Bara Tall, Marwane Zakhem, Massamba Sall et Seyni Seck, tous des entrepreneurs, inculpés par le juge du 5e cabinet, Yakham Léye, avant qu’il ne soit dessaisi au profit du 2e cabinet, vont bénéficier d’un non-lieu total dans le cadre de l’affaire dite des chantiers de Thiès.
Le juge du 2e cabinet vient de boucler son enquête et a transmis le dossier au procureur pour ses réquisitions. Selon des sources, il lui a fait savoir qu’il n’a trouvé, au cours de l’instruction, aucune preuve qui peut motiver le renvoi de ces entrepreneurs devant le tribunal correctionnel pour jugement. Et que, par conséquent, il va leur délivrer un non-lieu. Et comme la procédure exige aux juges d’instruction de transmettre les résultats de leur information au procureur pour recueillir son avis avant de prendre une quelconque décision, le juge du 2e cabinet a transmis le dossier au procureur Ousmane Diagne. Une simple formalité. Le non-lieu de ces entrepreneurs devrait ainsi être décidé incessamment.
En 2004, la ville de Thiès, dont Idrissa Seck (Premier-ministre du Sénégal de novembre 2002 à avril 2004) est l’actuel maire, avait été choisie pour accueillir les manifestations officielles du 44e anniversaire de l’indépendance du Sénégal. De vastes travaux sont alors entrepris pour embellir cette ville. Une enveloppe de 40 milliards de francs CFA a été prévue pour le financement de ces projets. Comme l’argent n’était pas disponible (il devait provenir du budget 2005), il a été fait appel à des entreprises pour préfinancer les travaux. Bara Tall, Marwane Zakhem, Massamba Sall et Seyni Seck ont alors engagés leurs entreprises dans les travaux.
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Alors que les travaux étaient en finition, Abdoulaye Wade se dispute avec son Premier-ministre, Idrissa Seck et envoie l’Inspection générale d’État (Ige) mener une enquête sur ces chantiers. L’Ige constate de « graves irrégularités dans le processus de conclusion des marchés », des « détournements autoritaires et illégaux de crédits » et des « surfacturations ». Plusieurs personnalités sont citées dans le rapport.
Le 03 août 2006, l’Assemblée nationale vote une résolution pour envoyer Idrissa Seck et Salif Bâ, alors ministre de l’Habitat et de la Construction, devant la haute cour de justice. Idrissa Seck était déjà en prison. Il a été inculpé le 23 juillet 2006 pour « atteinte à la défense nationale et à la sûreté de l’Etat » par le doyen des juges d’alors, Seynabou Ndiaye Diakhaté, après une semaine de garde-à-vue à la division des investigations criminelles (Dic).
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Le 10 août 2006, Idrissa Seck est inculpé, à nouveau, dans le cadre des chantiers de Thiès. Salif Bâ le rejoindra le 22 août 2006 à la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss d’où, il a été évacué le 26 août, quatre jours plus tard, vers le pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec. Il sera libéré quelque temps après « pour raison de santé ».
Parallèlement à cette procédure devant la commission d’instruction de la Haute cour de justice, l’agent judiciaire de l’état dépose une plainte au parquet visant les entrepreneurs « complices d’Idrissa Seck et Salif Bâ ». Le dossier est confié au juge d’instruction du 5e cabinet, Yakham Léye.
Le 02 novembre 2006, Bara Tall est reçu au palais. Les autorités lui demandent de mouiller Idrissa Seck afin d’éviter la prison. Réponse de Bara Tall : "Si vous me donnez 100 milliards, je ne cautionnerai pas un seul centime". Une réponse qui ne manque pas d’énerver les autorités. Bara Tall de leur dire sans sourciller : "j’ai déjà préparé mon baluchon".
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Le 20 novembre 2006, le Président-directeur général de l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal (JLS), Bara Tall, est inculpé pour « faux, usage de faux et escroquerie au préjudice de l’Etat, portant sur la somme de huit milliards de francs Cfa » et placé sous mandat de dépôt. Au bout de trois mois, il est libéré « d’office ». Le même jour (le 20 novembre 2006), Salif Bâ est inculpé à nouveau par Yakham Léye et renvoyé en prison. Mais, il sera libéré au bout de quelques jours par la chambre d’accusation qui a désavoué Yakham Léye. Le juge du 5e cabinet est ainsi dessaisi du dossier au profit du 2e cabinet. .
Les autres entrepreneurs cités, Marwane Zakhem, Massamba Sall et Seyni Seck acceptent de cautionner et évitent ainsi la prison.
