Que diantre ! Que veut Wade ? Pourquoi s’était-il fait élire en 2002 avec une caution modique pour aujourd’hui s’opposer par tous les moyens à toute forme d’alternance en mettant les bâtons dans les roues de la nouvelle classe politique émergente qui, quoique adulée, n’en demeure pas moins désargentée ? Sans doute qu’à l’époque, Wade serait monté sur ses grands chevaux si son prédecesseur avait augmenté le montant de la caution. De la démocratie à la ploutocratie est donc passé le pays du poète visionnaire Léopold Sédar Senghor, qui, sans chercher vainement à ressasser l’histoire, s’était illustré par sa sagesse en matière de gouvernance politique.
Après son projet de ticket présidentiel qui a été vite battu en brèche par une opposition et une société civile vigilantes, Wade joue maintenant sur les moyens pour se faire reélire, et ce, en grevant le montant de la caution. En fait, pour tout dire, Wade vend aux enchères la démocratie sénégalaise. Car, il ne suffit plus désormais d’être un homme politique charismatique choyé par le peuple pour espérer être président au Sénégal, mais d’appartenir à ce cercle concentrique de bourgeois contemporains sans scrupules, qui se tiennent constamment par la barbichette. Ce sont ceux-là qu’il convient d’appeler sans aucune forme d’euphémisme les sangsues de la république. A la réflexion, on se demande s’il n’est pas de bon aloi de conférer la fixation du montant de la caution aux peuples qui, en toute souveraineté et suivant les réalités du pays, départageront les candidats qui aspirent à présider à leurs destinées.
Cela permettra sans doute d’éviter ces cautions rédhibitoires qui ne permettent pas au citoyen moyen de pousser plus loin ses ambitions politiques et ce d’autant plus que la loi fondamentale n’en fixe pas expressément un montant obligatoire. Plutôt que d’élever le montant de la caution pour recaler les candidatures fantoches et loufoques, Wade aurait pu trouver une parade en instituant le système du parrainage qui, en même temps qu’il dissuade certains plaisantins politiques, constitue un baromètre pour chaque formation politique. Cela vaudrait mieux qu’une démocratie qui donne carte blanche aux riches pour narguer à suffisance le peuple.
Boundi OUOBA
Le Pays
Après son projet de ticket présidentiel qui a été vite battu en brèche par une opposition et une société civile vigilantes, Wade joue maintenant sur les moyens pour se faire reélire, et ce, en grevant le montant de la caution. En fait, pour tout dire, Wade vend aux enchères la démocratie sénégalaise. Car, il ne suffit plus désormais d’être un homme politique charismatique choyé par le peuple pour espérer être président au Sénégal, mais d’appartenir à ce cercle concentrique de bourgeois contemporains sans scrupules, qui se tiennent constamment par la barbichette. Ce sont ceux-là qu’il convient d’appeler sans aucune forme d’euphémisme les sangsues de la république. A la réflexion, on se demande s’il n’est pas de bon aloi de conférer la fixation du montant de la caution aux peuples qui, en toute souveraineté et suivant les réalités du pays, départageront les candidats qui aspirent à présider à leurs destinées.
Cela permettra sans doute d’éviter ces cautions rédhibitoires qui ne permettent pas au citoyen moyen de pousser plus loin ses ambitions politiques et ce d’autant plus que la loi fondamentale n’en fixe pas expressément un montant obligatoire. Plutôt que d’élever le montant de la caution pour recaler les candidatures fantoches et loufoques, Wade aurait pu trouver une parade en instituant le système du parrainage qui, en même temps qu’il dissuade certains plaisantins politiques, constitue un baromètre pour chaque formation politique. Cela vaudrait mieux qu’une démocratie qui donne carte blanche aux riches pour narguer à suffisance le peuple.
Boundi OUOBA
Le Pays