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CONTRIBUTION : Le cas du transfert d’argent au Sénégal

S’il ya un secteur auquel , l’Etat du Sénégal , à travers la CENTIF , doit accroitre sa vigilance , et sévir, c’est bien le Transfert d’Argent ;cette attention pourrait être le début de soulagement des émigrés sénégalais qui paient trop cher les frais d’envoi, par rapport à d’autres nationalités, pour les mêmes montants, mais aussi de mettre un terme aux recyclage et blanchiment de capitaux.
Pour ce dernier cas, partant d’un constat, à travers la revue de presse sénégalaise qui relate régulièrement des cas de recyclage/blanchiment d’argent , à mon avis cette situation découle de 2 problèmes à résoudre dans l’immédiat à savoir l’implication directe et permanente de la CENTIF dans le processus des transactions et la revue du système de partenariat des sociétés sénégalaises , surtout appartenant au Service Public .


Rédigé par leral.net le Lundi 4 Octobre 2010 à 01:06 | | 6 commentaire(s)|

CONTRIBUTION : Le cas du transfert d’argent au Sénégal
En parcourant le site web de la CENTIF , on se rend compte que cet organisme dispose de tous les moyens légaux- rien à envier par rapport aux dispositifs européens en matière de compliance-afin de prévenir et de réprimer tout acte illicite , mais on note aussi que la prévention prend le dessus par l’organisation de séminaires aux différentes catégories impliquées dans le processus de transactions financières afin de les informer sur les conséquences néfastes du recyclage/blanchiment des capitaux ; malgré cela , certaines sociétés de la place continuent de plus belle , leur action illicite , car étant au-dessus de tout soupçon . Pour parer à cette situation il urge de prendre les mesures suivantes:
- Pour l’exercice de l’activité d’intermédiation en transfert d’argent / transactions financières , le quitus autorisant l’activité doit relever exclusivement de la CENTIF , qui pourrait bien activer ses leviers de contrôle , surtout en ce qui concerne la moralité des personnes physiques et morales se constituant en sociétés.
-Communication mensuelle à la CENTIF de toutes les transactions envoi/réception en format électronique, de la part des sociétés de transfert sénégalaises ; ces transactions doivent comporter l’adresse complète et le n° de téléphone , aussi bien du bénéficiaire que de l’expéditeur. Les sociétés doivent conserver, les copies d’identité des clients pour une période de dix ans.
- Communication mensuelle des relevés de comptes bancaires de l’activité et du bilan annuel de la société.
- Communication à la CENTIF, d’ouvertures de comptes bancaires à l’Etranger , dans le cadre de l’activité.
Ces mesures-si elles ne sont pas encore prises par l’organisme de tutelle-contribueront efficacement à la lutte contre ces actes considérés comme étant criminels et à traquer les malfaiteurs du nouveau genre.

Les émigrés sénégalais, malgré leur contribution à l’essor de l’économie reconnue de tous , acteurs principaux et passifs, au cœur du dispositif du transfert , sont les grands oubliés dans les prises de décision de fixation des taux d’envoi , pour le rapatriement de leurs avoirs à des couts raisonnables. Un tableau comparatif en guise d’exemple, permettrait sans commentaires de ma part, à l’opinion de juger du traitement en défaveur des sénégalais de la part des sociétés de transfert d’argent.
En prenant le cas de l’Italie , ci-dessous un exemple de transfert , pour un montant d’envoi de 100 euros , les taxes que payent les émigrés sénégalais d’Italie , par rapport aux autres nationalités :


ITALIE-SENEGAL

ITALIE-MAROC

ITALIE-AMERIQUE LATINE

Montant transféré

Commission à payer
Montant transféré

Commission à payer
Montant transféré

Commission à payer

100 euros =
65 595,7 CFA

7 euros =
4 591,69 FCFA

100 euros=
65 595,7 CFA

4 euros =
2 623,82 FCFA

100 euros=
65 595,7 CFA

4 euros =
2 623,82 FCFA



Le choix du montant de 100 euros n’est pas fortuit , car la crise aidant et du fait de la sollicitation permanente des parents et amis , en dehors de l’approche de la fin du mois pour les dépenses courantes, les envois se situent au palier de 1 à 200 euros ; et les taxes sont encore beaucoup plus accrues , en rapport avec le montant envoyé et le fossé devient plus grand, par rapport au Maroc et à l’Amérique Latine en terme de cherté.
Pour parer à cette anomalie, l’Etat pourrait agir, non pas pour fixer les taux de commissions- ce qui serait une aberration- mais agissant au niveau des sociétés publiques qui sont sous sa tutelle, telles que La Poste et la BHS , afin que ces dernières s’ouvrent d’avantage aux sociétés de transfert d’argent étrangères , qui sont disposées à un préfinancement de l’activité , et le partenariat direct permet de réduire d’une façon consistante les commissions sur les montants transférés et un risque nul de non paiement . A l’heure actuelle ces sociétés publiques ne travaillent qu’avec un nombre restreint de sociétés de transfert , qui à leur tour signent des accords de partenariat avec leurs homologues étrangères à un pourcentage élevé; conséquence de cette situation : ces dernières sont obligées de répercuter leur marge sur les taxes d’envoi donc , sur leur clientèle.
Dans le secteur privé , la situation est la même que les sociétés publiques, car la porte reste fermée aux sociétés étrangères , par le fait des royalties perçues grâce aux accords de sous-traitance et sous la menace voilée de contrat d’exclusivité brandie ; le privé s’en accommode sous silence.
Par la présente , je pose un débat pour que nous réfléchissions ensemble ,pour une prise de conscience sur les voies et moyens de développer notre cher Sénégal , car dans le secteur de transfert d’argent, il ya trop d’improvisation, et la vigilance doit être accrue pour empêcher les délinquants au col blanc , d’investir et de tuer l’activité qui doit être un des poumons de l’Economie Sénégalaise. J’y reviendrai sur des cas spécifiques de sociétés de transfert et leur modus operandi.

