolais (1-0), mercredi 7 février en demi-finale grâce à un but de Sébastien Haller, rarement les Ivoiriens auront autant regardé leur montre ou l’écran de leur téléphone portable. Le temps qui sépare ce match de la finale aura été forcément long pour eux, qu’ils soient amateurs de football ou non.

La Côte d’Ivoire est en effet à quatre-vingt-dix minutes d’un potentiel nouveau sacre continental, ou même un peu plus si la rencontre doit se terminer par des prolongations, et des tirs au but comme en 1992 à Dakar (0-0, 11-10) et en 2015 à Malabo (0-0, 9-8), toujours face au Ghana.

Faé, le choix payant

Cette année, l’adversaire sera également anglophone, et pas facile à dompter. Les Super Eagles du Nigeria, qui ont d’ailleurs battu la Côte d’Ivoire au premier tour (1-0), restent invaincus lors de cette CAN et, à défaut d’être géniaux, font preuve d’une régularité et d’une efficacité qui pourraient donner des migraines à n’importe qui. Mais avec cette sélection ivoirienne, « tout est possible », plaide l’ancien sélectionneur ivoirien Georges Kouadio. Elle revient de tellement loin, après avoir frôlé une humiliante élimination dès le premier tour, mais avant d’éliminer le tenant du titre sénégalais (1-1, 5-4 aux t.a.b), le Mali (2-1 après prolongation) en ayant déjoué pendant plus de quatre-vingt minutes, et enfin la RDC, une des équipes les plus solides de la compétition.

« Nous avons été miraculés en faisant partie des meilleurs troisièmes. L’équipe a changé de coach, renversé des situations improbables mais dans ce qu’elle a montré face aux Congolais, on voit qu’elle dégage beaucoup plus de sérénité. Emerse Faé a l’intelligence de faire tourner son effectif, et ses choix sont payants. Face à la RDC, les Éléphants ont fait leur meilleur match de la CAN », explique Kouadio.

Le changement de sélectionneur, alors que les Ivoiriens n’étaient pas encore assurés de leur présence en huitièmes de finale, a produit des effets au-delà de toutes les espérances, même si Seko Fofana – un des cadres de la sélection – a assuré « que les choses se seraient passées de la même façon si Jean-Louis Gasset était resté ». Personne ne le saura jamais mais aujourd’hui, les faits sont là : la Côte d’Ivoire a assisté à une transformation radicale de ses si chers Eléphants, et il est quand même difficile de ne pas y voir un « effet Faé ».

Des Éléphants favoris ?

Patrice Neveu, l’ancien sélectionneur de la Guinée, de la RDC, de la Mauritanie et du Gabon, a passé plusieurs jours à Abidjan pour suivre de près les matchs des Ivoiriens comme des Nigérians. Cet observateur neutre, après mûre réflexion, ne peut s’empêcher de faire des coéquipiers de Seko Fofana les favoris de cette finale 100 % ouest-africaine. « Ce sera serré, indécis, mais j’ai le sentiment que les Éléphants sont portés par une dynamique supérieure, qu’ils montent en puissance, avec le soutien de leur public », explique le technicien français.

« Les Super Eagles, certes solides et bien armés offensivement avec Osimhen, Lookman, Moffi ou Chukwueze, me semblent peut-être un peu plus émoussés. Je pense que la Côte d’Ivoire va s’imposer. Cela prouverait qu’en sport, rien n’est jamais fini, alors que les Ivoiriens étaient au supplice après leur défaite contre la Guinée équatoriale », conclut-il.

Le sélectionneur du Nigeria, le Portugais José Peseiro, a moins fait tourner son effectif que son homologue ivoirien, lequel peut désormais compter sur Sébastien Haller dont le poids sur les défenses adverses est un atout colossal, même s’il n’est pas encore à 100 % de ses capacités physiques. « Les joueurs sont déterminés à aller au bout. Ils ont été critiqués au premier tour, surtout après la défaite face à la Guinée équatoriale, et je crois qu’ils savent parfaitement gérer la pression, particulièrement forte au pays, je peux vous l’assurer », intervient l’ancien gardien international ivoirien Gérard Gnahouan.

Ce 11 février au stade Alassane-Ouattara d’Abidjan, la Côte d’Ivoire rejoindra peut-être au palmarès de la Coupe d’Afrique des nations le Nigeria, titré à trois reprises (1980, 1994, 2015). Si l’aventure devait se terminer autrement, les supporters ivoiriens parviendront sans doute à surmonter leur déception en se disant que l’histoire, que personne n’aurait pu imaginer, fut belle.



Source : https://lesoleil.sn/can-2024-la-cote-divoire-en-ro...