Le sieur Samba Keïta, qui a été condamné à un an dont deux mois ferme, réfléchira la prochaine fois, par deux fois avant de porter un quelconque coup sur une tierce personne. Gardien dans une villa sise aux Almadies, il avait eu le malheur d’être poursuivi par la mère d’Alpha Mamadou, qui lui a intenté un procès pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une Itt de 21 jours sur la personne de son enfant. Cet enfant, qui, un jour du mois d’octobre passé, est rentré chez lui avec le nez, les oreilles et les yeux saignants et un corps ensanglanté. Un spectacle qui a fait frémir ces parents. Pressé de questions, il leur avait raconté que c’est un gardien qui l’a violenté. Après une confrontation avec le gardien sur son lieu de travail, l’enfant est conduit au centre de santé de Ngor où un certificat médical faisant état de blessures et d’une Itt lui a été délivré. Une plainte est ainsi déposée contre le sieur S. Keïta. Confronté à la barre, l’enfant, retraçant le film de sa bastonnade, a soutenu que le jour des faits, il était en compagnie de deux de ses amis. Et que c’est en se rendant chez un de leur camarade de classe, domicilié aux Almadies, qu'ils ont été surpris par les aboiements d'un chien, à qui ils ont jeté des pierres. C’est en effet, cela qui leur a valu d’être poursuivi, ce jour là vers 19 heures, par, le gardien S. Keïta, qui l’a rattrapé aux environs du «marché Ngor». Il sera sévèrement battu par le gardien. Des déclarations battues en brèche par le prévenu qui a servi une autre version. Selon lui, c’est après avoir constaté la récurrence des jets de pierres dans la villa, dont il avait la garde, qu’il s’était ce jour là, mis à la recherche des auteurs des faits. C'’est ainsi que, suivant leurs traces, il les a surpris aux environs dudit marché. Mais les deux autres plus chanceux, qu’Alpha Amadou Ba ont pu s’échapper. Ce dernier voulant s’enfuir, s’est affalé, selon lui, et s’est blessé lui-même des suites de sa violente chute. En l’absence d’une demande de dédommagement pour cause de désistement de la partie civile qui a révélé avoir reçu 200 000 francs Cfa de la patronne du mis en cause, le parquet a requis à l’encontre du prévenu une peine d'un an assorti de sursis. La défense soutenant qu’il n’y a pas de preuves accablants, pouvant corroborer que son client est coupable des faits qui lui sont reprochés a plaidé la relaxe. Il a finalement écopé d’une peine d’un an dont 2 mois ferme.
Youssoupha MINE
Source Le Populaire
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