Lamine GUEYE
Consultant
Président de l’Association Sénégalo italienne DISSO Roma - Italia
associazionedisso@libero.it

(Plus d'informations demain sur leral .net)


1.Posté par Boubs le 04/10/2010 14:44 | Alerter
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Bonjour Mr Gueye je voudrais juste vous rappeler que dans le domaine des transfert d'argent il y'a une loi international qui est en place et qui dit tout surtout sur le domaine de compliance et les exigences que vous voulez la CENTIF applique ne correpondent pas aux normes internationaux et n'oublie pas que les transferts les plus importants viennent du nord au sud mais pas le sud sud.
Mais vous avez oublier de mentionner que les frais qu'on paye pour dans le transfer interieur et plus cher que celui de l'exterieur.
Exemple: quelqu'un qui envoie 500 dollars aux senegal paye 10 dollars de frais et celui qui envoie 250.000 FCFA de Dakar a Bakel paye 10.000 CFA donc c'est la le probleme.

2.Posté par abdou le 04/10/2010 16:14 | Alerter
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un débat vient d'etre lancé par M. GUEYE et qui mérite une réflexion pour que ce secteur soit assaini. Ce que propose M. Gueye est une provocation pour mettre en alerte les autorités afin que la vigilance soit accrue et que l'on prenne en compte les émigrés pourvoyeurs de fonds . Chaque pays en plus des normes , applique sa loi interne selon la specificité du marché. Il faut dire que Sénégalais de l'extérieur paye trop cher les couts de transfert

3.Posté par fama le 04/10/2010 16:30 | Alerter
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Les lois se sont les hommes qui le font , et évoluent dans le temps . Quand on sait que les hors la loi dés qu'ils se sentent traquer trouvent le moyen de les contourner avec des artifices de plus en plus sophistiqués , d'où la nécécité de mise en jour continue. C'es une erreur de dire qu'une loi est universelle , on l'applique à l'aveuglette meme si elle ne s'applique pas à la situation . Les adeptes en savent plus et comme le souligne Abdou, il ya toujours une situation locale qui est liée à l'universalité.

4.Posté par sanekh le 04/10/2010 22:31 | Alerter
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Na senegalais emigrés ak gni nek fi ande yokhondo , ndak gni wagni ndieuk yi

5.Posté par lili le 05/10/2010 21:01 | Alerter
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Si l'Etat trouve que les frais sont trop importants, il pourrait commencer par supprimer la TOB (taxe sur opération bancaire) de 17 % qui rentre directement dans sa poche

6.Posté par Vincent pour l'équipe Envoi d'argent le 30/12/2010 15:06 | Alerter
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Bonjour Lamine, et merci pour cet article très intéressant.

Les diasporas ont en effet, via leurs envois d'argent, un impact décisif sur le développement de certains pays. Il est en effet facile d'imaginer à quel point, dans les communautés et les familles, ce soutien des diasporas est important pour subsister, voire investir dans des dépenses telles que les infrastructures ou la scolarisation.

Ces transferts d’argent doivent être facilités, et surtout moins coûteux, pour favoriser au mieux le développement : c’est dans cet esprit qu’a été créé le site http://www.envoidargent.fr/, qui se propose de faire réfléchir les internautes et de faire émerger des idées sur le transfert d’argent. Autour d’un comparateur de coûts de transferts prenant en compte 21 pays, le site Envoi d’argent vous propose aussi de témoigner, de raconter vos expériences de transfert, de soumettre vos suggestions et vos idées à la communauté, etc. N’hésitez pas à découvrir cette communauté et à en apprendre davantage sur les projets soutenus, les offres des acteurs du secteur, ou les difficultés rencontrées par d’autres internautes !

Par exemple, le Sénégal bénéficie d’un comparateur et de pages dédiées aux projets et aux acteurs du développement par le transfert d’argent : http://www.envoidargent.fr/comparateur/SN.

Soutenez la communauté, pour rendre le transfert d’argent plus efficace et plus porteur de développement pour ces pays !

Vincent, pour l’équipe éditoriale Envoi d’argent

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