C’est le collectif des femmes pour la dignité (MAFED) qui est à l’origine de cette grande marche «contre l’humiliation quotidienne, contre le mépris, contre l’islamophobie, la négrophobie, la romophobie, la tsiganophobie, contre les crimes policiers».
L’appel a été lancé par Amel Bentounsi, la fondatrice du collectif «Urgence notre police assassine », qui se bat contre les violences policières depuis la mort de son frère en 2012.
De Barbès à Bastille, entre 3.500 (selon la police) et 10.000 (selon les organisateurs) personnes ont défilé dans les rues de la capitale.
Voltuan nous a dit que certains manifestants lui ont reproché de minimiser la situation des noirs dans le monde et particulièrement aux États-Unis, où ils sont souvent victimes de violences policières. Le hashtag #Blacklivesmatter (les vies noires comptent) est apparu une première fois en 2013 pour dénoncer la mort deTrayvon Martin, ce qui a donné naissance ensuite au mouvement du même nom.L’expression «All lives matter» est décriée depuis qu’elle est principalement utilisée par les néoconservateurs aux Etats-Unis.
Certains slogans ou banderoles ont aussi été vivement critiqués sur les réseaux sociaux:
Frédéric combat le contrôle au faciès, a-t-il raconté à BuzzFeed France.
«Une fois en 2011, je me suis fait contrôler sept fois dans la même journée par différents policiers. Maintenant à chaque fois que je me balade en voiture ou à pied, j’ai peur de me faire contrôler alors que je ne fais rien du tout. Tout ça parce que je suis noir.»
Les proches de personnes qui auraient été tuées par la police, ont profité de la marche pour partager leur expériences personnelles.
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