La préface et la présentation sont faites par deux doyens d’université et respectivement ancien Président de la République du Sénégal, le Professeur Maitre Abdoulaye WADE et le Professeur Souleymane FAYE. Tous deux reconnaissent en l’auteur ce génie créateur et cette curiosité constructive qui lui a valu d’être l’ami de l’un et presque un disciple de l’autre.
Il est qualifié de Chasseur d’étymologie invétéré par l’un et de personnage débordant de savoir et surtout d’humour par l’autre de ses présentateurs.
J’ai eu à côtoyer M. Niasse personnellement lors d’un voyage en Chine au cours d’une mission dont nous étions tous les deux membres y compris quelques autres personnes pour ne pas limiter la délégation à deux individus seulement. Nous étions dans une ville toute nouvelle fondée sur les bases d’un village de pêcheurs il ya douze ans. Aujourd’hui cette ville fait partie des plus modernes au monde et dans le bus que nous empruntions, tout le monde avait du mal à prononcer le nom de cette belle métropole SENJEN. Khalifa tenait le crachoir depuis le départ du bus, il dissertait sur des thèmes arabes très profonds. Je le regardais tout en le traitant de sophiste car il était flexible à toutes les vérités, qu’elles furent affirmatives ou contraires. Les difficultés de prononciation persistaient toujours, alors je décidai d’entrer dans la discussion en disant que pour bien prononcer le mot Senjen et se faire comprendre des chinois, il fallait dire en Wolof : « Votre Poisson » c'est-à-dire « Séne Djeunn »… à ces mots tous les Chinois parmi nous lancèrent un soupir d’approbation en hochant la tête comme pour dire c’est bien cela… Senjen !
Il y eu dés lors un rapprochement entre nous car quelque chose de saillant venait de mettre en exergue certaines similarités que nous avions dans l’explication des mots et des choses.
Nous constatons dans cet ouvrage que Khalifa Niasse nous prévient d’entrée de jeu, qu’il ne fait que partager certaines constatations et certaines trouvailles qu’il a découvertes en comparant les choses, les mots, les coutumes et les habitudes des peuples pour en tirer la métaphore des transformations et de la sémantique variée. Il tient à préciser qu’il n’est ni linguiste, ni grammairien. Il est un simple curieux qui va à la découverte des mots.
Cependant Monsieur Khalifa Niasse est très prudent dans son approche, car il commence son ouvrage par nous édifier sur le son des mots. Qui dit son des mots dit voyelles. De l’Arabe au Grec en passant par le français, l’Anglais et l’Espagnol, il marque le terrain pour éviter de jouer faux. A la suite de cela il commence par nous faire entrer dans un monde virtuel de connaissances mystiques cachées dans la culture. Il dit vouloir relier les deux océans qui jadis n’en formaient qu’un seul : l’un ; toute eau, l’Atlantique et l’autre; tout Sable, le Sahara. Les mots selon lui semblent quitter la terre-ferme pour aller se jeter à l’eau dans l’Atlantique.
Devant cette immensité, l’auteur nous calle juste dans les cieux pour nous parler de divinité, comme pour nous faire valoir que pour les mots il faut d’abord aller les chercher au ciel. Ainsi nous parle t-il de géomancie qu’il approche par ce qu’il appelle le Ràmmel qui veut dire sable en Arabe. C’est un tableau de prédiction dessiné sur le sable. Dedans il parle de traits, de points géométriques Euclidiens évoquant des lignes qu’il appelle Sëggël impliquant le mot Arabe Sëqël qui signifie Nuun , le Néant, le Vide c'est-à-dire le mystérieux. Effectivement le vide, le néant est sensé être le siège de l’inconnu.
Notre auteur continue sa lancée vers le concept du Lahyaani, celui du Waaga et celui du Kiis menant au Mankuus au Gëbët jusqu’au Siifé le Chef. Juste une question de métaphore, d’évolution des mots.
L’auteur Ahmed Khalifa Niasse, nous transporte par ailleurs dans une civilisation peu connue de l’homme de tous les jours : il s’agit du Sousse ou du Soussien que lui seul pourrait interpréter de long en large avec des détails insoupçonnés. Cependant je me suis souvent amusé à l’entrainer sur un terrain de comparaisons linguistiques culturelles assez particulier en faisant référence aux deux groupes linguistiques du Mandé : le Manden Tan et le Manden Fu. Le premier dans lequel la Jota espagnole n’existe pas et le second rempli de jota de Ng suivi de kh dont la majorité des populations est composée de Sussu ou Sosso. Des langues comme le Guerzé, le Toma font partie de ce deuxième groupe. Bref cela était une toute petite diversion pour montrer jusqu’où on pourrait aller avec Monsieur Niasse, ce grand curieux linguistique.
