En effet, cette même affaire, on s’en souvient, avait déjà valu à Idrissa Seck, Premier ministre à l’époque, une comparution devant le juge. Ce fut pendant sa traversée du désert, lorsqu’il avait alors quitté le parti présidentiel. Il avait, en son temps, été traîné devant les tribunaux pour détournement d’objectif, à propos desdits chantiers. Il a, par la suite, bénéficié d’un non-lieu et, réconcilié avec son mentor, Abdoulaye Wade, il était revenu au bercail, tel un enfant prodigue. Aujourd’hui encore, le torchon brûle entre Gorgui et son fils spirituel. Idrissa Seck conteste la candidature de Wade comme candidat du parti au pouvoir à l’élection présidentielle prochaine. C’est dans ce contexte que l’affaire dite des chantiers de Thiès refait surface, même si c’est sous un angle différent de celui sous lequel Seck avait eu des ennuis avec la justice. Difficile, dans ces conditions, de ne pas faire le lien entre cette nouvelle fronde de l’ancien Premier ministre de Wade contre son père spirituel et ce rebondissement.
Et si ce rebondissement ne visait, en réalité, que Idrissa Seck de façon indirecte ? En d’autres termes, on se demande si l’action dirigée contre cet entrepreneur et ses co-accusés ne vise pas, in fine, Seck. On sait que dans un contrat du genre, tout détournement a plus ou moins besoin d’une complicité ou d’une négligence pour se réaliser. Il n’est donc pas à exclure que le véritable but de cette procédure judiciaire soit de montrer une négligence, à défaut d’une complicité, de l’administration Seck dans ce qui est présumé, aujourd’hui encore, être une mauvaise gestion des deniers publics sénégalais. Cette impression est renforcée par les dires d’un des avocats de l’entrepreneur Bara Tall. Selon lui, son client est harcelé parce qu’il aurait refusé de participer à la cabale contre Idrissa Seck alors que ce dernier était poursuivi par la justice.
L’hypothèse n’est donc pas saugrenue. Ce, quand on connaît la propension de la justice généralement, sous nos tropiques, à aller dans le sens des intérêts des puissants du moment. En tout cas, les institutions judiciaires, sous nos cieux, brillent rarement par leur crédibilité et leur indépendance. Elles sont, hélas, très souvent instrumentalisées par les régimes en place, à des fins inavouées et inavouables. Autant dire que ce sont des caisses de résonance des régimes en place. Des organisations de la société civile sénégalaise ainsi que des politiques ont d’ailleurs apporté leur soutien à Bara Tall. C’est, en principe, en connaissance de cause que ces acteurs se prononcent. A y voir de près, cette affaire des chantiers de Thiès, à défaut d’être un épouvantail qu’on agite pour dissuader Seck de toute velléité indépendantiste vis-à-vis de son mentor, y ressemble fort. Pourvu que la suite des événements infirme cette hypothèse, au grand bonheur de la démocratie au pays de la Téranga.
Relwendé Auguste SAWADOGO
Et si ce rebondissement ne visait, en réalité, que Idrissa Seck de façon indirecte ? En d’autres termes, on se demande si l’action dirigée contre cet entrepreneur et ses co-accusés ne vise pas, in fine, Seck. On sait que dans un contrat du genre, tout détournement a plus ou moins besoin d’une complicité ou d’une négligence pour se réaliser. Il n’est donc pas à exclure que le véritable but de cette procédure judiciaire soit de montrer une négligence, à défaut d’une complicité, de l’administration Seck dans ce qui est présumé, aujourd’hui encore, être une mauvaise gestion des deniers publics sénégalais. Cette impression est renforcée par les dires d’un des avocats de l’entrepreneur Bara Tall. Selon lui, son client est harcelé parce qu’il aurait refusé de participer à la cabale contre Idrissa Seck alors que ce dernier était poursuivi par la justice.
L’hypothèse n’est donc pas saugrenue. Ce, quand on connaît la propension de la justice généralement, sous nos tropiques, à aller dans le sens des intérêts des puissants du moment. En tout cas, les institutions judiciaires, sous nos cieux, brillent rarement par leur crédibilité et leur indépendance. Elles sont, hélas, très souvent instrumentalisées par les régimes en place, à des fins inavouées et inavouables. Autant dire que ce sont des caisses de résonance des régimes en place. Des organisations de la société civile sénégalaise ainsi que des politiques ont d’ailleurs apporté leur soutien à Bara Tall. C’est, en principe, en connaissance de cause que ces acteurs se prononcent. A y voir de près, cette affaire des chantiers de Thiès, à défaut d’être un épouvantail qu’on agite pour dissuader Seck de toute velléité indépendantiste vis-à-vis de son mentor, y ressemble fort. Pourvu que la suite des événements infirme cette hypothèse, au grand bonheur de la démocratie au pays de la Téranga.
Relwendé Auguste SAWADOGO