En face, Abdoulaye Bathily, sous le prétexte de maintenir une nécessaire cohésion au sein de la coalition, prône pour le renvoi de cette question. Pourtant, en apparence, les deux chefs de partis souhaitent la même chose : rester soudés pour se donner toutes les chances de battre Abdoulaye Wade, candidat déjà déclaré de la majorité. S’ils ne s’entendent pas sur l’approche et sur les urgences de l’heure, ils ont la commune volonté de faire tomber le régime libéral à l’échéance de 2012. Seulement leur divergence semble plutôt porter sur le profil du futur candidat unique. Selon des sources proches de l’opposition, si le profil que propose Bathily semble correspondre trait pour trait à Ousmane Tanor Dieng, Talla Sylla, pour sa part, ne semble pas avoir une idée précise de l’homme qui devra diriger la coalition. Car même s’il a été un proche de Moustapha Niasse, Talla demeure toujours opposé au retour aux affaires des socialistes –y compris Niasse- comptables à ses yeux de quarante ans de stagnation économique. Ce n’est donc pas un hasard si les partisans de Bathily soupçonnent le leader de Jëf Jël de vouloir saper les bases de la coalition pour retourner aux côtés de son ancien mentor et bienfaiteur Abdoulaye Wade qui, en privé, ne cache pas l’affection qu’il porte encore à celui que l’on a surnommé, à tort ou à raison, « l’enfant terrible de la classe politique ». Qui plus est, la position tranchée du camp de Macky Sall en faveur d’une candidature plurielle ajoute aux suspicions contre Talla Sylla qui n’aurait pas encore rompu les amarres avec son ancien porte-parole, Benoît Sambou, aujourd’hui responsable très actif au sein de l’Apr. Or, comme Talla Sylla, Macky Sall est également soupçonné de travailler pour la division de l’opposition et, en conséquence, pour une victoire de Wade en 2012 malgré la déclaration de sa propre candidature par ses proches comme Moustapha Cissé Lô ou Mbaye Ndiaye. Pour la Ld/Mpt, Talla Sylla et Macky c’est kif-kif-bourricot car ils soupçonnent fortement les deux hommes d’être prêts à rejoindre la case-départ à la moindre occasion.
Mais quoi qu’il en soit, l’échéance de l’examen de la candidature unique ou plurielle ne saurait être retardée trop longtemps au risque d’exacerber les inimitiés qui commencent à se faire jour au sein de Bennoo. Car il reste évident qu’aucun des deux camps ne lâchera facilement du lest. Mais au fait, pourquoi Bathily et Talla Sylla ne seraient pas candidats à la candidature unique au vu de leurs si appréciables parcours politique ?
rewmi.com
Mais quoi qu’il en soit, l’échéance de l’examen de la candidature unique ou plurielle ne saurait être retardée trop longtemps au risque d’exacerber les inimitiés qui commencent à se faire jour au sein de Bennoo. Car il reste évident qu’aucun des deux camps ne lâchera facilement du lest. Mais au fait, pourquoi Bathily et Talla Sylla ne seraient pas candidats à la candidature unique au vu de leurs si appréciables parcours politique ?
rewmi.com