Mis en place en mars 2020, le fonds Force-COVID-19 a été la pierre angulaire de la réponse étatique à la pandémie. Alimenté par les ressources de l’État et des partenaires internationaux, il visait à financer l’ensemble des mesures sanitaires, économiques et sociales. Toutefois, l’audit réalisé par la Cour des Comptes, révèle de nombreuses irrégularités dans la gestion de ce fonds d’urgence, compromettant la transparence et l’efficacité attendues.
💰 1 000 milliards FCfa mobilisés, mais une gouvernance floue
Le fonds Force-COVID-19 a enregistré un financement global de plus de 1 000 milliards FCfa, réparti comme suit :
- 500 milliards pour les mesures sociales (vivres, appui aux ménages);
- 200 milliards pour le secteur privé;
- 300 milliards pour la santé, les collectivités locales et autres dépenses connexes.
Cependant, selon la Cour des Comptes, le dispositif de gouvernance mis en place manquait de clarté, notamment dans le suivi des dépenses et la chaîne de décision budgétaire.
🧾 Absence de pièces justificatives pour plus de 30 milliards FCfa
L’un des constats les plus graves du rapport, concerne l’absence de pièces justificatives pour certaines dépenses. Des cas d’achats effectués sans appel d’offres, de paiements sans ordres de service, ou encore de dérogations injustifiées aux règles de passation des marchés publics, ont été relevés.
🔍 Exemples notables :
- Marché de gel hydroalcoolique attribué à une entreprise non habilitée en pharmacie;
- Factures majorées dans l’acquisition de vivres et de matériel médical;
- Dépenses non retracées dans les journaux comptables de certains ministères .
⚠️ Responsabilités individuelles et recommandations
La Cour des Comptes a saisi l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) et a demandé au Parquet général d’enclencher des poursuites judiciaires contre plusieurs agents impliqués dans la gestion opaque des fonds.
Elle recommande notamment :
- La mise en place d’un comité de suivi indépendant ;
- La publication régulière des dépenses effectuées sur les fonds d’urgence ;
- L’institutionnalisation des audits externes pour tout fonds spécial.
📢 Réaction du gouvernement
En réponse au rapport, les autorités ont reconnu certaines « insuffisances techniques » liées à l’urgence du contexte. Le ministre des Finances de l’époque, a évoqué une volonté d'amélioration continue, tout en défendant l’esprit de solidarité et l’impact global du fonds sur la résilience économique.
Le fonds Force-COVID-19 a permis au Sénégal de réagir rapidement à la pandémie. Cependant, l’opacité, les abus et les irrégularités relevés par la Cour des Comptes, mettent en lumière une faiblesse structurelle dans la gestion des ressources publiques en situation de crise.
Cette affaire a ravivé le débat sur la reddition des comptes, la transparence budgétaire et la lutte contre la corruption, éléments clés pour restaurer la confiance entre l’État et les citoyens.
💰 1 000 milliards FCfa mobilisés, mais une gouvernance floue
Le fonds Force-COVID-19 a enregistré un financement global de plus de 1 000 milliards FCfa, réparti comme suit :
- 500 milliards pour les mesures sociales (vivres, appui aux ménages);
- 200 milliards pour le secteur privé;
- 300 milliards pour la santé, les collectivités locales et autres dépenses connexes.
Cependant, selon la Cour des Comptes, le dispositif de gouvernance mis en place manquait de clarté, notamment dans le suivi des dépenses et la chaîne de décision budgétaire.
🧾 Absence de pièces justificatives pour plus de 30 milliards FCfa
L’un des constats les plus graves du rapport, concerne l’absence de pièces justificatives pour certaines dépenses. Des cas d’achats effectués sans appel d’offres, de paiements sans ordres de service, ou encore de dérogations injustifiées aux règles de passation des marchés publics, ont été relevés.
🔍 Exemples notables :
- Marché de gel hydroalcoolique attribué à une entreprise non habilitée en pharmacie;
- Factures majorées dans l’acquisition de vivres et de matériel médical;
- Dépenses non retracées dans les journaux comptables de certains ministères .
⚠️ Responsabilités individuelles et recommandations
La Cour des Comptes a saisi l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) et a demandé au Parquet général d’enclencher des poursuites judiciaires contre plusieurs agents impliqués dans la gestion opaque des fonds.
Elle recommande notamment :
- La mise en place d’un comité de suivi indépendant ;
- La publication régulière des dépenses effectuées sur les fonds d’urgence ;
- L’institutionnalisation des audits externes pour tout fonds spécial.
📢 Réaction du gouvernement
En réponse au rapport, les autorités ont reconnu certaines « insuffisances techniques » liées à l’urgence du contexte. Le ministre des Finances de l’époque, a évoqué une volonté d'amélioration continue, tout en défendant l’esprit de solidarité et l’impact global du fonds sur la résilience économique.
Le fonds Force-COVID-19 a permis au Sénégal de réagir rapidement à la pandémie. Cependant, l’opacité, les abus et les irrégularités relevés par la Cour des Comptes, mettent en lumière une faiblesse structurelle dans la gestion des ressources publiques en situation de crise.
Cette affaire a ravivé le débat sur la reddition des comptes, la transparence budgétaire et la lutte contre la corruption, éléments clés pour restaurer la confiance entre l’État et les citoyens.