Aujourd’hui, les chantiers de Thiès commencent à devenir un mauvais souvenir. Toutes les personnes citées dans cette affaire sont lavées à grande eau ou sont en passe de l’être.
Le juge du 2e cabinet vient de boucler son enquête et a transmis le dossier au procureur pour ses réquisitions. Selon des sources, il lui a fait savoir qu’il n’a trouvé, au cours de l’instruction, aucune preuve qui peut motiver le renvoi de ces entrepreneurs devant le tribunal correctionnel pour jugement. Et que, par conséquent, il va leur délivrer un non-lieu. Et comme la procédure exige aux juges d’instruction de transmettre les résultats de leur information au procureur pour recueillir son avis avant de prendre une quelconque décision, le juge du 2e cabinet a transmis le dossier au procureur Ousmane Diagne. Une simple formalité. Le non-lieu de ces entrepreneurs devrait ainsi être décidé incessamment.
En 2004, la ville de Thiès, dont Idrissa Seck (Premier-ministre du Sénégal de novembre 2002 à avril 2004) est l’actuel maire, avait été choisie pour accueillir les manifestations officielles du 44e anniversaire de l’indépendance du Sénégal. De vastes travaux sont alors entrepris pour embellir cette ville. Une enveloppe de 40 milliards de francs CFA a été prévue pour le financement de ces projets. Comme l’argent n’était pas disponible (il devait provenir du budget 2005), il a été fait appel à des entreprises pour préfinancer les travaux. Bara Tall, Marwane Zakhem, Massamba Sall et Seyni Seck ont alors engagés leurs entreprises dans les travaux.
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Alors que les travaux étaient en finition, Abdoulaye Wade se dispute avec son Premier-ministre, Idrissa Seck et envoie l’Inspection générale d’État (Ige) mener une enquête sur ces chantiers. L’Ige constate de « graves irrégularités dans le processus de conclusion des marchés », des « détournements autoritaires et illégaux de crédits » et des « surfacturations ». Plusieurs personnalités sont citées dans le rapport.
Le 03 août 2006, l’Assemblée nationale vote une résolution pour envoyer Idrissa Seck et Salif Bâ, alors ministre de l’Habitat et de la Construction, devant la haute cour de justice. Idrissa Seck était déjà en prison. Il a été inculpé le 23 juillet 2006 pour « atteinte à la défense nationale et à la sûreté de l’Etat » par le doyen des juges d’alors, Seynabou Ndiaye Diakhaté, après une semaine de garde-à-vue à la division des investigations criminelles (Dic).
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Le 10 août 2006, Idrissa Seck est inculpé, à nouveau, dans le cadre des chantiers de Thiès. Salif Bâ le rejoindra le 22 août 2006 à la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss d’où, il a été évacué le 26 août, quatre jours plus tard, vers le pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec. Il sera libéré quelque temps après « pour raison de santé ».
Parallèlement à cette procédure devant la commission d’instruction de la Haute cour de justice, l’agent judiciaire de l’état dépose une plainte au parquet visant les entrepreneurs « complices d’Idrissa Seck et Salif Bâ ». Le dossier est confié au juge d’instruction du 5e cabinet, Yakham Léye.
Le 02 novembre 2006, Bara Tall est reçu au palais. Les autorités lui demandent de mouiller Idrissa Seck afin d’éviter la prison. Réponse de Bara Tall : "Si vous me donnez 100 milliards, je ne cautionnerai pas un seul centime". Une réponse qui ne manque pas d’énerver les autorités. Bara Tall de leur dire sans sourciller : "j’ai déjà préparé mon baluchon".
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Le 20 novembre 2006, le Président-directeur général de l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal (JLS), Bara Tall, est inculpé pour « faux, usage de faux et escroquerie au préjudice de l’Etat, portant sur la somme de huit milliards de francs Cfa » et placé sous mandat de dépôt. Au bout de trois mois, il est libéré « d’office ». Le même jour (le 20 novembre 2006), Salif Bâ est inculpé à nouveau par Yakham Léye et renvoyé en prison. Mais, il sera libéré au bout de quelques jours par la chambre d’accusation qui a désavoué Yakham Léye. Le juge du 5e cabinet est ainsi dessaisi du dossier au profit du 2e cabinet. .
Les autres entrepreneurs cités, Marwane Zakhem, Massamba Sall et Seyni Seck acceptent de cautionner et évitent ainsi la prison.
Aujourd’hui, les chantiers de Thiès commencent à devenir un mauvais souvenir. Toutes les personnes citées dans cette affaire sont lavées à grande eau ou sont en passe de l’être.