Le dialogue politique ne saurait se traduire en entente politicienne entre acteurs protégeant et gérant des intérêts particuliers.
Le pouvoir en place n’a-t-il pas l’habitude de crier, sur tous les toits, que notre état est un état de droit ? Que les institutions fonctionnent, que les salaires sont payés à temps, que les grands chantiers suivent leurs cours tranquillement ? Autant de raisons alors pour demander à ce que le calendrier électoral soit respecté. Puisque rien, de fondamentalement essentiel, ne s’oppose à son respect.
L’opposition, quant à elle, n’a jamais dénoncé avec autant de force, mal gouvernance, tripatouillages de la constitution, scandales financiers et symptômes dynastiques. D’où l’importance pour elle, de chercher à y mettre fin le plus rapidement possible, à travers des élections qui lui donneraient l’occasion d’arriver au pouvoir et de défaire ce que d’autres mains avaient fait.
Le dialogue a bon dos. Dialoguer, pourquoi ? Quand, pour une fois, tout le monde devrait être d’accord. D’accord avec la lettre et l’esprit de nos lois.
Mais au fond, concevons que le pouvoir a un problème ; qu’il ne sait pas à quel saint se vouer. Le chantier de la dévolution dynastique n’est pas suffisamment avancé. Le plan B de la remise en selle d’Idrissa Seck boite dangereusement, et la candidature du président sortant bute sur des écueils de roc : l’âge, la constitution et le temps !
Dans la même veine, reconnaissons que l’opposition, qui peine de plus en plus à dialoguer avec elle-même, ne semble pas encore prête à aller à des élections. Du moins présidentielles.
Opposition et Pouvoir devraient-ils alors sceller un pacte, signer une sorte de gentleman agreement qui leur permettrait, à chacun, de souffler et de profiter de ce qui leur manque tant : le temps ?
Le temps pour Wade de rester encore 4 ans au pouvoir… le temps de se trouver une porte de sortie ou de sortir même de notre vie… en grandes pompes ?
Le temps, pour cette opposition aux positions divergentes, de se mettre des bâtons dans les roues, de s’embobiner, de se quereller ou de se préparer à travers un semi-exercice du pouvoir qui proviendrait de législatives anticipées ? Réservant ainsi la présidentielle comme dessert, le temps de bien se régaler avec le plat de résistance des législatives ?
Le report, s'il est obtenu de manière consensuelle, constituerait un complot de la classe politique sur le dos du peuple…
Le report, s'il est imposé, serait une violation flagrante de la volonté populaire ainsi que du droit de chacun de se présenter à la sanction du peuple à intervalle planifié et connue de tous à l’avance.
Parler de report des élections dans un pays qui n’est ni en guerre, ni en famine, ni en transition, frôle l’indécence, une sorte d’inceste démocratique. Or l’indécence ne fait pas sens ; et l’inceste ne se discute pas.
Les cris d’orfraie sont légions. Condamnant, dénonçant et houspillant les viols silencieux dans les quartiers malfamés et vitupérant les incestes commis par d’odieux Pères sur leurs enfants désemparés.
Cependant que, la nation à qui l’on voudrait faire subir l’infâme acte criminel d’un inceste politique et d’un viol démocratique, n’entend au mieux que silence autour d’elle, et invite voilée à l’acte et candidature au poste d’entremetteur…hélas !
C’est l’ère des violeurs, voyeurs, échangistes et entremetteurs d’un genre nouveau, politiques et à col blancs, que Dame démocratie attirent particulièrement.
mamadouthiam@hotmail.com
Le pouvoir en place n’a-t-il pas l’habitude de crier, sur tous les toits, que notre état est un état de droit ? Que les institutions fonctionnent, que les salaires sont payés à temps, que les grands chantiers suivent leurs cours tranquillement ? Autant de raisons alors pour demander à ce que le calendrier électoral soit respecté. Puisque rien, de fondamentalement essentiel, ne s’oppose à son respect.
L’opposition, quant à elle, n’a jamais dénoncé avec autant de force, mal gouvernance, tripatouillages de la constitution, scandales financiers et symptômes dynastiques. D’où l’importance pour elle, de chercher à y mettre fin le plus rapidement possible, à travers des élections qui lui donneraient l’occasion d’arriver au pouvoir et de défaire ce que d’autres mains avaient fait.
Le dialogue a bon dos. Dialoguer, pourquoi ? Quand, pour une fois, tout le monde devrait être d’accord. D’accord avec la lettre et l’esprit de nos lois.
Mais au fond, concevons que le pouvoir a un problème ; qu’il ne sait pas à quel saint se vouer. Le chantier de la dévolution dynastique n’est pas suffisamment avancé. Le plan B de la remise en selle d’Idrissa Seck boite dangereusement, et la candidature du président sortant bute sur des écueils de roc : l’âge, la constitution et le temps !
Dans la même veine, reconnaissons que l’opposition, qui peine de plus en plus à dialoguer avec elle-même, ne semble pas encore prête à aller à des élections. Du moins présidentielles.
Opposition et Pouvoir devraient-ils alors sceller un pacte, signer une sorte de gentleman agreement qui leur permettrait, à chacun, de souffler et de profiter de ce qui leur manque tant : le temps ?
Le temps pour Wade de rester encore 4 ans au pouvoir… le temps de se trouver une porte de sortie ou de sortir même de notre vie… en grandes pompes ?
Le temps, pour cette opposition aux positions divergentes, de se mettre des bâtons dans les roues, de s’embobiner, de se quereller ou de se préparer à travers un semi-exercice du pouvoir qui proviendrait de législatives anticipées ? Réservant ainsi la présidentielle comme dessert, le temps de bien se régaler avec le plat de résistance des législatives ?
Le report, s'il est obtenu de manière consensuelle, constituerait un complot de la classe politique sur le dos du peuple…
Le report, s'il est imposé, serait une violation flagrante de la volonté populaire ainsi que du droit de chacun de se présenter à la sanction du peuple à intervalle planifié et connue de tous à l’avance.
Parler de report des élections dans un pays qui n’est ni en guerre, ni en famine, ni en transition, frôle l’indécence, une sorte d’inceste démocratique. Or l’indécence ne fait pas sens ; et l’inceste ne se discute pas.
Les cris d’orfraie sont légions. Condamnant, dénonçant et houspillant les viols silencieux dans les quartiers malfamés et vitupérant les incestes commis par d’odieux Pères sur leurs enfants désemparés.
Cependant que, la nation à qui l’on voudrait faire subir l’infâme acte criminel d’un inceste politique et d’un viol démocratique, n’entend au mieux que silence autour d’elle, et invite voilée à l’acte et candidature au poste d’entremetteur…hélas !
C’est l’ère des violeurs, voyeurs, échangistes et entremetteurs d’un genre nouveau, politiques et à col blancs, que Dame démocratie attirent particulièrement.
mamadouthiam@hotmail.com