Le ministre sait bien que les cartes non retirées, n’ont rien à voir avec le problème des milliers jeunes demandeurs de cartes d’identité qui veulent participer aux élections de 2012. Il sait bien également que toute évidence, des cartes d’identité non retirées il en existera, toujours (pour des raisons diverses), avant pendant et après les élections. Comme, d’ailleurs, il en existe dans toutes les administrations chargées de délivrance des pièces administratives. M. Ngom doit savoir au demeurant, que même si des cartes sont en instance d’être délivrées dans les commissariats cela, ne le dédouane pas de l’obligation de faire délivrer à ces jeunes des cartes d’identité. En réalité, la thèse du ministre de l’intérieur tend insidieusement, à accréditer au sein de l’opinion l’idée que les cartes sont en train d’être fabriquées, et que les populations s’en désintéressent. Aussi elle pourrait suggérer, en filigrane, que les partis d’opposition ne font rien pour inciter leurs militants à aller retirer les cartes d’identité déjà confectionnées. Alors que les jeunes font feu de tout bois pour obtenir de leurs cartes d’identité.
Cela dit, les citoyens et tous les démocrates sénégalais attendent du ministre cette volonté politique exprimée par de larges secteurs de la jeunesse du pays, pour confectionner par ses services des cartes d’identité à un rythme satisfaisant permettant à tous les demandeurs de cartes d’identité de les obtenir d’ici à la date de clôture de la révision des listes électorales. En d’autres termes, le ministre devrait pouvoir réunir les moyens matériels et humains pour confectionner les cartes d’identités demandées.
Maintenant la tactique de l’obstruction du Ministre, fait remonter en surface la question de l’organisation des élections laissée entre les mains d’un ministre de l’intérieur partisan. Et la rengaine consistant à dire : ‘’ Le ministre de l’intérieur, dans tous les pays du monde, organise les élections’’, ne tient pas la route, dans des pays aux pratiques démocratiques exécrables, comme on le voit présentement au Sénégal. La preuve, les CEI (Commission Electorale Indépendante), CEA (Commission Electorale Autonome), l’encre indélébile, n’existent que dans ces types de pays. Par conséquent dessaisir le Ministre de l’intérieur, et affecter ses prérogatives organisationnelles en amont et en aval à une de vraie CEI ou CEA, dotée de moyens nécessaires, nous semble plus démocratique.
Le cadre institutionnel, à l’état actuel des choses, laisse des coudés franches au ministre, pour piquer allégrement les dés du jeu électoral, au plan de l’organisation. Il suffit de se référer à cette affaire de la fabrication des cartes d’identité où on nous sort toutes sortes de balivernes, pour s’en convaincre. Il n’est un secret pour personne que l’autonomie, l’indépendance des Commissions électorales ne le sont que de nom. Rien que le problème du dispatching du matériel électoral, sous la responsabilité du ministre peut poser problème à ses adversaires politiques. Un ‘’disfonctionnement’’ calculé dans la distribution du matériel dans une zone favorable à l’opposition et bonjour les dégâts !!!
En tout état de cause les manœuvres tortueuses, provocatrices du ministre de l’intérieur, ne font qu’inaugurer une pré-fraude électorale lourde de danger, chez-nous. Et bizarrement, comme nous le disions récemment, par ailleurs, par rapport à la situation, en Côte d’Ivoire, les Observateurs nationaux comme internationaux et autres tenants du discours sur la paix, sont muets comme une carpe sur ces dangers qui guettent le Sénégal et les sénégalais, du fait des pratiques antidémocratiques des protégés sénégalais (Abdoulaye Wade en tête) de Sarkozy et d’Obama.
Dakar le 1er mai 2011
Ababacar Fall-Barros
Section Grila-Sénégal, (www.grila.org)
Dakar
Cela dit, les citoyens et tous les démocrates sénégalais attendent du ministre cette volonté politique exprimée par de larges secteurs de la jeunesse du pays, pour confectionner par ses services des cartes d’identité à un rythme satisfaisant permettant à tous les demandeurs de cartes d’identité de les obtenir d’ici à la date de clôture de la révision des listes électorales. En d’autres termes, le ministre devrait pouvoir réunir les moyens matériels et humains pour confectionner les cartes d’identités demandées.
Maintenant la tactique de l’obstruction du Ministre, fait remonter en surface la question de l’organisation des élections laissée entre les mains d’un ministre de l’intérieur partisan. Et la rengaine consistant à dire : ‘’ Le ministre de l’intérieur, dans tous les pays du monde, organise les élections’’, ne tient pas la route, dans des pays aux pratiques démocratiques exécrables, comme on le voit présentement au Sénégal. La preuve, les CEI (Commission Electorale Indépendante), CEA (Commission Electorale Autonome), l’encre indélébile, n’existent que dans ces types de pays. Par conséquent dessaisir le Ministre de l’intérieur, et affecter ses prérogatives organisationnelles en amont et en aval à une de vraie CEI ou CEA, dotée de moyens nécessaires, nous semble plus démocratique.
Le cadre institutionnel, à l’état actuel des choses, laisse des coudés franches au ministre, pour piquer allégrement les dés du jeu électoral, au plan de l’organisation. Il suffit de se référer à cette affaire de la fabrication des cartes d’identité où on nous sort toutes sortes de balivernes, pour s’en convaincre. Il n’est un secret pour personne que l’autonomie, l’indépendance des Commissions électorales ne le sont que de nom. Rien que le problème du dispatching du matériel électoral, sous la responsabilité du ministre peut poser problème à ses adversaires politiques. Un ‘’disfonctionnement’’ calculé dans la distribution du matériel dans une zone favorable à l’opposition et bonjour les dégâts !!!
En tout état de cause les manœuvres tortueuses, provocatrices du ministre de l’intérieur, ne font qu’inaugurer une pré-fraude électorale lourde de danger, chez-nous. Et bizarrement, comme nous le disions récemment, par ailleurs, par rapport à la situation, en Côte d’Ivoire, les Observateurs nationaux comme internationaux et autres tenants du discours sur la paix, sont muets comme une carpe sur ces dangers qui guettent le Sénégal et les sénégalais, du fait des pratiques antidémocratiques des protégés sénégalais (Abdoulaye Wade en tête) de Sarkozy et d’Obama.
Dakar le 1er mai 2011
Ababacar Fall-Barros
Section Grila-Sénégal, (www.grila.org)
Dakar