Un «projet-pilote» que le Centre de guidance infantile et familiale de Dakar adossé à son Observatoire de lutte contre la maltraitance et les abus sexuels de Thiès souhaiterait étendre sur l’ensemble du pays. La réflexion sera approfondie par le psychologue Serigne Mor Mbaye et nombre de Pr de droit, de juristes spécialisés en victimologie, entre autres, autour d’une approche pluridisciplinaire, afin
d’appréhender le phénomène des victimisations sexuelles dans sa complexité, mais aussi de permettre aux professionnels d’être mieux outillés pour affronter ces cas de violences sexuelles qui prennent une ampleur inquiétante au Sénégal. Aux yeux de nombre de magistrats et avocats pour lesquels il est crucial d’accéder aux informations formulées à travers la parole de l’enfant, «l’analyse des procès-verbaux d’audition reflète bien souvent les difficultés à comprendre la vérité de l’enfant et d’en rendre compte de façon fidèle». Ce qui contribue, souligne le Pr Serigne Mor Mbaye, à «asseoir une décision de justice qui dessaisit l’enfant de son drame au profit d’un adulte mieux préparé à se défende». Du coup, le mineur, brisé par un tel acte, se retrouve face à des professionnels qui, «doutant toujours de la parole d’un enfant mais pas de celle d’un adulte», ne lui donne pas la possibilité de reprendre le pouvoir sur sa vie et de surcroît, contribuent à le «revictimiser».
Tidiane CAMARA (Correspondant)
Source Le Populaire
d’appréhender le phénomène des victimisations sexuelles dans sa complexité, mais aussi de permettre aux professionnels d’être mieux outillés pour affronter ces cas de violences sexuelles qui prennent une ampleur inquiétante au Sénégal. Aux yeux de nombre de magistrats et avocats pour lesquels il est crucial d’accéder aux informations formulées à travers la parole de l’enfant, «l’analyse des procès-verbaux d’audition reflète bien souvent les difficultés à comprendre la vérité de l’enfant et d’en rendre compte de façon fidèle». Ce qui contribue, souligne le Pr Serigne Mor Mbaye, à «asseoir une décision de justice qui dessaisit l’enfant de son drame au profit d’un adulte mieux préparé à se défende». Du coup, le mineur, brisé par un tel acte, se retrouve face à des professionnels qui, «doutant toujours de la parole d’un enfant mais pas de celle d’un adulte», ne lui donne pas la possibilité de reprendre le pouvoir sur sa vie et de surcroît, contribuent à le «revictimiser».
Tidiane CAMARA (Correspondant)
Source Le Populaire