Cela fait débat dans les chaumières militaires. Après une série d’alertes adressées aux autorités sénégalaises, le Commando spécial sénégalais déployé en Côte d’Ivoire passe à l’action. Alors qu’ils devaient quitter hier Yamoussoukro pour Abidjan, ces 200 soldats en fin de mission, ont refusé d’embarquer. De sources concordantes, on apprend que ces casques bleus sénégalais entretiennent un bras de fer avec les autorités pour des questions de primes. Ils ont ainsi décidé de ne pas retourner au bercail, sans que cette question de leurs indemnités ne soit réglée.
Or, le Commandement de l’Onu a tout planifié pour qu’ils puissent rentrer les samedi et dimanche prochains. Les véhicules pakistanais qui devaient les transporter à Abidjan ont dû rebrousser chemin. De ce fait, à moins qu’une médiation n’aboutisse dans les plus brefs délais, leurs vols risquent d’être retardés. Chose très probable dans la mesure où la visite de la délégation de l’Etat-major, réservée aux troupes engagées dans les Opérations extérieures (Opex), pour régler des problèmes administratifs, n’a pas eu lieu. Et ce, pour une rare fois. Qu’à cela ne tienne, ces diambars exigent le versement intégral de leurs primes journalières d’intervention, après une année de mission «spéciale» en Côte d’Ivoire. Sans quoi, ils élèveront le ton une fois à Dakar.
Depuis ses premiers jours en terre ivoirienne, ce Commando spécial exige le versement de la totalité de ses indemnités qui, du reste, sont payées par l’Onu, mais que les autorités militaires sénégalaises «décident de réduire de manière drastique».
LES ÉVÈNEMENTS DE DIAMNIADIO ENCORE DANS LES MÉMOIRES
En effet, l’Onu rétribue les soldats à 100 000 francs Cfa par jour. Parmi les unités d’intervention, figurent des Sénégalais et d’autres nationalités. Ils étaient déployés à Abidjan, il y a un an, pour sécuriser les personnalités onusiennes et politiques ivoiriennes durant toute la période pré-électorale. Ce n’est qu’en juillet dernier que ce Commando sénégalais a quitté Abidjan pour transférer sa base à Yamoussoukro, des suites d’une pression du Sénégal, auprès du Commandement onusien.
D’ailleurs, durant tout le temps de la crise post électorale, ils ont assuré la sécurité de l’hôtel du Golf où vivaient le Premier ministre Guillaume Soro et son Président Alassane Dramane Ouattara. Ce dernier avait d’ailleurs refusé le départ des Sénégalais pour la capitale politique. A travers ce redéploiement, l’Etat-major général des armées sénégalaises a voulu les traiter au même titre que les camarades du contingent sénégalais qui participe à la Mission d’intervention de l’Onu en Côte d’Ivoire (Onuci).
A cet effet, au lieu de 36 millions de francs Cfa d’indemnités annuelles, le Sénégal veut honorer le soldat de première classe à 4,5 millions de francs Cfa. Lorsque l’affaire a été ébruitée pour la première fois, (voire Le Quotidien N° 2547 du 12 juillet 2011), les autorités militaires du pays, par le biais du Directeur de l’information et des relations publiques des armées, avaient rétorqué que les 100 000 Cfa par jour ne sont plus d’actualité. Mieux, cette mission qui faisait l’objet de controverse «n’a rien de particulier». Il s’y ajoute que l’Armée sénégalaise indemnise les éléments ayant pris part à une Opex sur la base des critères définis au lendemain des manifestations des soldats de retour de mission au carrefour de Diamniadio. C’était au début de l’Alternance.
Comme son nom l’indique, ce Commando est spécial. La preuve est qu’il est différent du contingent sénégalais fort de près de 800 hommes, opérant actuellement et principalement à Bouaké. Soutenus par un groupe d’officiers subalternes et même par des officiers onusiens, ces militaires avaient adressé une missive d’alerte au président de la République Abdoulaye Wade. Dans cette lettre, ils avaient marqué leur détermination à rentrer dans l’intégralité de leurs fonds à l’instar de leurs frères d’armes, casques bleus avec qui ils ont opéré aux abords de la Lagune Ebrié.