Une autre évolution de mots nous amène faire un tour chez les Sérères, les Peuls et les Arabes par certaines similarités que ces trois langues ont en commun du point de vue fusion, sémantique et métaphore ; question de culture.
La culture Wolof, très variée présente parfois un caractère lointain de la Chine. Parlons par exemple du faux lion « Siimb » dont les maquillages nous rappellent les dragons-lion du Wu SHU de Schejuan, non sans oublier par ailleurs que Simba chez les Bantous d’Afrique centrale, Congo, RDC etc. veut dire Lion.
Du point de vue musical l’auteur nous introduit au Taaxuran, recitation chantonnée du Coran. La coupe de syllabes qui forme du rythme, rabbêl qui renvoie vers les mouvements du Bahr(les mers) et dedans nous pouvons reconnaitre le Bahr el Gazal par sa grandeur et le mouvement des flots qui inspirent la cadence et le rythme. Au Sénégal ces variations rythmiques du Coran ont donné lieu à l’émergence d’une catégorie d’artistes - chanteurs qui se mettaient au service de la religion pour en faire les éloges verbalement sous forme de prose de syllabes chantonnées et de vers. L’on pourrait reconnaitre parmi ceux-là Ndiol Gaye et même notre actuel Ministre de la Culture, Monsieur Youssou Ndour qui a chanté Cheikh Ahmed Tijane et Abdoul Aziz SY Dabakh, en inserant dans ce style de taaxuran une touche de Mbalax. Le chansonnier Feu Ndiaga Mbaye en a fait son style favori et se reconnait par ce qu’il chanta le mieux « Kullu Nafsin Saayixatu maustir ».
L’auteur nous parle ensuite des Kassack, ces chants nocturnes d’une profonde sémantique culturelle réservée à enseigner aux jeunes initiés, pour ne pas dire circoncis, les recoins cachés des vicissitudes de la vie. Ici le procédé c’est la déformation des mots, la métaphore, l’euphémisme et l’allégorique.
Ainsi nous arriverons à citer le Comédien communicateur de Saint Louis Monsieur Golbert Diagne qui utilisa dans une de ses pièces de théâtre le nom Rëg Rëg Bodian pour évoquer un génie des eaux. Mais cela ne fut pas par hasard, c’est une déformation du nom de la rivière qui traverse Rabat le Regaag dont la force surnaturelle ou génie s’appelle Bunn Rëgrang Abuhjaan, le père de la rivière des Jins.
Ahmed Khalifa Niasse trouve l’origine Mandingue du Wolof.
Djolof Mbengue dit-il, cousin de l’Empereur du Mali Soundiata Keita, fit envoyé en mission par ce dernier, pour conquérir la partie Ouest des terres du Mandé. Ainsi Djolof s’engagea dans cette aventure de conquête qui le mènera sur les rives du fleuve Sénégal et ensuite jusqu’à l’océan Atlantique.
L’esprit de conquête était déjà très élaboré chez cet homme de guerre. On parle de la conquête de Barcelone, on parle d’un certain général Ndiaye. Les deux collines de Koumbi, les marchands noirs les « Jay Jay ». Le mot Jewwël qui donnera son nom au premier réseau de téléphonie mobile du Maroc jewël voulant dire marchand ambulant ; donc l’idée de mobilité liée au commerce. Le marchand ambulant chez le mandingue est appelé Julla , appellation qui finit par déteindre sur tout un peuple qui prit ce nom. La métaphore progressa de Julla à Jullit car ils étaient tous Musulmans ensuite à Njulli, le circoncis pratique islamique et aussi judaïque. Ce même mot serait à l’origine du mot Djolla.
En fait Khalifa Niasse nous dit Mille Mots pour Saluer le Monde
Le Wolof est multilingue, multi religieux et multi-patronymique.
Ce fut aussi le lieu de tatoucher un peu cette question de la longue controverse sur l’origine du nom Sénégal ---Sunugaal versus Senbaya de Manuel le Portugais au XVIIème Siècle mentionne Sembaya et le Rio Zeneja.
