“Le pouvoir cherche à me condamner afin de m’empêcher de me présenter aux prochaines présidentielles car ma candidature hante le sommeil du président Macky Sall”.
C’est la déclaration prononcée avant-hier par Karim Wade face aux juges de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Une déclaration qui n’est pas nouvelle, selon le secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (UJTL), Toussaint Manga.
“Nous-mêmes, nous l’avions tout le temps dit avant que Karim ne le déclare”, rappelle-t-il. “Nous sommes tous convaincus que cette agitation de la CREI diligentée par Macky Sall est une manière d’empêcher tous les éventuels candidats en 2017 de se présenter. Karim Wade est ciblé de même que Abdoulaye Baldé, tous deux étant de potentiels adversaires de Macky en 2017”, déclare le jeune libéral.
“Candidat à la candidature”
A un palier supérieur, le porte-parole du Pds ne dit presque pas autre chose. “Karim Wade devient de plus en plus populaire et gagne en légitimité politique grâce à ses résultats au gouvernement et surtout à cause de son incarcération au moment où son parti, le Pds, peine à asseoir un leadership fort et efficient” consécutif à la semi-retraite d’Abdoulaye Wade.
Pour toutes ces raisons, souligne Babacar Gaye, “il se croit porteur d'une espérance (pour) affronter le défi du suffrage universel”. Ainsi, M. Gaye estime que l’ex-super ministre “a légitimement le droit de se prévaloir de son statut de membre de la direction du Pds pour prétendre à une place parmi les candidats à la candidature de la présidentielle de 2017 comme n'importe quel militant”.
Toutefois, précise l’ancien ministre de l’Agriculture Farba Senghor, “seul le parti, au moment venu, décidera s’il lui accorde sa confiance ou non.” Du reste, renchérit Manga, “le Pds est un parti assez démocratique et s’il arrive que Karim Wade soit choisi comme candidat, il n’y a pas de problème, tout le monde se rangera derrière lui...”
A moins de trois ans de 2017, la prochaine élection présidentielle va prendre de plus en plus de la bouteille dans l’arène politique. Mais les avocats de l’Etat jugent inutile pour le fils Wade de se faire des illusions. “Karim Wade a une double nationalité française et sénégalaise”, rappelle-t-on. Or, la constitution sénégalaise de 2001 proposée par Me Wade et adoptée par référendum stipule que pour être président de la République, il faut être exclusivement de nationalité sénégalaise.
Double nationalité, droits civils et politiques
Ce débat posé par les avocats des intérêts de l’Etat dans le procès en cours est, de l’avis de Toussaint Manga, un vrai-faux débat. “Si on devait sortir tous ceux qui ont une double nationalité dans ce pays, il ne resterait personne dans le gouvernement”, tonne le Sg de l’Ujtl.
Dans la foulée, Farba Senghor soutient que “Karim Wade n’a pas choisi sa nationalité : il est né d’un père sénégalais et d’une mère française. Naturellement, il acquiert les deux nationalités. (Mais) le jour où il se présentera à la présidentielle et qu’il l’aura gagnée, à ce moment-là, il lui suffira simplement de renoncer à sa nationalité française”.
Quant à Babacar Gaye, il est d’avis que “la validité de la candidature d'un citoyen sénégalais ne peut être remise en cause que par l'arrêt rendu par le Conseil Constitutionnel”. C’est pourquoi “ces avocats irrégulièrement admis au procès devraient se garder de verser dans de tels travers qui n'honorent pas leur profession...”
L’article 28 de la Constitution dit : “Tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins le jour du scrutin. Il doit savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle.” Une condamnation éventuelle à une peine de prison ferme dans le procès actuel qui l’oppose à l’Etat du Sénégal viendrait annihiler toute possibilité de candidature pour le fils Wade en 2017.
EnQuête
C’est la déclaration prononcée avant-hier par Karim Wade face aux juges de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Une déclaration qui n’est pas nouvelle, selon le secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (UJTL), Toussaint Manga.
“Nous-mêmes, nous l’avions tout le temps dit avant que Karim ne le déclare”, rappelle-t-il. “Nous sommes tous convaincus que cette agitation de la CREI diligentée par Macky Sall est une manière d’empêcher tous les éventuels candidats en 2017 de se présenter. Karim Wade est ciblé de même que Abdoulaye Baldé, tous deux étant de potentiels adversaires de Macky en 2017”, déclare le jeune libéral.
“Candidat à la candidature”
A un palier supérieur, le porte-parole du Pds ne dit presque pas autre chose. “Karim Wade devient de plus en plus populaire et gagne en légitimité politique grâce à ses résultats au gouvernement et surtout à cause de son incarcération au moment où son parti, le Pds, peine à asseoir un leadership fort et efficient” consécutif à la semi-retraite d’Abdoulaye Wade.
Pour toutes ces raisons, souligne Babacar Gaye, “il se croit porteur d'une espérance (pour) affronter le défi du suffrage universel”. Ainsi, M. Gaye estime que l’ex-super ministre “a légitimement le droit de se prévaloir de son statut de membre de la direction du Pds pour prétendre à une place parmi les candidats à la candidature de la présidentielle de 2017 comme n'importe quel militant”.
Toutefois, précise l’ancien ministre de l’Agriculture Farba Senghor, “seul le parti, au moment venu, décidera s’il lui accorde sa confiance ou non.” Du reste, renchérit Manga, “le Pds est un parti assez démocratique et s’il arrive que Karim Wade soit choisi comme candidat, il n’y a pas de problème, tout le monde se rangera derrière lui...”
A moins de trois ans de 2017, la prochaine élection présidentielle va prendre de plus en plus de la bouteille dans l’arène politique. Mais les avocats de l’Etat jugent inutile pour le fils Wade de se faire des illusions. “Karim Wade a une double nationalité française et sénégalaise”, rappelle-t-on. Or, la constitution sénégalaise de 2001 proposée par Me Wade et adoptée par référendum stipule que pour être président de la République, il faut être exclusivement de nationalité sénégalaise.
Double nationalité, droits civils et politiques
Ce débat posé par les avocats des intérêts de l’Etat dans le procès en cours est, de l’avis de Toussaint Manga, un vrai-faux débat. “Si on devait sortir tous ceux qui ont une double nationalité dans ce pays, il ne resterait personne dans le gouvernement”, tonne le Sg de l’Ujtl.
Dans la foulée, Farba Senghor soutient que “Karim Wade n’a pas choisi sa nationalité : il est né d’un père sénégalais et d’une mère française. Naturellement, il acquiert les deux nationalités. (Mais) le jour où il se présentera à la présidentielle et qu’il l’aura gagnée, à ce moment-là, il lui suffira simplement de renoncer à sa nationalité française”.
Quant à Babacar Gaye, il est d’avis que “la validité de la candidature d'un citoyen sénégalais ne peut être remise en cause que par l'arrêt rendu par le Conseil Constitutionnel”. C’est pourquoi “ces avocats irrégulièrement admis au procès devraient se garder de verser dans de tels travers qui n'honorent pas leur profession...”
L’article 28 de la Constitution dit : “Tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins le jour du scrutin. Il doit savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle.” Une condamnation éventuelle à une peine de prison ferme dans le procès actuel qui l’oppose à l’Etat du Sénégal viendrait annihiler toute possibilité de candidature pour le fils Wade en 2017.
EnQuête