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Candidature pour la présidentielle : Les sorciers de Wade déplumés

Rédigé par leral.net le Mardi 22 Novembre 2011 à 02:18 | | 2 commentaire(s)|

(walf.sn)_ Pour les experts commis par le pouvoir, la candidature du président Abdoulaye Wade, ne fait aucun doute.Ces douze experts en droit, qui étaient en séminaire hier, ont tous émis une opinion favorable à cette candidature controversée. Ils se basent tous sur la non-rétroactivité de la loi.


Candidature pour la présidentielle : Les sorciers de Wade déplumés
‘La recevabilité de la candidature du président Wade en 2012, compte tenu des textes constitutionnels applicables ainsi que des principes généraux du droit, doit être admise. Car, elle s’appuie sur des arguments juridiques forts. Le Conseil constitutionnel du Sénégal pourra confirmer cette recevabilité, sauf s’il décidait, en invoquant certains arguments de droit, dont la valeur ne peut être écartée d’un revers de main, que ni la Constitution, ni aucun autre texte de droit positif, ne lui donnent compétence pour se prononcer sur cette question’, déclare Michel de Guillenchmidt, qui a co-présidé le séminaire avec le Premier ministre et directeur de campagne du candidat Wade. Ce professeur émérite à l’université Paris Descartes et Doyen honoraire de la Faculté de droit, soutient que ce débat juridique sur la candidature de Wade est en réalité inspiré par des ‘motifs essentiellement politiques’.
La non-rétroactivité de la loi comme arme de défense

Le candidat Idrissa Seck avait consulté le professeur Guy Carcassonne. Et de l’avis de ce dernier, une candidature de Wade en 2012 serait irrecevable. Pour la simple raison qu’il avait accompli deux mandats conformément à la nouvelle Constitution votée en 2001. Carcassone soutient que la nouvelle Constitution s’applique au président élu en 2000. Une thèse ‘analyse simpliste’, pour Michel de Guillenchmidt. Selon lui, la Constitution adoptée en 2001 qui prévoit la limitation du nombre des mandats à deux ne s’applique pas au premier septennat de Wade acquis sous l’empire de la Constitution de 1963. En clair, la loi n’est pas rétroactive. ‘Sauf décision explicite contraire du constituant ou du législateur, la loi n’est pas rétroactive’, juge-t-il. Son collègue Jean Yves de Cara, directeur exécutif de l’université de Paris Sorbonne abonde dans le même sens. ‘De même que la révision de 2008 n’est pas applicable au mandat en cours, de même la disposition constitutionnelle de 2001 n’est pas applicable au mandat acquis en 2000 et donc elle n’est pas opposable au candidat élu en 2000 mais opposable seulement au candidat élu en 2007…

En conclusion, aucune disposition de la Constitution ou des lois organiques ne fait obstacle à l’éligibilité du président élu en 2007 pour un premier mandat sous l’empire de la Constitution de 2001’, dit-il, estimant que la contestation de la recevabilité de la candidature du président Wade est fondée sur une interprétation arithmétique de la Constitution. Mais selon toujours Jean Yves Cara, cette position n’est pas fondée et peut être réfutée.‘Les objectifs juridiques soulevés sont un subterfuge politique tendant à entraver la candidature du président sortant’, dit-il, expliquant que l’article 104 n’indique pas que le président ne puisse pas se présenter sur le fondement de la nouvelle Constitution pour deux mandats successifs. ‘D’autant plus qu’il ne s’agit pas d’une révision constitutionnelle, mais d’une nouvelle Constitution’, affirme Jean Yves de Cara.

Évoquant le ‘principe de la sécurité juridique’, il soutient que dès lors que la limitation à deux mandats est une condition d’éligibilité, elle n’est opposable qu’au président candidat élu sous l’empire de la Constitution de 2001. ‘Cette condition ne pouvait affecter le mandat acquis en 2000 et elle ne peut s’appliquer de façon rétroactive’, conclut Jean Yves de Cara.

‘Le mandat en cours (lors de l’adoption de la Charte de 2001) n’est pas concerné. Ceci est valable dans les rapports privés pour des raisons de prévisibilité et de sécurité juridiques. Wade peut terminer son mandat de sept ans et postuler pour un deuxième mandat’, déclare pour sa part Moustapha Sourang. Agrégé de droit et ancien ministre, il ajoute que les arguments juridiques des adversaires de Wade sont faux.

Abdou Diouf s’invite aux débats

‘Une loi nouvelle dispose pour l’avenir, mais n’a pas d’effet rétroactif. La modification constitutionnelle intervenue en 2001 ne peut pas s’appliquer au mandat du président de la République qui est en exercice au moment de son adoption’, insiste Charles Zorgbibe, agrégé de droit public et professeur à la Sorbonne, qui rappelle le cas de l’ancien président Diouf. D’après le professeur Zorgbibe, Abdou Diouf a consenti à la limitation à deux mandats présidentiels contre l’allongement du mandat à sept ans. Ce fut l’objet de la révision constitutionnelle du 6 octobre 1991. Seulement, il avait très clairement précisé que la limitation à deux mandats ne pouvait pas concerner le président élu en 1988. De son côté, le professeur de droit public, Jacques Mariel Nzouankeu, déclare : ‘Wade n’a pas effectué deux mandats sous l’empire de la Constitution de 2001. En plus, il n’a pas prêté serment lorsque la nouvelle Constitution est entrée en vigueur. Il faut qu’il prête serment à la date de sa promulgation’.