Joint par téléphone hier, pour avoir la version de la hiérarchie, le Colonel Abdourahim Kébé, patron de la Direction des relations publiques de l’Armée (Dirpa), a demandé qu’on le rappelle dans la soirée. Mais quand Le Quotidien est revenu à la charge à l’heure qu’il avait fixée -19 heures-, il était devenu injoignable. On atteignait à chaque fois la boîte vocale de son téléphone portable.
Le Quotidien
Or, le Commandement de l’Onu a tout planifié pour qu’ils puissent rentrer les samedi et dimanche prochains. Les véhicules pakistanais qui devaient les transporter à Abidjan ont dû rebrousser chemin. De ce fait, à moins qu’une médiation n’aboutisse dans les plus brefs délais, leurs vols risquent d’être retardés. Chose très probable dans la mesure où la visite de la délégation de l’Etat-major, réservée aux troupes engagées dans les Opérations extérieures (Opex), pour régler des problèmes administratifs, n’a pas eu lieu. Et ce, pour une rare fois. Qu’à cela ne tienne, ces diambars exigent le versement intégral de leurs primes journalières d’intervention, après une année de mission «spéciale» en Côte d’Ivoire. Sans quoi, ils élèveront le ton une fois à Dakar.
Depuis ses premiers jours en terre ivoirienne, ce Commando spécial exige le versement de la totalité de ses indemnités qui, du reste, sont payées par l’Onu, mais que les autorités militaires sénégalaises «décident de réduire de manière drastique».
LES ÉVÈNEMENTS DE DIAMNIADIO ENCORE DANS LES MÉMOIRES
En effet, l’Onu rétribue les soldats à 100 000 francs Cfa par jour. Parmi les unités d’intervention, figurent des Sénégalais et d’autres nationalités. Ils étaient déployés à Abidjan, il y a un an, pour sécuriser les personnalités onusiennes et politiques ivoiriennes durant toute la période pré-électorale. Ce n’est qu’en juillet dernier que ce Commando sénégalais a quitté Abidjan pour transférer sa base à Yamoussoukro, des suites d’une pression du Sénégal, auprès du Commandement onusien.
D’ailleurs, durant tout le temps de la crise post électorale, ils ont assuré la sécurité de l’hôtel du Golf où vivaient le Premier ministre Guillaume Soro et son Président Alassane Dramane Ouattara. Ce dernier avait d’ailleurs refusé le départ des Sénégalais pour la capitale politique. A travers ce redéploiement, l’Etat-major général des armées sénégalaises a voulu les traiter au même titre que les camarades du contingent sénégalais qui participe à la Mission d’intervention de l’Onu en Côte d’Ivoire (Onuci).
A cet effet, au lieu de 36 millions de francs Cfa d’indemnités annuelles, le Sénégal veut honorer le soldat de première classe à 4,5 millions de francs Cfa. Lorsque l’affaire a été ébruitée pour la première fois, (voire Le Quotidien N° 2547 du 12 juillet 2011), les autorités militaires du pays, par le biais du Directeur de l’information et des relations publiques des armées, avaient rétorqué que les 100 000 Cfa par jour ne sont plus d’actualité. Mieux, cette mission qui faisait l’objet de controverse «n’a rien de particulier». Il s’y ajoute que l’Armée sénégalaise indemnise les éléments ayant pris part à une Opex sur la base des critères définis au lendemain des manifestations des soldats de retour de mission au carrefour de Diamniadio. C’était au début de l’Alternance.
Comme son nom l’indique, ce Commando est spécial. La preuve est qu’il est différent du contingent sénégalais fort de près de 800 hommes, opérant actuellement et principalement à Bouaké. Soutenus par un groupe d’officiers subalternes et même par des officiers onusiens, ces militaires avaient adressé une missive d’alerte au président de la République Abdoulaye Wade. Dans cette lettre, ils avaient marqué leur détermination à rentrer dans l’intégralité de leurs fonds à l’instar de leurs frères d’armes, casques bleus avec qui ils ont opéré aux abords de la Lagune Ebrié.
Joint par téléphone hier, pour avoir la version de la hiérarchie, le Colonel Abdourahim Kébé, patron de la Direction des relations publiques de l’Armée (Dirpa), a demandé qu’on le rappelle dans la soirée. Mais quand Le Quotidien est revenu à la charge à l’heure qu’il avait fixée -19 heures-, il était devenu injoignable. On atteignait à chaque fois la boîte vocale de son téléphone portable.
Le Quotidien