Eric Ohena Lembembe, journaliste, et directeur de la Fondation camerounaise de lutte contre le sida (Camfaids), a été découvert à son domicile de Yaoundé par des amis qui s’inquiétaient de son silence.
Selon l’un d’eux cité par Human Rights Watch, Eric Lembembe avait apparemment le cou et les pieds brisés et son visage, ses mains et ses pieds avaient été brûlés avec un fer à repasser.
Selon l’un d’eux cité par Human Rights Watch, Eric Lembembe avait apparemment le cou et les pieds brisés et son visage, ses mains et ses pieds avaient été brûlés avec un fer à repasser.
Ce meurtre survient après une nouvelle flambée de violences homophobes dans ce pays, l’un des plus répressifs d’Afrique de l’Ouest à l’encontre des minorités sexuelles. Les locaux d’Alternatives Cameroun, à Douala, ont notamment été la cible d’une tentative d’incendie, le 26 juin dernier. Le 1er juillet, Lembembe lui-même avait fait part de sa préoccupation face à ce regain de violence: «Il n’y a aucun doute: des bandes antigay prennent pour cible ceux qui soutiennent les droits égaux. Hélas, le climat actuel de haine et d’intolérance religieuse au Cameroun conforte les homophobes dans le fait qu’ils peuvent perpétrer ces crimes en toute impunité.»