M. Niasse insiste sur une certaine origine judaïque de certains peuples de cette région au Sud du Sahara. Il parle de survivance du Sabbat, la naissance du mot Jàllo qui veut dire passant. J’ai personnellement décidé de m’effacer de ce débat qui me semble assez délicat pour que je m’y aventure.
Sur une autre avenue par contre M. Niasse semble bien se débattre en mettant l’accent sur un certain aspect technique des mots et de leurs liens avec les peuples ; il parle de Fricative Alvéo palatale Sonore pour nous emmener à comprendre certaines ressemblances entre les peuples, les mots et la localité géographique. Cela nous renvoie à Ferdinand de Saussure : Cours de Linguistique Générale de la l4ème édition Payot, publié par Charles Bally et Albert Sèhelaye, qui nous édifie sur les espèces phonologiques -- de la page 70 à 76 ; et la relation langue et race, de la page 303 à 307 dans la paléontologie linguistique. Le Professeur Chercheur Cheikh Anta Diop avait quant à lui, bien rapproché les noms par syllabe comparatives à une forme Humaine et leur parenté cosmique avec les races du Sud. De Râ, Amon RA le Dieu Soleil de l’Egypte Pharaonique au Rot de Roxan de chez les Séreres avec le nez épaté et la bouche lippue des deux.
De ces comparaisons aux formes humaines ou animale sur stèles, allusion aux hiéroglyphes de Jean François Champollion l’auteur nous plonge dans le monde du cosmique pour ne pas dire dans un monde cosmologique. Commence t-il d’abord par poser la question. Les adages Africains ont-ils une valeur scientifique ? (page 107). Jal bu jalaan niebe : dans l’univers tout est amas gazeux. Il parle du Big Bang du trou noir. Cette idée de la grande nébuleuse, le Milky Way des Incas se trouve fortement exprimée dans cet ouvrage. Pour donner raison à l’auteur Khalifa Niasse, nous avons corroboré ses dires avec ceux de Carl Johan Calleman dans son œuvre Cosmologie Maya et théorie Quantique : l’origine et l’évolution de la vie. Maison Alphée.
Cette œuvre de Niasse se termine par un poème qui est d’une densité extrême et nous vous laissons défricher ce terrain qui parfois vous fera rencontrer les Loucars (extracteurs de venin) ou les Gnawas (charmeurs de serpents et chamanes).
Cette œuvre est en cours de traduction en Anglais et sera bientôt disponible chez votre libraire.
Papa Mohamed CAMARA
Il est qualifié de Chasseur d’étymologie invétéré par l’un et de personnage débordant de savoir et surtout d’humour par l’autre de ses présentateurs.
J’ai eu à côtoyer M. Niasse personnellement lors d’un voyage en Chine au cours d’une mission dont nous étions tous les deux membres y compris quelques autres personnes pour ne pas limiter la délégation à deux individus seulement. Nous étions dans une ville toute nouvelle fondée sur les bases d’un village de pêcheurs il ya douze ans. Aujourd’hui cette ville fait partie des plus modernes au monde et dans le bus que nous empruntions, tout le monde avait du mal à prononcer le nom de cette belle métropole SENJEN. Khalifa tenait le crachoir depuis le départ du bus, il dissertait sur des thèmes arabes très profonds. Je le regardais tout en le traitant de sophiste car il était flexible à toutes les vérités, qu’elles furent affirmatives ou contraires. Les difficultés de prononciation persistaient toujours, alors je décidai d’entrer dans la discussion en disant que pour bien prononcer le mot Senjen et se faire comprendre des chinois, il fallait dire en Wolof : « Votre Poisson » c'est-à-dire « Séne Djeunn »… à ces mots tous les Chinois parmi nous lancèrent un soupir d’approbation en hochant la tête comme pour dire c’est bien cela… Senjen !
Il y eu dés lors un rapprochement entre nous car quelque chose de saillant venait de mettre en exergue certaines similarités que nous avions dans l’explication des mots et des choses.
Nous constatons dans cet ouvrage que Khalifa Niasse nous prévient d’entrée de jeu, qu’il ne fait que partager certaines constatations et certaines trouvailles qu’il a découvertes en comparant les choses, les mots, les coutumes et les habitudes des peuples pour en tirer la métaphore des transformations et de la sémantique variée. Il tient à préciser qu’il n’est ni linguiste, ni grammairien. Il est un simple curieux qui va à la découverte des mots.
