« Dépôt de bilan pour les entrepreneurs », « baisse du pouvoir d’achat pour les travailleurs », « chômage pour la jeunesse », « anxiété pour tous les citoyens ». Ce sont, entre autres caractéristiques que le Conseil national du Patronat (Cnp) a relevé dans son analyse de l’environnement et la compétitivité des entreprises au Sénégal. Une manière de démontrer la peur et l’inquiétude qui animent toutes les catégories socio-professionnelles du pays. Selon l’organisation patronale, ce postulat découle d’une nouvelle ère dans lequel le pays entre. « Une nouvelle ère qu’est celle de la rareté des ressources énergétiques et financières, celle de fortes spéculations sur les marchés mondiaux à la fois physiques et financiers et celles de la peur du lendemain et des incertitudes ».
Incompréhension État-entreprise
Cela donne un aperçu de la déclaration que le président du Cnp a servi au Premier ministre en retraçant la situation actuelle de « détresse » que vit l’entreprise. Baïdy Agne pense que : « s’interroger sur la santé de nos entreprises, c’est avant tout, prendre le « pouls » de notre économie ». Il a jugé « ambitieux et réaliste » le taux de croissance économique de 5,9% annoncé par le ministre d’État, ministre de l’Economie et des finances, Abdoulaye Diop. Mais, il a fait savoir que le Cnp verra bien ce qui adviendra, dès ce premier trimestre de l’année 2008, pour apprécier. Pour lui, il n’en demeure pas moins que la réalité c’est qu’au niveau international, les premiers signes d’une récession économique et de déflation apparaissent.
Et d‘ajouter que : « au niveau national, un nouveau pas vient dans la mise en œuvre de notre politique macro-économique : celui du passage de l’économie d’endettement à l’économie endettée ». M. Agne a rappelé que : « on ne savait pas que les citoyens-sénégalais n’aiment pas communiquer sur leur niveau d’endettement, l’entreprise aussi d’ailleurs, mais pas l’État. Pas notre État qui s’est engagé dans la réforme de bonne gouvernance publique, notamment la transparence budgétaire ainsi que des processus décisionnels ». Le président du Cnp a reconnu que : « certes, l’État avait un choix à faire, un choix difficile (…).
L’entreprise est citoyenne, elle comprend, mieux elle est toujours sensible à la demande sociale. Mais l’entreprise n’aime pas l’incertitude, le manque de visibilité ». Il pense ainsi que « le débat sur le montant de la dette intérieure aurait été plus serein si l’État avait instauré une concertation avec le secteur privé et établit une meilleure communication ». Il juge ainsi que l’urgence « c’est l’apurement progressif dans les meilleurs délais, au regard des effets d’entraînement négatifs engendrés sur l’ensemble des branches de l’activité économique, sur l’emploi et sur le dispositif de protection social ». Il a fait savoir que l’entreprise a bon espoir que le 31 janvier 2009, les engagements pris par la plus haute autorité de l’État seront respectés. Ce qui, par contre, ne l’a pas empêché de concéder que : « l’État et le secteur privé se parlent, l’État et le secteur privé s’écoutent mais je ne suis pas sûr qu’ils se comprennent ».
Face à cette interpellation, le Premier ministre a rappelé que l’une des préoccupations les plus importantes du gouvernement à l’heure actuelle est la dette intérieure. Il a ainsi réitéré le vœu du chef de l’État au règlement intégral de la dette à date échue.
Prise de participation dans Sudatel, Aidb, Sonatel…
Le président du Cnp, toujours dans sa déclaration, pense que l’entreprise apprécie la nouvelle dynamique positive que le Premier ministre a impulsé pour le renforcement du partenariat public/privé. Il a tenu, par contre, à préciser que : « nous avons des points d’accords, mais ce qui nous oppose est profond. Si profond, et comment peut-il en être autrement quand fonctionnaires et entrepreneurs ne voient pas leurs complémentarités citoyennes ». C’est ainsi qu’il a sollicité le Premier ministre pour le partenariat public privé puisse franchir cette dernière étape qu’est celle de la contractualisation impliquant le secteur privé national dans toutes les concessions, les privatisations et les projets d’investissements stratégiques. Pour lui, l’entreprise reconnaît un début de cette contractualisation avec le secteur privé qui a été appelé pour une prise de participation dans des entreprises et secteurs « certes stratégiques », « mais il faut quand même souligner, en difficulté : les Ics, la Senelec, l’électrification rurale ». Il fait savoir que : « nous attendons qu’il en soit ainsi, pour la concession au Terminal à conteneur à DP World, pour Sudatel, l’Aéroport international Blaise Diagne, et entre autres, cette cession éventuelle d’action de la Sonatel ». Pour lui, « les bons placements financiers comme ceux à risques plus élevés, il faut aussi les partager avec sons secteur privé national ».
