Imaginez Koromack Faye vautré dans un fauteuil, la manche relevée, le bras bien tendu et tenu à l'autre bout par un médecin qui s'apprête à lui faire une injection. Lorsque l'injection part, Koromack Faye en proie à des convulsions vomit violemment. Le médecin s'affole et évoque, dans un langage confus, des effets secondaires qui seraient à l'origine des convulsions et des vomissements. Puis l'homme à la blouse blanche range son trousseau et prend congé immédiatement de Koromack qui sombre dans un profond sommeil. La scène se déroule à Est-Foire au domicile de Koromack Faye. Dans les plans de l'individu, cela devait être le dernier acte d'une affaire qui a démarré il y a juste un mois. A cette époque, F. Sougou, un commissaire de police mauritanien; vieil ami de Koromack Faye, le présentait à un individu du nom d'Abdoulaye Sow. «M. Sow est un médecin réputé, je vous le confie», disait alors le commissaire F. Sougou au guérisseur K. Faye. Les deux hommes se serrent alors la main sous le regard bienveillant du commissaire puis promettent de se revoir.
Quatre jours plus tard, au moment où des patients venus solliciter le guérisseur s'étaient massés dans la cour de la maison, voilà Abdoulaye Sow qui débarque à Est-Foire au domicile de Koromack Faye. Il est retenu à la porte par le vigile, mais Sow insiste tellement que le préposé à la sécurité finit par lui ouvrir la porte. Dans la cour de la maison à la vue des nombreux patients venus solliciter le guérisseur, Abdoulaye Sow s'exclame et avertit Koromack des risques que des consultations répétées pourraient avoir sur sa santé. «Cela doit être harassant de recevoir des patients aussi nombreux», lance-t-il à Koromack avant de lui proposer de vérifier séance tenante sa tension artérielle. Koromack s'exécute et voilà un tensiomètre posé sur le bras du guérisseur. Les binocles bien en place, au-dessus du nez pour donner l'image d'un vrai toubib, Abdoolaye Sow explique au Saltigué qu'il est hypertendu du fait d'une surcharge de travail avant de proposer de le soigner. Puis avant que le Saltigué ne place un mot, Abdoulaye Sow, téléphone portable collé à l'oreille, fait semblant de parler à un pharmacien avant de se retourner pour dire à Koromack sur un air désolé : «C'est dommage, les médicaments que je dois utiliser pour vous soigner n'existent qu'en France. N'empêche, vous pouvez me remettre 80 000 francs pour l’achat de deux bouteilles de perfusion.» Le saltigué met la main à la poche et remet à Abdoulaye Sow en sus des 80 000 francs réclamés, un billet de dix mille pour le transport. Ce dernier empoche l'argent et disparaît. Les décaissements d'argent effectués par le saltigué vont ainsi continuer à un rythme effréné. Le tout empoché par Abdoulaye Sow. Même lorsque Koromack a tenté d’en savoir un peu sur les médicament en se rendant à la pharmacie Guigon, Abdoulaye Sow réussit à détourner son attention et dérouler son modus opérandi pour continuer à «saigner » le saltigué devenu une sorte de vache à lait pour lui. De même, les séances de perfusions vont continuer au domicile de Koromack qui finit par croire qu'un bon médecin lui a été envoyé par le ciel. Hélas, il va vite déchanter lorsque, à la suite d'un de ces perfusions, il s'assoupit avant de faire un rêve qui lui a enfin ouvert les yeux et précipiter du coup l'arrestation d'Abdoulaye Sow.
Ce rêve qui a permis à Koromack Faye d'échapper à la mort
Cette escroquerie de haut vol dont il a été victime malgré son statut de saltigué, Koromack Faye ne l'a pas vu venir. C'est seulement lorsqu'il s'est assoupi à la suite de la dernière perfusion faîte à son domicile par Abdoulaye Sow que le saltigué a vu dans un rêve quatre cadavres alignés à la devanture d'une mosquée. Et toujours dans le rêve, lorsqu’il a demandé les raisons de leur décès, on lui a expliqué qu'on leur avait fait prendre un mauvais médicament...
