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Cambriolage au Trésor public : Un suspect incarcéré, mais l’enquête demeure semée d’interrogations


Rédigé par leral.net le Mercredi 23 Avril 2025 à 09:59 | | 0 commentaire(s)|

Cambriolage au Trésor public : Un suspect incarcéré, mais l’enquête demeure semée d’interrogations
Des éléments troublants émergent de l’enquête sur le cambriolage perpétré au sein du Trésor public, alors que le mystérieux « Malaw » semble s’être volatilisé dans la nature. Selon les informations rapportées par "Libération", l’affaire, bien que marquée par les aveux d’un suspect principal, reste entourée de zones d’ombre.

Âgé de 27 ans, Moctar Sall a été placé sous mandat de dépôt, dans le cadre de l’information judiciaire ouverte contre lui, le surnommé « Malaw » et X, pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec escalade et usage de moyens roulants. Malgré ses aveux et plusieurs éléments techniques accablants, l’affaire continue d’intriguer les enquêteurs.

D’après "Libération", repris par "Senenews", tout débute le 3 mars, lorsque le chef de la Direction informatique du Trésor public dépose plainte suite à un vol dans les locaux situés au 15 rue Malenfant. Des ordinateurs connectés au serveur principal renfermant des données financières sensibles, ont été dérobés.

Le constat révèle que trois bureaux ont été visités : au bureau 22, deux ordinateurs (un HP et un Microsoft Surface), chargés de l’exploitation et de l’administration des bases de données, ont été emportés. Au bureau 18, un ordinateur HP et la somme de 200 000 FCfa ont disparu. Quant au bureau 20, également visité, aucun inventaire n’a pu être effectué, car son occupant, chef de la Division informatique financière, était décédé deux semaines avant le cambriolage.

Toujours selon "Libération", Moctar Sall affirme, malgré les témoignages contraires, n’avoir pris que deux ordinateurs, qu’il aurait ensuite remis à « Malaw ». Ce dernier, vendeur de chapelets bien connu sur l’Avenue Blaise Diagne, lui aurait proposé un « deal » contre la somme de 120 000 FCfa. Moctar soutient qu’il ignorait totalement qu’il s’introduisait dans un bâtiment officiel. Il croyait, sur la foi des propos de « Malaw », que le lieu appartenait à un oncle de ce dernier et était abandonné.

Le soir du cambriolage, Moctar Sall est entré dans les locaux en grimpant à un arbre. Après avoir atteint le premier étage sans rien trouver, il appelle « Malaw » qui lui indique, avec une précision déconcertante, que les ordinateurs se trouvent au deuxième étage. Moctar s’y rend alors, en passant par le balcon. Il jure qu’aucun des deux ne connaissait un quelconque employé du Trésor. Pourtant, la connaissance précise des lieux dont a fait preuve « Malaw », intrigue profondément les enquêteurs. Ce dernier est venu récupérer les ordinateurs vers 5 heures du matin, près de l’école Saint-Michel, vêtu d’un blouson, d’une casquette et d’un masque, visiblement pour dissimuler son identité.

"Libération" rapporte que les enquêteurs n’écartent pas la piste d’un vol commandité visant à manipuler ou à soustraire des données sensibles du Trésor public. Malgré les relances des enquêteurs, Moctar Sall campe sur sa version, allant jusqu’à déclarer que « Malaw » l’aurait envoûté. Il a tout de même confié qu’après avoir réalisé la nature des ordinateurs volés, il a tenté de convaincre « Malaw » de les restituer. Mais ce dernier a immédiatement coupé tout contact.

L’affaire, suivie de près par "Libération", pourrait déboucher sur de nouvelles révélations, notamment si une délégation judiciaire est désignée pour approfondir l’enquête.

Mame Fatou Kébé

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