Le président du Cnp a fustigé le fait que les organisations patronales soient informées sur la situation d’entreprises en difficulté comme Air Sénégal international, par la presse. Sur ce problème, il fait savoir que « le secteur privé national ne peut pas accepter que ce fleuron de notre identité national ni ne s’écroule, ni ne soit cédé à vil prix, parce qu’il a besoin d’une restructuration financière ». C’est ainsi qu’il fait part de la disponibilité du Cnp d’être à côté de l’État pour l’accompagner dans son plan de sauvetage, du moment que « des nationaux ont manifesté un intérêt à entrer dans le capital ». Selon lui, « le bon Plan « A » de sauvetage, c’est celui-là que nous recommandons ».
Conquête du marché régional : une utopie !
Le président du Cnp est largement revenu sur la difficulté de rendre compétitives les entreprises locales dans le contexte de mondialisation. Baîdy Agne a tenu à préciser que : « une entreprise sans électricité, c’est comme une voiture sans moteur. Elle ne peut aller bien loin. Lui parler de conquête du marché régional et international relève de l’utopie ». M. Agne pense que « l’électricité est trop chère ». Il souligne que « 17% de hausse du tarif annoncée sans concertation avec le secteur privé. L’entreprise a été informée par la presse ». Et d’ajouter que les explications reçues sont venus tardivement alors que « le ministre de l’énergie ne nous avait pas habitué à ce mode de concertation où l’on décide d’abord et on informe après ». Il a souligné que « plus de 50% d’augmentation ont été constatées dans les factures d’électricité ».
Ce qui l’amène à s’interroger : « que dire de la qualité de l’énergie distribuée, si ce n’est pas qu’il faut refuser que le groupe électrogène ne se substitue à la Senelec ». Et de poursuivre : « comment imaginer demain que ce groupe de secours soit notre principal fournisseur d’énergie électrique ». Sur cette question, le Premier ministre a assuré que « les efforts entrepris seront poursuivis et amplifiés voire accélérés pour que l’utilisation du groupe électrogène deviennent l’exception plutôt que la règle générale avec toutes ces nuisances ». Il a ainsi appelé à un développement du « savoir » et « du savoir faire » des ressources humaines.
Incompréhension État-entreprise
Cela donne un aperçu de la déclaration que le président du Cnp a servi au Premier ministre en retraçant la situation actuelle de « détresse » que vit l’entreprise. Baïdy Agne pense que : « s’interroger sur la santé de nos entreprises, c’est avant tout, prendre le « pouls » de notre économie ». Il a jugé « ambitieux et réaliste » le taux de croissance économique de 5,9% annoncé par le ministre d’État, ministre de l’Economie et des finances, Abdoulaye Diop. Mais, il a fait savoir que le Cnp verra bien ce qui adviendra, dès ce premier trimestre de l’année 2008, pour apprécier. Pour lui, il n’en demeure pas moins que la réalité c’est qu’au niveau international, les premiers signes d’une récession économique et de déflation apparaissent.
Et d‘ajouter que : « au niveau national, un nouveau pas vient dans la mise en œuvre de notre politique macro-économique : celui du passage de l’économie d’endettement à l’économie endettée ». M. Agne a rappelé que : « on ne savait pas que les citoyens-sénégalais n’aiment pas communiquer sur leur niveau d’endettement, l’entreprise aussi d’ailleurs, mais pas l’État. Pas notre État qui s’est engagé dans la réforme de bonne gouvernance publique, notamment la transparence budgétaire ainsi que des processus décisionnels ». Le président du Cnp a reconnu que : « certes, l’État avait un choix à faire, un choix difficile (…).
