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Candidature de Wade en 2012 : le mandat de trop

Leral- C’est enfin officiel. Le Président Abdoulaye Wade va briguer un troisième mandat comme il l’a affirmé à la voix de l’Amérique lors de la conférence de presse tenue en marge de la signature du compact du MCC.


Rédigé par leral.net le Samedi 19 Septembre 2009 à 12:29 | | 0 commentaire(s)|

Candidature de Wade en 2012 : le mandat de trop
La candidature de Wade aux élections présidentielles de 2012 n’a pas du tout été une surprise pour les observateurs avertis. Déjà le Président libyen Mouhamar Khadafi l’avait intronisé et plébiscité pour que les sénégalais en fassent un Président à vie. Une volonté claire manifestée par Wade quand il clamait à qui voulait l’entendre que ses aïeux vivaient au-delà de cent ans. Les prémices étaient déjà là pour éclairer sur la volonté du Président Wade de mourir au trône. Ironie du sort. Il refuse d’admettre qu’il est malade et trop vieux pour perdurer au pouvoir. Réponse du berger à la bergère. Il attend de fouler le sol américain pour répondre au Président Obama qui avait dit que « l’Afrique n’avait pas besoin de présidents forts mais des institutions fortes. » Convaincu que l’image de son fils Karim ne passe pas, le Président Wade a besoin de ce mandat de trop pour mieux préparer son fils. Il dit qu’il n’a point l’intention de se faire succéder par son fils mais dans sa démarche tout laisse croire le contraire puisqu’il est toujours prompt à montrer que son fils est le meilleur. D’abord quand il gagne les élections présidentielles, il brandit des dossiers pour dire que tous les leaders de l’opposition sont trempés dans des magouilles et que lui son fils est propre. Enfin en marge de la signature du compact, il déclare que Abdoulaye Baldé est comptable des finances des chantiers de l’Anoci et que Karim n’y est pour rien. Il est évident que Baldé sera la prochaine victime qui sera sacrifiée sur l’autel pour protéger le fils qui de plus en plus tisse sa toile dans le cadre de la coopération internationale. Ainsi le Président Wade brigue un autre mandat pour avoir le temps nécessaire de préparer son fils à la succession à la Ali Bongo Odimba. Le sentiment le plus partagé par les sénégalais est que ce cas de figure n’est pas possible dans notre pays. Tout est possible en Afrique surtout quand on a l’armée, le commandement territorial, l’argent et les institutions. Cela était comme une lettre à la poste pour faire passer Ali Bongo qui a le soutien et la bénédiction de la France malgré les centaines de mort qui jonchent les rues du Gabon. Les libéraux, très pauvres en 2000, viennent de découvrir les délices de la vie et du pouvoir. Pour préserver leurs intérêts, ils sont prêts à soutenir le fils du Président car tout autre individu serait une menace fatale pour leur épanouissement. L’opposition qui avait réussi à remporter les collectivités locales les plus importantes lors des élections du 22mars est aujourd’hui minée par des querelles de leadership motivées par des intérêts crypto personnels. L’idée d’une candidature unique au sein de Benno siggil sénégal est une utopie. Moustapha Niass n’acceptera jamais que Tanor soit le candidat de l’opposition encore moins que Tanor ne l’acceptera ni pour Niass ni pour Macky à qui il est reproché au sein de Benno de vouloir occuper la tête du peloton alors qu’il est comptable des 9 années d’échec du Président Wade. L’immobilisme de Idrissa Seck ni bleu ni orange mi fugue mi raisin et l’opposition déchirée par une guerre de positionnement des leaders via les instances des jeunes laissent largement favori le candidat Abdoulaye Wade si Dieu lui donne encore la force d’humer l’air en 2012 d’autant plus qu’il se prépare à supprimer le second tour conscient du fait que les candidatures plurielles au sein de l’opposition vont militer en sa faveur dès le premier tour avec même un faible pourcentage.
Ousseynou Massèrigne Guèye Leral.net

Ousseynou Massèrigne Guèye