L’affaire remonte au 31 août dernier, en plein mois de Ramadan. Ndèye Awa Bâ, après avoir eu une altercation avec Coura Bâ, est allée se plaindre auprès du vieux Adama Bâ, père de cette dernière. Mais à chaque fois, le Vieux prenait la défense de sa fille. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été la présence d’Aïssa Diallo, tante de la petite Ndèye Awa, qui s’est présentée chez eux pour récupérer sa nièce. Selon la dame Aïssa Diallo, c’est lorsqu’elle a récupéré sa nièce que le vieux Adama Bâ l’a attaquée par-derrière en lui assénant ainsi deux coups de manchette dont l’un sur l’épaule. «Quand je suis venue récupérer ma nièce, le vieux Adama Bâ a dit ouvertement qu’il va nous tuer avant que la mère de la fille ne revienne», ajoute-t-elle.
Selon toujours les déclarations de la dame, Ardo Diaw Bâ, le fils du vieux lui a asséné de violents coups de bâtons. C’est le même vieux qui a donné un violent coup de manchette à Ndèye Awa Diallo, lui sectionnant ainsi l’index. D’ailleurs, la fille a affirmé devant la barre que son doigt amputé est enterré. Et cette année, elle doit préparer le Brevet de fin d’études moyenne (Bfem). Ndèye Awa Diallo se retrouve aujourd’hui avec 9 doigts et une Incapacité temporaire de travail (Itt) de 40 jours.
Le vieux Adama Bâ soutient à son tour qu’il n’avait pas une manchette par devers lui. C’est Aïssa Diallo qui était venue, bien armée, avec une intention de le blesser. Il tend son bras devant toute l’assemblée, montrant ainsi ses blessures causées par la manchette que la dame lui a assénée. Il soutient qu’il a réagi après avoir reçu un coup de machette sur le bras gauche et un autre coup de pilon en fer sur le front. Cependant, son fils Ardo est intervenu, donnant un coup de bâton à la dame pour la désarmer. C’est ainsi qu’il a ramassé la machette. Voulant leur faire peur en faisant virevolter la machette, il a ainsi blessé accidentellement Ndèye Awa Diallo.
Devant la barre, le vieux Bâ affirme : «Damoko Thior» (Ndlr : je lui ai donné un coup de manchette). De l’autre côté, son fils soutient que ce ne sont pas des coups de manchette, mais juste des coups de «yatou keel» (un gourdin). Il affirme qu’Aïssa l’a mordu lors de leur affrontement et il a répliqué.
Me Ciré Clédor Ly, l’avocat d’Adama Alèle Bâ et Ardo D. Bâ, a déploré l’absence de constatations. La première constante, dit-il, est le fait que ses deux clients ont été trouvés chez eux par les plaignantes. Ils étaient donc en légitime défense. L’avocat demande au tribunal de retenir la provocation d’Aïssa et demande 2 millions pour le vieux et 500 000 FCfa pour le fils. Il a demandé au juge de faire bénéficier à ses clients de la légitime défense.
Ce que l’avocat d’Aïssa Diallo et Ndèye Awa Diallo a contesté. Il a demandé au juge de relaxer Aïssa Diallo tout en lui allouant 500 000 FCfa de dommages et intérêts. Pour Ndèye Awa Diallo, l’avocat réclame 1 million d’intérêts civils.
Le procureur, dans son réquisitoire, demande l’application de la loi et se rapporte à la sagesse du tribunal pour la demande de liberté provisoire formulée par les deux parties.
Le tribunal, après avoir rejeté la demande de liberté provisoire des trois prévenus, a mis l’affaire en délibéré jusqu’au le 12 août prochain.
Mamadou FALL (Stagiaire)
Source L'Observateur
Selon toujours les déclarations de la dame, Ardo Diaw Bâ, le fils du vieux lui a asséné de violents coups de bâtons. C’est le même vieux qui a donné un violent coup de manchette à Ndèye Awa Diallo, lui sectionnant ainsi l’index. D’ailleurs, la fille a affirmé devant la barre que son doigt amputé est enterré. Et cette année, elle doit préparer le Brevet de fin d’études moyenne (Bfem). Ndèye Awa Diallo se retrouve aujourd’hui avec 9 doigts et une Incapacité temporaire de travail (Itt) de 40 jours.
Le vieux Adama Bâ soutient à son tour qu’il n’avait pas une manchette par devers lui. C’est Aïssa Diallo qui était venue, bien armée, avec une intention de le blesser. Il tend son bras devant toute l’assemblée, montrant ainsi ses blessures causées par la manchette que la dame lui a assénée. Il soutient qu’il a réagi après avoir reçu un coup de machette sur le bras gauche et un autre coup de pilon en fer sur le front. Cependant, son fils Ardo est intervenu, donnant un coup de bâton à la dame pour la désarmer. C’est ainsi qu’il a ramassé la machette. Voulant leur faire peur en faisant virevolter la machette, il a ainsi blessé accidentellement Ndèye Awa Diallo.
Devant la barre, le vieux Bâ affirme : «Damoko Thior» (Ndlr : je lui ai donné un coup de manchette). De l’autre côté, son fils soutient que ce ne sont pas des coups de manchette, mais juste des coups de «yatou keel» (un gourdin). Il affirme qu’Aïssa l’a mordu lors de leur affrontement et il a répliqué.
Me Ciré Clédor Ly, l’avocat d’Adama Alèle Bâ et Ardo D. Bâ, a déploré l’absence de constatations. La première constante, dit-il, est le fait que ses deux clients ont été trouvés chez eux par les plaignantes. Ils étaient donc en légitime défense. L’avocat demande au tribunal de retenir la provocation d’Aïssa et demande 2 millions pour le vieux et 500 000 FCfa pour le fils. Il a demandé au juge de faire bénéficier à ses clients de la légitime défense.
Ce que l’avocat d’Aïssa Diallo et Ndèye Awa Diallo a contesté. Il a demandé au juge de relaxer Aïssa Diallo tout en lui allouant 500 000 FCfa de dommages et intérêts. Pour Ndèye Awa Diallo, l’avocat réclame 1 million d’intérêts civils.
Le procureur, dans son réquisitoire, demande l’application de la loi et se rapporte à la sagesse du tribunal pour la demande de liberté provisoire formulée par les deux parties.
Le tribunal, après avoir rejeté la demande de liberté provisoire des trois prévenus, a mis l’affaire en délibéré jusqu’au le 12 août prochain.
Mamadou FALL (Stagiaire)
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