Se basant sur une logique de bon sens paysan qui consiste à énoncer que « à plusieurs, on fait mieux qu’un seul individu », les tenants de cette thèse ont vendu mordicus que, non seulement cette candidature unique s’imposait, mais, pis, les candidatures multiples allaient favoriser le candidat du pouvoir. C’était sans compter avec plusieurs faits et éléments.
Le plus difficile n’était pas de trouver des critères objectifs par lesquels allait s’imposer aux autres ce candidat derrière lequel les candidats à la candidature allaient se ranger tranquillement. Qui allait déterminer qu’untel est plus apte que tel autre ? Et par quel critère ?
Les dix qualités requises par les différentes entités de Benno, pour dresser le profil de l’oiseau rare, sont certes pertinentes, mais elles ont ceci de particulier que chacun peut s’en prévaloir. Surtout en l’absence d’unités de mesures pour départager les uns et les autres.
Il y a aussi que cette option, en ce qu’elle exclut les primaires et les votes entre les éventuels candidats, expose le résultat à des contestations. A partir de quoi pourrait-on dire, par exemple, que Moustapha Niasse s’impose à Tanor Dieng en termes de représentativité ? Car, si l’on choisit les scores électoraux, le chef de file du Parti Socialiste et son parti s’imposent devant l’Afp au vu des différentes consultations de ces dernières années. Dans ces conditions, quel groupe, fût-il un regroupement de sages, pourrait trouver un candidat qui imposerait Niasse à Tanor.
A supposer que Tanor accepte de se ranger derrière Niasse, par quel argument pourrait-il le faire admettre au PS? Déjà que de larges secteurs de ce parti reprochent à Tanor la perte du pouvoir en 2000, par sa gestion arrogante, il est à parier qu’ils refuseraient de ranger le Ps et ses troupes derrière Niasse. Surtout si l’on sait que ces socialistes imputent au départ de Niasse du Ps une large part de responsabilité dans leur défaite électorale.
Sans qu’ils le disent au grand jour, les tenants les plus pugnaces de cette idée de candidature unique nourrissaient le secret espoir que ce soit Niasse. Au fil du temps, s’est imposé à eux le constat de la réalité : cette option n’est pas la plus efficace, et en plus, elle est la moins facile à réaliser.
Par ailleurs, les exemples du Sénégal en 2000, mais aussi de la Côte d’Ivoire cette année ont montré que les candidatures multiples dans l’opposition, conçues avec un accord de report des voix au deuxième tour sont l’option la plus stratégique pour bouter un pouvoir dehors. C’est ainsi que Wade a été élu en 2000, c’est comme ça que Ouattara et Bédié ont battu Gbagbo…
Abou Abel THIAM
Le plus difficile n’était pas de trouver des critères objectifs par lesquels allait s’imposer aux autres ce candidat derrière lequel les candidats à la candidature allaient se ranger tranquillement. Qui allait déterminer qu’untel est plus apte que tel autre ? Et par quel critère ?
Les dix qualités requises par les différentes entités de Benno, pour dresser le profil de l’oiseau rare, sont certes pertinentes, mais elles ont ceci de particulier que chacun peut s’en prévaloir. Surtout en l’absence d’unités de mesures pour départager les uns et les autres.
Il y a aussi que cette option, en ce qu’elle exclut les primaires et les votes entre les éventuels candidats, expose le résultat à des contestations. A partir de quoi pourrait-on dire, par exemple, que Moustapha Niasse s’impose à Tanor Dieng en termes de représentativité ? Car, si l’on choisit les scores électoraux, le chef de file du Parti Socialiste et son parti s’imposent devant l’Afp au vu des différentes consultations de ces dernières années. Dans ces conditions, quel groupe, fût-il un regroupement de sages, pourrait trouver un candidat qui imposerait Niasse à Tanor.
A supposer que Tanor accepte de se ranger derrière Niasse, par quel argument pourrait-il le faire admettre au PS? Déjà que de larges secteurs de ce parti reprochent à Tanor la perte du pouvoir en 2000, par sa gestion arrogante, il est à parier qu’ils refuseraient de ranger le Ps et ses troupes derrière Niasse. Surtout si l’on sait que ces socialistes imputent au départ de Niasse du Ps une large part de responsabilité dans leur défaite électorale.
Sans qu’ils le disent au grand jour, les tenants les plus pugnaces de cette idée de candidature unique nourrissaient le secret espoir que ce soit Niasse. Au fil du temps, s’est imposé à eux le constat de la réalité : cette option n’est pas la plus efficace, et en plus, elle est la moins facile à réaliser.
Par ailleurs, les exemples du Sénégal en 2000, mais aussi de la Côte d’Ivoire cette année ont montré que les candidatures multiples dans l’opposition, conçues avec un accord de report des voix au deuxième tour sont l’option la plus stratégique pour bouter un pouvoir dehors. C’est ainsi que Wade a été élu en 2000, c’est comme ça que Ouattara et Bédié ont battu Gbagbo…
Abou Abel THIAM