Cependant Monsieur Khalifa Niasse est très prudent dans son approche, car il commence son ouvrage par nous édifier sur le son des mots. Qui dit son des mots dit voyelles. De l’Arabe au Grec en passant par le français, l’Anglais et l’Espagnol, il marque le terrain pour éviter de jouer faux. A la suite de cela il commence par nous faire entrer dans un monde virtuel de connaissances mystiques cachées dans la culture. Il dit vouloir relier les deux océans qui jadis n’en formaient qu’un seul : l’un ; toute eau, l’Atlantique et l’autre; tout Sable, le Sahara. Les mots selon lui semblent quitter la terre-ferme pour aller se jeter à l’eau dans l’Atlantique.
Devant cette immensité, l’auteur nous calle juste dans les cieux pour nous parler de divinité, comme pour nous faire valoir que pour les mots il faut d’abord aller les chercher au ciel. Ainsi nous parle t-il de géomancie qu’il approche par ce qu’il appelle le Ràmmel qui veut dire sable en Arabe. C’est un tableau de prédiction dessiné sur le sable. Dedans il parle de traits, de points géométriques Euclidiens évoquant des lignes qu’il appelle Sëggël impliquant le mot Arabe Sëqël qui signifie Nuun , le Néant, le Vide c'est-à-dire le mystérieux. Effectivement le vide, le néant est sensé être le siège de l’inconnu.
Notre auteur continue sa lancée vers le concept du Lahyaani, celui du Waaga et celui du Kiis menant au Mankuus au Gëbët jusqu’au Siifé le Chef. Juste une question de métaphore, d’évolution des mots.
L’auteur Ahmed Khalifa Niasse, nous transporte par ailleurs dans une civilisation peu connue de l’homme de tous les jours : il s’agit du Sousse ou du Soussien que lui seul pourrait interpréter de long en large avec des détails insoupçonnés. Cependant je me suis souvent amusé à l’entrainer sur un terrain de comparaisons linguistiques culturelles assez particulier en faisant référence aux deux groupes linguistiques du Mandé : le Manden Tan et le Manden Fu. Le premier dans lequel la Jota espagnole n’existe pas et le second rempli de jota de Ng suivi de kh dont la majorité des populations est composée de Sussu ou Sosso. Des langues comme le Guerzé, le Toma font partie de ce deuxième groupe. Bref cela était une toute petite diversion pour montrer jusqu’où on pourrait aller avec Monsieur Niasse, ce grand curieux linguistique.
Une autre évolution de mots nous amène faire un tour chez les Sérères, les Peuls et les Arabes par certaines similarités que ces trois langues ont en commun du point de vue fusion, sémantique et métaphore ; question de culture.
La culture Wolof, très variée présente parfois un caractère lointain de la Chine. Parlons par exemple du faux lion « Siimb » dont les maquillages nous rappellent les dragons-lion du Wu SHU de Schejuan, non sans oublier par ailleurs que Simba chez les Bantous d’Afrique centrale, Congo, RDC etc. veut dire Lion.
Du point de vue musical l’auteur nous introduit au Taaxuran, recitation chantonnée du Coran. La coupe de syllabes qui forme du rythme, rabbêl qui renvoie vers les mouvements du Bahr(les mers) et dedans nous pouvons reconnaitre le Bahr el Gazal par sa grandeur et le mouvement des flots qui inspirent la cadence et le rythme. Au Sénégal ces variations rythmiques du Coran ont donné lieu à l’émergence d’une catégorie d’artistes - chanteurs qui se mettaient au service de la religion pour en faire les éloges verbalement sous forme de prose de syllabes chantonnées et de vers. L’on pourrait reconnaitre parmi ceux-là Ndiol Gaye et même notre actuel Ministre de la Culture, Monsieur Youssou Ndour qui a chanté Cheikh Ahmed Tijane et Abdoul Aziz SY Dabakh, en inserant dans ce style de taaxuran une touche de Mbalax. Le chansonnier Feu Ndiaga Mbaye en a fait son style favori et se reconnait par ce qu’il chanta le mieux « Kullu Nafsin Saayixatu maustir ».
L’auteur nous parle ensuite des Kassack, ces chants nocturnes d’une profonde sémantique culturelle réservée à enseigner aux jeunes initiés, pour ne pas dire circoncis, les recoins cachés des vicissitudes de la vie. Ici le procédé c’est la déformation des mots, la métaphore, l’euphémisme et l’allégorique.
