Le processus de paix en panne depuis six ans aura sans doute ouvert un boulevard de pourriture sociale en Casamance, avec à la clé, des populations civiles laissées à la merci des bandes armées.
Suite aux âpres combats qui ont opposé, ces derniers jours, Forces Armées sénégalaises aux combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), les sanctuaires rebelles dénommés «La 2», «La 9» commandés par Ibrahima Compass Diatta et celui de Sikoun, sont tombés entre les mains des Armées avant-hier, mercredi 3 février 2021.
Il importe de relever que le MFDC a hérité de cette base de Sikoun qui était un bastion des Forces indépendantistes bissau-guinéennes et du Cap-Vert, regroupées au sein du PAIGC, durant la guerre de libération en Guinée-Bissau. C’était le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (en portugais : Partido Africano para a Independência da Guinée e Cabo Verde, abrégé en PAIGC), un parti politique fondé, en 1956, par des militants indépendantistes, autour d'Amílcar Cabral, dans le but de réaliser l'indépendance du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau.
Cette zone était pourtant redevenue calme, depuis le démantèlement du camp de Salif Sadio à Baraka Mandioka, en 2006, avant d’abriter à nouveau les factions rebelles à la faveur de l’accalmie constatée sur le terrain depuis six (06) ans.
L’état-major De Sikoun : «nous avons perdu des combats mais la bataille continue»
Aucun bilan n’est encore disponible ; mais l’on murmure un bilan de plusieurs morts dans les rangs des indépendantistes casamançais. Toutefois et selon nos sources généralement très bien renseignées, le chef de guerre du nom de Adama Sané, commandant la base de Sikoun, déclare «avoir certes perdu des combats, mais la guerre n’est pas gagnée d’avance, la bataille continue. Nous allons organiser notre retour sur les lieux, pour reprendre nos bases».
Aussi a-t-on reçu un enregistrement sonore, manifestement produit par une voix d’un Européen, de deux minutes cinquante secondes (2mn50s) non encore authentifiée et prétendant s’exprimer au nom de la Cellule de communication du maquis du MFDC datant de janvier 2021, qui confirme cette ténacité des rebelles à opposer une éventuelle résistance aux Armées, pour le moment maîtres des lieux, proche de la frontière avec la Guinée-Bissau. «Le Sénégal a de nouveau déclenché la guerre en Casamance, après avoir pillé nos terres, nos ressources et nos libertés dans sa guerre économique et politique qu’il mène depuis 1960 contre notre vaillant peuple.
Les combattants unifiés Atika (branche armée) du MFDC assurent au peuple de la Casamance, où qu’il se trouve, leur engagement et leur détermination de protéger et de sécuriser, au prix de leurs vies, chaque casamançais et chaque lopin de terre de toute la Casamance», dit clairement la voix dans l’audio, sans authentification certaine.
Présence renforcée de l’armée bissau-guinéenne le long de la frontière
De son côté, l’Armée bissau-guinéenne a renforcé sa présence le long des axes frontaliers pour éviter, dit-on, toutes éventuelles infiltrations dans son territoire, susceptibles d’entraîner des troubles dans son pays. Beaucoup de déplacements de populations civiles ne sont pas constatés car les combats ont lieu, le plus souvent, en zone de forêt comme à Bilasse. Mais, la présence de l’Armée est bien visible dans nombre de localités, à partir desquelles ces hommes pilonnent les positions rebelles au sol, guidés par l’avion de reconnaissance qui survole l’espace du Balantacounda et de la région sud.
Sud Quotidien
Suite aux âpres combats qui ont opposé, ces derniers jours, Forces Armées sénégalaises aux combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), les sanctuaires rebelles dénommés «La 2», «La 9» commandés par Ibrahima Compass Diatta et celui de Sikoun, sont tombés entre les mains des Armées avant-hier, mercredi 3 février 2021.
Il importe de relever que le MFDC a hérité de cette base de Sikoun qui était un bastion des Forces indépendantistes bissau-guinéennes et du Cap-Vert, regroupées au sein du PAIGC, durant la guerre de libération en Guinée-Bissau. C’était le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (en portugais : Partido Africano para a Independência da Guinée e Cabo Verde, abrégé en PAIGC), un parti politique fondé, en 1956, par des militants indépendantistes, autour d'Amílcar Cabral, dans le but de réaliser l'indépendance du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau.
Cette zone était pourtant redevenue calme, depuis le démantèlement du camp de Salif Sadio à Baraka Mandioka, en 2006, avant d’abriter à nouveau les factions rebelles à la faveur de l’accalmie constatée sur le terrain depuis six (06) ans.
L’état-major De Sikoun : «nous avons perdu des combats mais la bataille continue»
Aucun bilan n’est encore disponible ; mais l’on murmure un bilan de plusieurs morts dans les rangs des indépendantistes casamançais. Toutefois et selon nos sources généralement très bien renseignées, le chef de guerre du nom de Adama Sané, commandant la base de Sikoun, déclare «avoir certes perdu des combats, mais la guerre n’est pas gagnée d’avance, la bataille continue. Nous allons organiser notre retour sur les lieux, pour reprendre nos bases».
Aussi a-t-on reçu un enregistrement sonore, manifestement produit par une voix d’un Européen, de deux minutes cinquante secondes (2mn50s) non encore authentifiée et prétendant s’exprimer au nom de la Cellule de communication du maquis du MFDC datant de janvier 2021, qui confirme cette ténacité des rebelles à opposer une éventuelle résistance aux Armées, pour le moment maîtres des lieux, proche de la frontière avec la Guinée-Bissau. «Le Sénégal a de nouveau déclenché la guerre en Casamance, après avoir pillé nos terres, nos ressources et nos libertés dans sa guerre économique et politique qu’il mène depuis 1960 contre notre vaillant peuple.
Les combattants unifiés Atika (branche armée) du MFDC assurent au peuple de la Casamance, où qu’il se trouve, leur engagement et leur détermination de protéger et de sécuriser, au prix de leurs vies, chaque casamançais et chaque lopin de terre de toute la Casamance», dit clairement la voix dans l’audio, sans authentification certaine.
Présence renforcée de l’armée bissau-guinéenne le long de la frontière
De son côté, l’Armée bissau-guinéenne a renforcé sa présence le long des axes frontaliers pour éviter, dit-on, toutes éventuelles infiltrations dans son territoire, susceptibles d’entraîner des troubles dans son pays. Beaucoup de déplacements de populations civiles ne sont pas constatés car les combats ont lieu, le plus souvent, en zone de forêt comme à Bilasse. Mais, la présence de l’Armée est bien visible dans nombre de localités, à partir desquelles ces hommes pilonnent les positions rebelles au sol, guidés par l’avion de reconnaissance qui survole l’espace du Balantacounda et de la région sud.
Sud Quotidien