L’entreprise est citoyenne, elle comprend, mieux elle est toujours sensible à la demande sociale. Mais l’entreprise n’aime pas l’incertitude, le manque de visibilité ». Il pense ainsi que « le débat sur le montant de la dette intérieure aurait été plus serein si l’État avait instauré une concertation avec le secteur privé et établit une meilleure communication ». Il juge ainsi que l’urgence « c’est l’apurement progressif dans les meilleurs délais, au regard des effets d’entraînement négatifs engendrés sur l’ensemble des branches de l’activité économique, sur l’emploi et sur le dispositif de protection social ». Il a fait savoir que l’entreprise a bon espoir que le 31 janvier 2009, les engagements pris par la plus haute autorité de l’État seront respectés. Ce qui, par contre, ne l’a pas empêché de concéder que : « l’État et le secteur privé se parlent, l’État et le secteur privé s’écoutent mais je ne suis pas sûr qu’ils se comprennent ».
Face à cette interpellation, le Premier ministre a rappelé que l’une des préoccupations les plus importantes du gouvernement à l’heure actuelle est la dette intérieure. Il a ainsi réitéré le vœu du chef de l’État au règlement intégral de la dette à date échue.
Prise de participation dans Sudatel, Aidb, Sonatel…
Le président du Cnp, toujours dans sa déclaration, pense que l’entreprise apprécie la nouvelle dynamique positive que le Premier ministre a impulsé pour le renforcement du partenariat public/privé. Il a tenu, par contre, à préciser que : « nous avons des points d’accords, mais ce qui nous oppose est profond. Si profond, et comment peut-il en être autrement quand fonctionnaires et entrepreneurs ne voient pas leurs complémentarités citoyennes ». C’est ainsi qu’il a sollicité le Premier ministre pour le partenariat public privé puisse franchir cette dernière étape qu’est celle de la contractualisation impliquant le secteur privé national dans toutes les concessions, les privatisations et les projets d’investissements stratégiques. Pour lui, l’entreprise reconnaît un début de cette contractualisation avec le secteur privé qui a été appelé pour une prise de participation dans des entreprises et secteurs « certes stratégiques », « mais il faut quand même souligner, en difficulté : les Ics, la Senelec, l’électrification rurale ». Il fait savoir que : « nous attendons qu’il en soit ainsi, pour la concession au Terminal à conteneur à DP World, pour Sudatel, l’Aéroport international Blaise Diagne, et entre autres, cette cession éventuelle d’action de la Sonatel ». Pour lui, « les bons placements financiers comme ceux à risques plus élevés, il faut aussi les partager avec sons secteur privé national ».
Le président du Cnp a fustigé le fait que les organisations patronales soient informées sur la situation d’entreprises en difficulté comme Air Sénégal international, par la presse. Sur ce problème, il fait savoir que « le secteur privé national ne peut pas accepter que ce fleuron de notre identité national ni ne s’écroule, ni ne soit cédé à vil prix, parce qu’il a besoin d’une restructuration financière ». C’est ainsi qu’il fait part de la disponibilité du Cnp d’être à côté de l’État pour l’accompagner dans son plan de sauvetage, du moment que « des nationaux ont manifesté un intérêt à entrer dans le capital ». Selon lui, « le bon Plan « A » de sauvetage, c’est celui-là que nous recommandons ».
Conquête du marché régional : une utopie !
Le président du Cnp est largement revenu sur la difficulté de rendre compétitives les entreprises locales dans le contexte de mondialisation. Baîdy Agne a tenu à préciser que : « une entreprise sans électricité, c’est comme une voiture sans moteur. Elle ne peut aller bien loin. Lui parler de conquête du marché régional et international relève de l’utopie ». M. Agne pense que « l’électricité est trop chère ». Il souligne que « 17% de hausse du tarif annoncée sans concertation avec le secteur privé. L’entreprise a été informée par la presse ». Et d’ajouter que les explications reçues sont venus tardivement alors que « le ministre de l’énergie ne nous avait pas habitué à ce mode de concertation où l’on décide d’abord et on informe après ». Il a souligné que « plus de 50% d’augmentation ont été constatées dans les factures d’électricité ».
Ce qui l’amène à s’interroger : « que dire de la qualité de l’énergie distribuée, si ce n’est pas qu’il faut refuser que le groupe électrogène ne se substitue à la Senelec ». Et de poursuivre : « comment imaginer demain que ce groupe de secours soit notre principal fournisseur d’énergie électrique ». Sur cette question, le Premier ministre a assuré que « les efforts entrepris seront poursuivis et amplifiés voire accélérés pour que l’utilisation du groupe électrogène deviennent l’exception plutôt que la règle générale avec toutes ces nuisances ». Il a ainsi appelé à un développement du « savoir » et « du savoir faire » des ressources humaines.