Et à ceux qui se basent sur les déclarations de Wade, qui aurait dit qu’il ne pouvait pas se représenter en février 2012 parce qu’il a bloqué le nombre de mandats à deux, l’avocat américain Thurbert Baker répond que la parole privée n’a aucune valeur juridique.



1.Posté par Euyineuw ............. le 22/11/2011 10:17 | Alerter
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Mr. Madani SY , cher professeur .
Pour ma part , je suis intimement persuadé que le cas du Sénégal fera jurisprudence ici , mais en Afrique et dans le monde entier au regard de sa singularité bien sûr , mais de l'enthousiasme et la ferveur que d'aussi remarquables et éminents spécialistes que vous même , ont mis par honnêteté vis à vis d'eux d'abord, mais surtout par devoir moral pour l'histoire de la profession , c'est à dire pour une claire conscience de ce cas spécifique pour les générations du monde à venir , à débattre de cet aspect de notre constitution qui suscite l'attention des constitutionnalistes du monde entier .
Je ne vous ferai pas l'offense de sembler contester votre OPINION , AVIS ou même SENTIMENT . Je dis ( OPINION .....ETC ) parceque vous avez commencé votre argumentation par ces deux mots qui revêtent une importance capitale , parceque ouvrant la porte à un échange d'idée : POUR MOI , et démontrant ainsi votre esprit d'ouverture TOUT A VOTRE HONNEUR . Cela étant remarquable au plus haut point .
Je me permettrai cependant de vous demander de me suivre dans une réflexion et un questionnement .
En 2001 le climat politique serein qui était celui du Sénégal , a permis l'adhésion entière et totale de la nation à la nouvelle constitution dont aucun point sur aucune loi n'a été contesté , ni aucune ambiguité ou équivoque soulevée , et cela pendant dix ans .
Pour autant que je sache , tous les constitutionnalistes du Sénégal de l'époque sont encore et toujours là .
Il semble que même dans les universités , aucune observation n'ait jamais été faite .
Alors quel était l'entendement de la nation sur ce point particulier de la constitution ?
Etait-ce pour la nation justement , les constitutionnalistes rédacteurs compris , vous même avec , il faut le dire , que si Abdoulaye WADE qui avait la latitude de se faire réélire autant de fois qu'il le souhaitait et pour sept ans chaque fois décide , dans le souci d'un Sénégal plus démocratique et toujours politiquement apaisé , de faire fi de tous ces avantages , il méritait par reconnaissance tacite , que le mandat issu de l'ancienne constitution ne subisse pas la rétroactivité de la nouvelle ? Parceque je ne peux accepter une seule seconde que ce soit par incapacité de nos constitutionnalistes à déceler cette faille ( pleine de tous les danger pour le peuple ) où semble-t-il Abdoulaye WADE s'empresse de s'engouffrer .
Le dernier point qui me tourmente l'esprit , c'est de savoir si votre opinion sur la question était déjà fondée à l'époque , ou si comme tous les opposants ( je ne dis pas que vous en êtes ) , et tous les constitutionnalistes invités d'ailleurs, vous avez pris le train en marche ?
Parceque si vous êtes dans le cas du train en marche , sauf votre respect , mais votre parole ne vaudrait que celle de chacun des constitutionnalistes invités et chacun des sénégalais que nous sommes . Par conséquent seuls le conseil constitutionnel dont c'est la prérogative , ou la majorité à l'issu d'élections , pourraient valablement nous départager sur la question .
Une jurisprudence ou la lévée de l'ambiguïté à l'époque étaient essentielles .
De toutes les façons quels reproches peut-on honnêtement faire à Abdoulaye WADE qui puissent justifier des positions va-t-en guerre pouvant entrainer le Sénégal dans les abîmes d'une guerre civile avec son lot de morts et de désolation ?
AVEC TOUT LE RESPECT DÛ A VOTRE RANG .

2.Posté par Kéekendo le 23/11/2011 19:12 | Alerter
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Monsieur Sy a montré à tous ces crétins qu'il y a encore quelques hommes, de vrais hommes, existent dans ce pays. Des hommes intelligents, honnêtes, cultivés et surtout dépourvus de tout complexe d'infériorité vis-à-vis des anciens colons et des nouveaux colons déguisés. Depuis que Abdoulaye Wédi est arrivé au pouvoir, il a rafflé tous les trophés de parjure, de tricherie, de vol, de corruption et de mensonge. Et pour tout courronner, voila qu'il injurie tous le peuple sénégalais, en passant par notre conseil constitutionnel dont on ne voit plus l'utilité, puisqu'il n'a même pas daigné attendre que ce dernier se prononce. Ce qui est vraiment scandaleux, car c'est tout claire le message lancé à ce fameux conseil constitutionnel, à qui on demande tout simplement maintenant, de façon très explicite, de ne suivre que cette voie bien tracée et bien dégagée par des "dieux" en droit, et juste appliquer les conclusions de ces derniers. Aaaaaaahhhhhh, le Sénégal, vers où t'amène Wédi et ses barons? Vers quel gouffre? Ce monsieur pour qui j'ai pourtant malheureusement voté en 2000 et en 2007, à force de tripatouiller notre chère constitution à fini par nous ramener à plus de 50ans en arrière, car ça va être un éternel recommencement, puisque qu'il va falloir tout revoir dans cette constitution après son Grannnnnnnnnn départ en 2012. Très vivement, 2012.

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