En parcourant le site web de la CENTIF , on se rend compte que cet organisme dispose de tous les moyens légaux- rien à envier par rapport aux dispositifs européens en matière de compliance-afin de prévenir et de réprimer tout acte illicite , mais on note aussi que la prévention prend le dessus par l’organisation de séminaires aux différentes catégories impliquées dans le processus de transactions financières afin de les informer sur les conséquences néfastes du recyclage/blanchiment des capitaux ; malgré cela , certaines sociétés de la place continuent de plus belle , leur action illicite , car étant au-dessus de tout soupçon . Pour parer à cette situation il urge de prendre les mesures suivantes:
- Pour l’exercice de l’activité d’intermédiation en transfert d’argent / transactions financières , le quitus autorisant l’activité doit relever exclusivement de la CENTIF , qui pourrait bien activer ses leviers de contrôle , surtout en ce qui concerne la moralité des personnes physiques et morales se constituant en sociétés.
-Communication mensuelle à la CENTIF de toutes les transactions envoi/réception en format électronique, de la part des sociétés de transfert sénégalaises ; ces transactions doivent comporter l’adresse complète et le n° de téléphone , aussi bien du bénéficiaire que de l’expéditeur. Les sociétés doivent conserver, les copies d’identité des clients pour une période de dix ans.
- Communication mensuelle des relevés de comptes bancaires de l’activité et du bilan annuel de la société.
- Communication à la CENTIF, d’ouvertures de comptes bancaires à l’Etranger , dans le cadre de l’activité.
Ces mesures-si elles ne sont pas encore prises par l’organisme de tutelle-contribueront efficacement à la lutte contre ces actes considérés comme étant criminels et à traquer les malfaiteurs du nouveau genre.
Les émigrés sénégalais, malgré leur contribution à l’essor de l’économie reconnue de tous , acteurs principaux et passifs, au cœur du dispositif du transfert , sont les grands oubliés dans les prises de décision de fixation des taux d’envoi , pour le rapatriement de leurs avoirs à des couts raisonnables. Un tableau comparatif en guise d’exemple, permettrait sans commentaires de ma part, à l’opinion de juger du traitement en défaveur des sénégalais de la part des sociétés de transfert d’argent.
En prenant le cas de l’Italie , ci-dessous un exemple de transfert , pour un montant d’envoi de 100 euros , les taxes que payent les émigrés sénégalais d’Italie , par rapport aux autres nationalités :
ITALIE-SENEGAL
ITALIE-MAROC
ITALIE-AMERIQUE LATINE
Montant transféré
Commission à payer
Montant transféré
Commission à payer
Montant transféré
Commission à payer
100 euros =
65 595,7 CFA
7 euros =
4 591,69 FCFA
100 euros=
65 595,7 CFA
4 euros =
2 623,82 FCFA
100 euros=
65 595,7 CFA
4 euros =
2 623,82 FCFA
Le choix du montant de 100 euros n’est pas fortuit , car la crise aidant et du fait de la sollicitation permanente des parents et amis , en dehors de l’approche de la fin du mois pour les dépenses courantes, les envois se situent au palier de 1 à 200 euros ; et les taxes sont encore beaucoup plus accrues , en rapport avec le montant envoyé et le fossé devient plus grand, par rapport au Maroc et à l’Amérique Latine en terme de cherté.
Pour parer à cette anomalie, l’Etat pourrait agir, non pas pour fixer les taux de commissions- ce qui serait une aberration- mais agissant au niveau des sociétés publiques qui sont sous sa tutelle, telles que La Poste et la BHS , afin que ces dernières s’ouvrent d’avantage aux sociétés de transfert d’argent étrangères , qui sont disposées à un préfinancement de l’activité , et le partenariat direct permet de réduire d’une façon consistante les commissions sur les montants transférés et un risque nul de non paiement . A l’heure actuelle ces sociétés publiques ne travaillent qu’avec un nombre restreint de sociétés de transfert , qui à leur tour signent des accords de partenariat avec leurs homologues étrangères à un pourcentage élevé; conséquence de cette situation : ces dernières sont obligées de répercuter leur marge sur les taxes d’envoi donc , sur leur clientèle.
Dans le secteur privé , la situation est la même que les sociétés publiques, car la porte reste fermée aux sociétés étrangères , par le fait des royalties perçues grâce aux accords de sous-traitance et sous la menace voilée de contrat d’exclusivité brandie ; le privé s’en accommode sous silence.
Par la présente , je pose un débat pour que nous réfléchissions ensemble ,pour une prise de conscience sur les voies et moyens de développer notre cher Sénégal , car dans le secteur de transfert d’argent, il ya trop d’improvisation, et la vigilance doit être accrue pour empêcher les délinquants au col blanc , d’investir et de tuer l’activité qui doit être un des poumons de l’Economie Sénégalaise. J’y reviendrai sur des cas spécifiques de sociétés de transfert et leur modus operandi.