Ainsi nous arriverons à citer le Comédien communicateur de Saint Louis Monsieur Golbert Diagne qui utilisa dans une de ses pièces de théâtre le nom Rëg Rëg Bodian pour évoquer un génie des eaux. Mais cela ne fut pas par hasard, c’est une déformation du nom de la rivière qui traverse Rabat le Regaag dont la force surnaturelle ou génie s’appelle Bunn Rëgrang Abuhjaan, le père de la rivière des Jins.
Ahmed Khalifa Niasse trouve l’origine Mandingue du Wolof.
Djolof Mbengue dit-il, cousin de l’Empereur du Mali Soundiata Keita, fit envoyé en mission par ce dernier, pour conquérir la partie Ouest des terres du Mandé. Ainsi Djolof s’engagea dans cette aventure de conquête qui le mènera sur les rives du fleuve Sénégal et ensuite jusqu’à l’océan Atlantique.
L’esprit de conquête était déjà très élaboré chez cet homme de guerre. On parle de la conquête de Barcelone, on parle d’un certain général Ndiaye. Les deux collines de Koumbi, les marchands noirs les « Jay Jay ». Le mot Jewwël qui donnera son nom au premier réseau de téléphonie mobile du Maroc jewël voulant dire marchand ambulant ; donc l’idée de mobilité liée au commerce. Le marchand ambulant chez le mandingue est appelé Julla , appellation qui finit par déteindre sur tout un peuple qui prit ce nom. La métaphore progressa de Julla à Jullit car ils étaient tous Musulmans ensuite à Njulli, le circoncis pratique islamique et aussi judaïque. Ce même mot serait à l’origine du mot Djolla.
En fait Khalifa Niasse nous dit Mille Mots pour Saluer le Monde
Le Wolof est multilingue, multi religieux et multi-patronymique.
Ce fut aussi le lieu de tatoucher un peu cette question de la longue controverse sur l’origine du nom Sénégal ---Sunugaal versus Senbaya de Manuel le Portugais au XVIIème Siècle mentionne Sembaya et le Rio Zeneja.
M. Niasse insiste sur une certaine origine judaïque de certains peuples de cette région au Sud du Sahara. Il parle de survivance du Sabbat, la naissance du mot Jàllo qui veut dire passant. J’ai personnellement décidé de m’effacer de ce débat qui me semble assez délicat pour que je m’y aventure.
Sur une autre avenue par contre M. Niasse semble bien se débattre en mettant l’accent sur un certain aspect technique des mots et de leurs liens avec les peuples ; il parle de Fricative Alvéo palatale Sonore pour nous emmener à comprendre certaines ressemblances entre les peuples, les mots et la localité géographique. Cela nous renvoie à Ferdinand de Saussure : Cours de Linguistique Générale de la l4ème édition Payot, publié par Charles Bally et Albert Sèhelaye, qui nous édifie sur les espèces phonologiques -- de la page 70 à 76 ; et la relation langue et race, de la page 303 à 307 dans la paléontologie linguistique. Le Professeur Chercheur Cheikh Anta Diop avait quant à lui, bien rapproché les noms par syllabe comparatives à une forme Humaine et leur parenté cosmique avec les races du Sud. De Râ, Amon RA le Dieu Soleil de l’Egypte Pharaonique au Rot de Roxan de chez les Séreres avec le nez épaté et la bouche lippue des deux.
De ces comparaisons aux formes humaines ou animale sur stèles, allusion aux hiéroglyphes de Jean François Champollion l’auteur nous plonge dans le monde du cosmique pour ne pas dire dans un monde cosmologique. Commence t-il d’abord par poser la question. Les adages Africains ont-ils une valeur scientifique ? (page 107). Jal bu jalaan niebe : dans l’univers tout est amas gazeux. Il parle du Big Bang du trou noir. Cette idée de la grande nébuleuse, le Milky Way des Incas se trouve fortement exprimée dans cet ouvrage. Pour donner raison à l’auteur Khalifa Niasse, nous avons corroboré ses dires avec ceux de Carl Johan Calleman dans son œuvre Cosmologie Maya et théorie Quantique : l’origine et l’évolution de la vie. Maison Alphée.
Cette œuvre de Niasse se termine par un poème qui est d’une densité extrême et nous vous laissons défricher ce terrain qui parfois vous fera rencontrer les Loucars (extracteurs de venin) ou les Gnawas (charmeurs de serpents et chamanes).
Cette œuvre est en cours de traduction en Anglais et sera bientôt disponible chez votre libraire.
Papa Mohamed CAMARA