Des sommes faramineuses sont sorties des circuits habituels et comptablement légaux depuis plus d’un an, trois disent ceux qui suivent avec intérêt la question, par ceux-là qui nous gouvernent. Ces « frauduleuses », pardon : douteuses opérations ont provoqué une crise aiguë dans les caisses du trésor public, crise désignée sous le fallacieux vocable de dépassement budgétaire comme si l’on pouvait réaliser un excédent sur quelque chose qui n’existait pas.
Passons ; ces sorties « irraisonnées » d’argent du trésor public n’ont pas manqué de pousser, ou risque de pousser à la faillite plusieurs entreprises qui ont pour principal client l’Etat, en leur occasionnant d’insoutenables tensions de trésorerie avec un coût social qu’il n’est point exagéré de dire qu’il menace de les emporter, non sans, dans un effet « domino » sur d’autres, précariser davantage l’économie nationale déjà extravertie. C’est un « phénomène en chaîne » qui n’en est pas un, puisque cela ne tient pas du miracle ni du surnaturel.
Après un destin pour l’Afrique, y a-t-il un festin au Sénégal ? Gabegie cependant que d’utiliser le centième de ce que l’on avance avoir investi, soit 30 milliards de nos francs pour les semences et intrants compris de la présente campagne agricole à la récolte qui suscite espoir. Pour fêter un programme qui est plus virtuel que réel : la Grande offensive pour la nourriture et l’abondance (Goana). 300 millions de Fcfa sont en effet nécessaires dit-on, pour organiser la procession du lundi 27 octobre prochain. Une procession « païenne ? » pour glorifier celui qui a eu la « lumineuse » idée de la Goana au mois d’… avril dernier, mois de la blague du poisson… Honni soit qui mal y pense.
Pourtant pour réaliser la Goana, pas le rat palmiste sarkholé qui se dore au soleil de Bakel et « qui mange les jeunes pousses, déterre les semis », Abdoulaye Bathjily dixit, mais bien la grande offensive wadienne pour nourrir abondamment les Sénégalais et même les voisins, 354 milliards de Fcfa avaient été estimés nécessaires. Soit dix fois plus que les pauvres 30 milliards injectés cette année et qui occasionnent une célébration à l’honneur des Dieux de la pluie, de la fécondité et de l’abondance, parce que la pluie a été au rendez-vous et que les sautereaux ne le sont pas encore, alors que se montrent peut-être moins voraces que d’habitude les oiseaux granivores qui sévissent déjà dans la vallée.
Pendant que l’on se demande où est donc passé l’argent disparu des caisses du trésor public ? Que l’on s’inquiète et soupçonne qu’il se trouverait dans des coffres de quelques-uns qui ne sont pas recherchés, ni inculpés pour le détournement et le vol de plusieurs centaines de milliards de nos francs, qui, même dévalués, représentent une coquette somme qui aurait aidé à la survie de milliers d’enfants, à leur scolarisation etc. A la construction de la route Tamba-Matam. La route de Rufisque ? Que sais-je encore ?
Mais voilà que l’on se mette à ripailler sur le dos de la bête, à danser et à chanter pour de virtuelles récoltes. Qui va payer la facture ? D’abord ceux qui servent d’alibi aujourd’hui à la dépense : les paysans eux-mêmes qui éprouveront quelques difficultés à écouler leurs productions avec des prix intéressants et dans des circuits normés et surveillés par l’Etat. Ensuite les victimes de toujours : les pauvres salariés, consommateurs et producteurs rançonnés ainsi que la pauvre économie sénégalaise qui peine à décoller.
Demain : la cohorte des pleureuses avec leurs incantations à la régulation et leurs prières à la déesse déontologie et tous les vœux pieux à la moralisation des dépenses publiques, du souci des deniers publics de leur utilisation efficace, bien que l’on sache que cela est antinomique avec toutes ces prétentions, se rappellera à notre bon souvenir. Pour l’heure Gorgolu paye la facture.
madior fall sud quotidien
Passons ; ces sorties « irraisonnées » d’argent du trésor public n’ont pas manqué de pousser, ou risque de pousser à la faillite plusieurs entreprises qui ont pour principal client l’Etat, en leur occasionnant d’insoutenables tensions de trésorerie avec un coût social qu’il n’est point exagéré de dire qu’il menace de les emporter, non sans, dans un effet « domino » sur d’autres, précariser davantage l’économie nationale déjà extravertie. C’est un « phénomène en chaîne » qui n’en est pas un, puisque cela ne tient pas du miracle ni du surnaturel.
Après un destin pour l’Afrique, y a-t-il un festin au Sénégal ? Gabegie cependant que d’utiliser le centième de ce que l’on avance avoir investi, soit 30 milliards de nos francs pour les semences et intrants compris de la présente campagne agricole à la récolte qui suscite espoir. Pour fêter un programme qui est plus virtuel que réel : la Grande offensive pour la nourriture et l’abondance (Goana). 300 millions de Fcfa sont en effet nécessaires dit-on, pour organiser la procession du lundi 27 octobre prochain. Une procession « païenne ? » pour glorifier celui qui a eu la « lumineuse » idée de la Goana au mois d’… avril dernier, mois de la blague du poisson… Honni soit qui mal y pense.
Pourtant pour réaliser la Goana, pas le rat palmiste sarkholé qui se dore au soleil de Bakel et « qui mange les jeunes pousses, déterre les semis », Abdoulaye Bathjily dixit, mais bien la grande offensive wadienne pour nourrir abondamment les Sénégalais et même les voisins, 354 milliards de Fcfa avaient été estimés nécessaires. Soit dix fois plus que les pauvres 30 milliards injectés cette année et qui occasionnent une célébration à l’honneur des Dieux de la pluie, de la fécondité et de l’abondance, parce que la pluie a été au rendez-vous et que les sautereaux ne le sont pas encore, alors que se montrent peut-être moins voraces que d’habitude les oiseaux granivores qui sévissent déjà dans la vallée.
Pendant que l’on se demande où est donc passé l’argent disparu des caisses du trésor public ? Que l’on s’inquiète et soupçonne qu’il se trouverait dans des coffres de quelques-uns qui ne sont pas recherchés, ni inculpés pour le détournement et le vol de plusieurs centaines de milliards de nos francs, qui, même dévalués, représentent une coquette somme qui aurait aidé à la survie de milliers d’enfants, à leur scolarisation etc. A la construction de la route Tamba-Matam. La route de Rufisque ? Que sais-je encore ?
Mais voilà que l’on se mette à ripailler sur le dos de la bête, à danser et à chanter pour de virtuelles récoltes. Qui va payer la facture ? D’abord ceux qui servent d’alibi aujourd’hui à la dépense : les paysans eux-mêmes qui éprouveront quelques difficultés à écouler leurs productions avec des prix intéressants et dans des circuits normés et surveillés par l’Etat. Ensuite les victimes de toujours : les pauvres salariés, consommateurs et producteurs rançonnés ainsi que la pauvre économie sénégalaise qui peine à décoller.
Demain : la cohorte des pleureuses avec leurs incantations à la régulation et leurs prières à la déesse déontologie et tous les vœux pieux à la moralisation des dépenses publiques, du souci des deniers publics de leur utilisation efficace, bien que l’on sache que cela est antinomique avec toutes ces prétentions, se rappellera à notre bon souvenir. Pour l’heure Gorgolu paye la facture.
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