Après la dernière injection faîte à Koromack Faye à son domicile à Est-Foire par Abdoualye Sow, le saltigué vomit et s'endort immédiatement. Durant ce sommeil, son esprit voyagé comme dans un rêve et transporte le saltigué à la devanture d'une mosquée où quatre cadavres (ceux de trois hommes et celui d'une femme) avaient été déposés. Des cadavres en état de putréfaction très avancé et dont l'odeur nauséabonde oblige les fidèles à se boucher le nez. Et lorsque, toujours dans le rêve, Koromack interroge sur les raisons de ces décès, un individu se détache de la foule et vient à sa rencontre pour lui souffler à l'oreille que ces quatre personnes sont mortes parce qu'on leur avait prescrit de faux médicaments. Puis l'individu pointe un doigt vers une autre personne dans la foule. Une personne dont l'image renvoie à Abdoulaye Sow. Cela a sufi à Koromack Faye pour démasquer Abdoulaye Sow. Il ne restait plus alors qu'à piéger le faux médecin pour l'arrêter avec l'aide de la police de Guédiawaye.
Comment Abdoulaye Sow a été arrêté
Après le rêve qui lui a ... ouvert les yeux sur les véritables motivations d'Abdoulaye Sow, Koromack Faye s'est rendu à la pharmacie Guigon où les pharmaciens, indignés par l'attitude du faux médecin, lui ont expliqué qu'en réalité les médicaments qui lui ont été administrés par A Sow ont été surévalués. En clair, il a été roulé dans la farine. C'est alors seulement qu'il est retourné à son domicile à Est-¬Foire en compagnie d'un agent de cette pharmacie pour que ce dernier constate de visu le reste des médicaments.. Là-bas le téléphone du saltigué sonne. Au bout du fi1, Abdoulaye Sow qui s'enquiert de l'état de santé de Koromack. C'est le moment de le faire arrêter, s'est dit le guérisseur traditionnel qui invite ainsi Abdoulaye Sow à venir à Est-Foire non sans avoir au préalable alerté la police de Guédiawaye qui se déploie immédiatement sur les lieux. Tout confus et surpris par le comité d'accueil mis en place par le nouveau commissaire M. Sidibé de la police ¬de Guédiawaye dont c'est le premier fait d'arme après son installation à la tête du commissariat de Guédiawaye, Abdoulaye Sow n'oppose aucune résistance.
Sursis pour des Mauritaniens «soignés» par le faux médecin
L'arrestation d'Abdoulaye Sow va certainement semer la panique à Nouakchott où il a longtemps fait croire qu'il est médecin. Là-bas on informe que le commissaire qui avait, présenté le faux médecin au saltigué Koromack Faye est dans tous ses états après avoir été informé de son arrestation par les limiers de Guédiawaye. En réalité, si du côté de la police de Guédiawaye on ne veut pas trop informer sur cette affaire qui continue de faire beaucoup de bruits, une source proche de l'enquête nous a confié qu'Abdoulaye Sow qui s'est présenté comme pensionnaire d'un institut de formation d'infirmiers de la place a déclaré qu'il a agi de la sorte pour soutirer de l’argent à Koromack afin de financer ses deux sessions d'examen prévues en juin et juillet 2011. Vrai ou faux ? On le saura après son face-à-face avec le juge.
SOURCE : L’OBS ALASSANE HANNE
Quatre jours plus tard, au moment où des patients venus solliciter le guérisseur s'étaient massés dans la cour de la maison, voilà Abdoulaye Sow qui débarque à Est-Foire au domicile de Koromack Faye. Il est retenu à la porte par le vigile, mais Sow insiste tellement que le préposé à la sécurité finit par lui ouvrir la porte. Dans la cour de la maison à la vue des nombreux patients venus solliciter le guérisseur, Abdoulaye Sow s'exclame et avertit Koromack des risques que des consultations répétées pourraient avoir sur sa santé. «Cela doit être harassant de recevoir des patients aussi nombreux», lance-t-il à Koromack avant de lui proposer de vérifier séance tenante sa tension artérielle. Koromack s'exécute et voilà un tensiomètre posé sur le bras du guérisseur. Les binocles bien en place, au-dessus du nez pour donner l'image d'un vrai toubib, Abdoolaye Sow explique au Saltigué qu'il est hypertendu du fait d'une surcharge de travail avant de proposer de le soigner. Puis avant que le Saltigué ne place un mot, Abdoulaye Sow, téléphone portable collé à l'oreille, fait semblant de parler à un pharmacien avant de se retourner pour dire à Koromack sur un air désolé : «C'est dommage, les médicaments que je dois utiliser pour vous soigner n'existent qu'en France. N'empêche, vous pouvez me remettre 80 000 francs pour l’achat de deux bouteilles de perfusion.» Le saltigué met la main à la poche et remet à Abdoulaye Sow en sus des 80 000 francs réclamés, un billet de dix mille pour le transport. Ce dernier empoche l'argent et disparaît. Les décaissements d'argent effectués par le saltigué vont ainsi continuer à un rythme effréné. Le tout empoché par Abdoulaye Sow. Même lorsque Koromack a tenté d’en savoir un peu sur les médicament en se rendant à la pharmacie Guigon, Abdoulaye Sow réussit à détourner son attention et dérouler son modus opérandi pour continuer à «saigner » le saltigué devenu une sorte de vache à lait pour lui. De même, les séances de perfusions vont continuer au domicile de Koromack qui finit par croire qu'un bon médecin lui a été envoyé par le ciel. Hélas, il va vite déchanter lorsque, à la suite d'un de ces perfusions, il s'assoupit avant de faire un rêve qui lui a enfin ouvert les yeux et précipiter du coup l'arrestation d'Abdoulaye Sow.
