"En février 1988, au Sénégal, où le président Abdou Diouf affrontait des émeutes assez sévères. Il m’avait demandé de lui envoyer en renfort quelques spécialistes, ce que j’avais fait. Me trouvant de passage à Dakar, je lui ai conseillé de rencontrer le principal organisateur des manifestations, un avocat du nom d’Abdoulaye Wade", déclare Charles Pasqua à l’hebdomadaire Jeune Afrique.
« C’est impossible, il est en prison", répondit Diouf. "Et bien libérez-le et mettez-le au gouvernement dans un cabinet d’union nationale", lui dit Charles Pasqua. "Vous croyez qu’il acceptera ?" demanda Diouf. "Avez-vous déjà vu quelqu’un qui est en prison et qui refuse d’en sortir ? ", répliqua Pasqua. "Il en est sorti et il est devenu président du Sénégal en avril 2000 », confie Pasqua à Jeune Afrique.
Considérant Omar Bongo Odimba comme un frère, Charles Pasqua déclare à son sujet : « Je suis étonné par sa clairvoyance et sa capacité à trouver des solutions de compromis. Il est le plus fin de tous les dirigeants africains ».
Sur le très contesté discours de Dakar, l’ancien ministre français de l’Intérieur trouve qu’on a été sévère avec le président français Nicolas Sarkozy qui a compris, selon lui, l’intérêt pour la France de s’appuyer sur ces pays d’Afrique dont le poids politique, économique et aussi culturel est un élément d’équilibre dans les relations internationales de la France.
Ces phrases de Charles Pasqua livrées à Jeune Afrique, révèle en tout cas le niveau d’influence que même des ministres français peuvent avoir sur des présidents africains. Tout ceci montre que la "françafrique" est encore bien présente en Afrique francophone.
- Par Béatrice L. -
« C’est impossible, il est en prison", répondit Diouf. "Et bien libérez-le et mettez-le au gouvernement dans un cabinet d’union nationale", lui dit Charles Pasqua. "Vous croyez qu’il acceptera ?" demanda Diouf. "Avez-vous déjà vu quelqu’un qui est en prison et qui refuse d’en sortir ? ", répliqua Pasqua. "Il en est sorti et il est devenu président du Sénégal en avril 2000 », confie Pasqua à Jeune Afrique.
Considérant Omar Bongo Odimba comme un frère, Charles Pasqua déclare à son sujet : « Je suis étonné par sa clairvoyance et sa capacité à trouver des solutions de compromis. Il est le plus fin de tous les dirigeants africains ».
Sur le très contesté discours de Dakar, l’ancien ministre français de l’Intérieur trouve qu’on a été sévère avec le président français Nicolas Sarkozy qui a compris, selon lui, l’intérêt pour la France de s’appuyer sur ces pays d’Afrique dont le poids politique, économique et aussi culturel est un élément d’équilibre dans les relations internationales de la France.
Ces phrases de Charles Pasqua livrées à Jeune Afrique, révèle en tout cas le niveau d’influence que même des ministres français peuvent avoir sur des présidents africains. Tout ceci montre que la "françafrique" est encore bien présente en Afrique francophone.
- Par Béatrice L. -