Lamine GUEYE
Consultant
Président de l’Association Sénégalo italienne DISSO Roma - Italia
associazionedisso@libero.it
- Pour l’exercice de l’activité d’intermédiation en transfert d’argent / transactions financières , le quitus autorisant l’activité doit relever exclusivement de la CENTIF , qui pourrait bien activer ses leviers de contrôle , surtout en ce qui concerne la moralité des personnes physiques et morales se constituant en sociétés.
-Communication mensuelle à la CENTIF de toutes les transactions envoi/réception en format électronique, de la part des sociétés de transfert sénégalaises ; ces transactions doivent comporter l’adresse complète et le n° de téléphone , aussi bien du bénéficiaire que de l’expéditeur. Les sociétés doivent conserver, les copies d’identité des clients pour une période de dix ans.
- Communication mensuelle des relevés de comptes bancaires de l’activité et du bilan annuel de la société.
- Communication à la CENTIF, d’ouvertures de comptes bancaires à l’Etranger , dans le cadre de l’activité.
Ces mesures-si elles ne sont pas encore prises par l’organisme de tutelle-contribueront efficacement à la lutte contre ces actes considérés comme étant criminels et à traquer les malfaiteurs du nouveau genre.
Les émigrés sénégalais, malgré leur contribution à l’essor de l’économie reconnue de tous , acteurs principaux et passifs, au cœur du dispositif du transfert , sont les grands oubliés dans les prises de décision de fixation des taux d’envoi , pour le rapatriement de leurs avoirs à des couts raisonnables. Un tableau comparatif en guise d’exemple, permettrait sans commentaires de ma part, à l’opinion de juger du traitement en défaveur des sénégalais de la part des sociétés de transfert d’argent.
En prenant le cas de l’Italie , ci-dessous un exemple de transfert , pour un montant d’envoi de 100 euros , les taxes que payent les émigrés sénégalais d’Italie , par rapport aux autres nationalités :
ITALIE-SENEGAL
ITALIE-MAROC
ITALIE-AMERIQUE LATINE
Montant transféré
Commission à payer
Montant transféré
Commission à payer
Montant transféré
Commission à payer
100 euros =
65 595,7 CFA
7 euros =
4 591,69 FCFA
100 euros=
65 595,7 CFA
4 euros =
2 623,82 FCFA
100 euros=
65 595,7 CFA
4 euros =
2 623,82 FCFA
Le choix du montant de 100 euros n’est pas fortuit , car la crise aidant et du fait de la sollicitation permanente des parents et amis , en dehors de l’approche de la fin du mois pour les dépenses courantes, les envois se situent au palier de 1 à 200 euros ; et les taxes sont encore beaucoup plus accrues , en rapport avec le montant envoyé et le fossé devient plus grand, par rapport au Maroc et à l’Amérique Latine en terme de cherté.
Pour parer à cette anomalie, l’Etat pourrait agir, non pas pour fixer les taux de commissions- ce qui serait une aberration- mais agissant au niveau des sociétés publiques qui sont sous sa tutelle, telles que La Poste et la BHS , afin que ces dernières s’ouvrent d’avantage aux sociétés de transfert d’argent étrangères , qui sont disposées à un préfinancement de l’activité , et le partenariat direct permet de réduire d’une façon consistante les commissions sur les montants transférés et un risque nul de non paiement . A l’heure actuelle ces sociétés publiques ne travaillent qu’avec un nombre restreint de sociétés de transfert , qui à leur tour signent des accords de partenariat avec leurs homologues étrangères à un pourcentage élevé; conséquence de cette situation : ces dernières sont obligées de répercuter leur marge sur les taxes d’envoi donc , sur leur clientèle.
Dans le secteur privé , la situation est la même que les sociétés publiques, car la porte reste fermée aux sociétés étrangères , par le fait des royalties perçues grâce aux accords de sous-traitance et sous la menace voilée de contrat d’exclusivité brandie ; le privé s’en accommode sous silence.
Par la présente , je pose un débat pour que nous réfléchissions ensemble ,pour une prise de conscience sur les voies et moyens de développer notre cher Sénégal , car dans le secteur de transfert d’argent, il ya trop d’improvisation, et la vigilance doit être accrue pour empêcher les délinquants au col blanc , d’investir et de tuer l’activité qui doit être un des poumons de l’Economie Sénégalaise. J’y reviendrai sur des cas spécifiques de sociétés de transfert et leur modus operandi.
Lamine GUEYE
Consultant
Président de l’Association Sénégalo italienne DISSO Roma - Italia
associazionedisso@libero.it