Ce rêve qui a permis à Koromack Faye d'échapper à la mort
Cette escroquerie de haut vol dont il a été victime malgré son statut de saltigué, Koromack Faye ne l'a pas vu venir. C'est seulement lorsqu'il s'est assoupi à la suite de la dernière perfusion faîte à son domicile par Abdoulaye Sow que le saltigué a vu dans un rêve quatre cadavres alignés à la devanture d'une mosquée. Et toujours dans le rêve, lorsqu’il a demandé les raisons de leur décès, on lui a expliqué qu'on leur avait fait prendre un mauvais médicament...
Après la dernière injection faîte à Koromack Faye à son domicile à Est-Foire par Abdoualye Sow, le saltigué vomit et s'endort immédiatement. Durant ce sommeil, son esprit voyagé comme dans un rêve et transporte le saltigué à la devanture d'une mosquée où quatre cadavres (ceux de trois hommes et celui d'une femme) avaient été déposés. Des cadavres en état de putréfaction très avancé et dont l'odeur nauséabonde oblige les fidèles à se boucher le nez. Et lorsque, toujours dans le rêve, Koromack interroge sur les raisons de ces décès, un individu se détache de la foule et vient à sa rencontre pour lui souffler à l'oreille que ces quatre personnes sont mortes parce qu'on leur avait prescrit de faux médicaments. Puis l'individu pointe un doigt vers une autre personne dans la foule. Une personne dont l'image renvoie à Abdoulaye Sow. Cela a sufi à Koromack Faye pour démasquer Abdoulaye Sow. Il ne restait plus alors qu'à piéger le faux médecin pour l'arrêter avec l'aide de la police de Guédiawaye.
Comment Abdoulaye Sow a été arrêté
Après le rêve qui lui a ... ouvert les yeux sur les véritables motivations d'Abdoulaye Sow, Koromack Faye s'est rendu à la pharmacie Guigon où les pharmaciens, indignés par l'attitude du faux médecin, lui ont expliqué qu'en réalité les médicaments qui lui ont été administrés par A Sow ont été surévalués. En clair, il a été roulé dans la farine. C'est alors seulement qu'il est retourné à son domicile à Est-¬Foire en compagnie d'un agent de cette pharmacie pour que ce dernier constate de visu le reste des médicaments.. Là-bas le téléphone du saltigué sonne. Au bout du fi1, Abdoulaye Sow qui s'enquiert de l'état de santé de Koromack. C'est le moment de le faire arrêter, s'est dit le guérisseur traditionnel qui invite ainsi Abdoulaye Sow à venir à Est-Foire non sans avoir au préalable alerté la police de Guédiawaye qui se déploie immédiatement sur les lieux. Tout confus et surpris par le comité d'accueil mis en place par le nouveau commissaire M. Sidibé de la police ¬de Guédiawaye dont c'est le premier fait d'arme après son installation à la tête du commissariat de Guédiawaye, Abdoulaye Sow n'oppose aucune résistance.
Sursis pour des Mauritaniens «soignés» par le faux médecin
L'arrestation d'Abdoulaye Sow va certainement semer la panique à Nouakchott où il a longtemps fait croire qu'il est médecin. Là-bas on informe que le commissaire qui avait, présenté le faux médecin au saltigué Koromack Faye est dans tous ses états après avoir été informé de son arrestation par les limiers de Guédiawaye. En réalité, si du côté de la police de Guédiawaye on ne veut pas trop informer sur cette affaire qui continue de faire beaucoup de bruits, une source proche de l'enquête nous a confié qu'Abdoulaye Sow qui s'est présenté comme pensionnaire d'un institut de formation d'infirmiers de la place a déclaré qu'il a agi de la sorte pour soutirer de l’argent à Koromack afin de financer ses deux sessions d'examen prévues en juin et juillet 2011. Vrai ou faux ? On le saura après son face-à-face avec le juge.
SOURCE : L’OBS ALASSANE HANNE