Je suis un neveu du président. En effet, du côté maternel, ma grand-mère Rama Wade est une tante d’Abdoulaye Wade qui porte le nom de son père. Comme vous devez le savoir d’ailleurs, en tant que Sénégalaise d’ethnie toubab, nous sommes tous parents au Sénégal.
Ma chère tante, je suis tombé sous votre charme à la suite d’un drame national, le naufrage du bateau le Diola. Le lendemain de la catastrophe, vous avez accompagné le président à la mosquée de l’hôpital ou arrivait le premier corps. Le moment était difficile, on voyait à travers votre visage ferme, la rage intérieure, la révolte qui grondaient au fond de votre être. Face aux journalistes, vous avez eu une réaction que je n’oublierai jamais. A la question de savoir qu’est-ce qui était arrivé, vous avez répondu : « Tout cela est à cause de cette guerre imbécile ».
Avant d’écrire cette lettre, j’ai ouvert mon Quillet de la langue française et voilà ce que j’ai trouvé : Imbécile : Faible en parlant du corps et de l’esprit. Sot. Idiot. Inepte.
Ma chère tante, vous avez prononcé ces paroles avec une telle force que sur le moment j’aurais, moi, défini l’imbécilité comme le fait de vouloir une chose impossible et de s’entêter pour qu’elle advienne. C’est vrai ma tante, je suis d’accord avec vous, que tous ceux qui croient à cette histoire d’indépendance de la Casamance et qui posent des actes pour y parvenir, sont une bande d’imbéciles.
Quand plus tard j’ai vu toute l’énergie que vous déployez à travers votre ONG « Education Santé », j’ai encore plus compris votre révolte, car comme nous le savons tous, la peur de prendre la route avait obligé tous les élèves et étudiants originaires de la Casamance à prendre le bateau. On était à la fin des vacances scolaires.
Ma chère tante, j’ai fait vingt-six années au PDS. Tout le Walo vous dira que je me suis battu corps et âme aux cotés de l’oncle Ablaye que je n’ai jamais essayé de rencontrer.
Mon père qui est un promotionnaire et ami de tonton Moustapha Wade a une formule qui revient toujours quand on discute du « thiamine » de ma mère : « Ablaye on peut tout lui reprocher sauf de faire bouger les choses ».
C’est vrai qu’après presque vingt années d’ajustement, mon oncle a eu la chance de trouver le grand malade qu’était le Sénégal rétabli et l’a fait bouger dans tous les sens.
Comme le président Senghor, mon oncle a fait un hymne africain, il a fait une constitution, des universités, un festival mondial, une statue de la renaissance, un directeur de l’UNESCO, un théâtre national, une nouvelle politique agricole, des routes, etc. Mais ce qu’il est en passe de rater, pour couronner le tout, c’est une sortie honorable.
Le Président Senghor aimait dire que pouvoir partir était plus important que vouloir partir. Je me suis mis à la rédaction de la présente missive après avoir regardé à la télévision la diffusion du meeting national du PDS du 23 juillet 2011 sur la VDN. Je ne ferai aucun commentaire à ce sujet.
Ma chère tante, je vous demande simplement de prendre l’oncle Abdoulaye par le bras et de lui murmurer tendrement mais fermement à l’oreille : « Ablaye, mon chéri, j’ai vu hier soir en rêve Feu Kéba Mbaye qui m’a demandé de te dire d’abandonner cette candidature… pour le bien de toute la nation sénégalaise ».
Ma chère tante, je suis agriculteur et sais plus que quiconque la valeur de votre action pour la régénération des sols au Sénégal avec votre projet Biofertyl.
En agriculture, le respect des constituants du sol est le gage d’une agriculture durable. En politique, le respect de la Constitution est l’un des actes qu’un détenteur du pouvoir doit poser pour consolider la démocratie, pour une paix durable.
S’il vous plaît, dites à mon oncle, de ma part, qu’il n’a pas le droit d’entacher le « chant » du clan des Wade. Fara Wade. Fara Ndiack… Fara veut dire pharaon. Dites-lui qu’il est déjà entré dans l’éternité pour ses réalisations.
Un de vos neveux, Moustapha LO,
*Mme Viviane Wade, première dame du Sénégal
Ma chère tante, je suis tombé sous votre charme à la suite d’un drame national, le naufrage du bateau le Diola. Le lendemain de la catastrophe, vous avez accompagné le président à la mosquée de l’hôpital ou arrivait le premier corps. Le moment était difficile, on voyait à travers votre visage ferme, la rage intérieure, la révolte qui grondaient au fond de votre être. Face aux journalistes, vous avez eu une réaction que je n’oublierai jamais. A la question de savoir qu’est-ce qui était arrivé, vous avez répondu : « Tout cela est à cause de cette guerre imbécile ».
Avant d’écrire cette lettre, j’ai ouvert mon Quillet de la langue française et voilà ce que j’ai trouvé : Imbécile : Faible en parlant du corps et de l’esprit. Sot. Idiot. Inepte.
Ma chère tante, vous avez prononcé ces paroles avec une telle force que sur le moment j’aurais, moi, défini l’imbécilité comme le fait de vouloir une chose impossible et de s’entêter pour qu’elle advienne. C’est vrai ma tante, je suis d’accord avec vous, que tous ceux qui croient à cette histoire d’indépendance de la Casamance et qui posent des actes pour y parvenir, sont une bande d’imbéciles.
Quand plus tard j’ai vu toute l’énergie que vous déployez à travers votre ONG « Education Santé », j’ai encore plus compris votre révolte, car comme nous le savons tous, la peur de prendre la route avait obligé tous les élèves et étudiants originaires de la Casamance à prendre le bateau. On était à la fin des vacances scolaires.
Ma chère tante, j’ai fait vingt-six années au PDS. Tout le Walo vous dira que je me suis battu corps et âme aux cotés de l’oncle Ablaye que je n’ai jamais essayé de rencontrer.
Mon père qui est un promotionnaire et ami de tonton Moustapha Wade a une formule qui revient toujours quand on discute du « thiamine » de ma mère : « Ablaye on peut tout lui reprocher sauf de faire bouger les choses ».
C’est vrai qu’après presque vingt années d’ajustement, mon oncle a eu la chance de trouver le grand malade qu’était le Sénégal rétabli et l’a fait bouger dans tous les sens.
Comme le président Senghor, mon oncle a fait un hymne africain, il a fait une constitution, des universités, un festival mondial, une statue de la renaissance, un directeur de l’UNESCO, un théâtre national, une nouvelle politique agricole, des routes, etc. Mais ce qu’il est en passe de rater, pour couronner le tout, c’est une sortie honorable.
Le Président Senghor aimait dire que pouvoir partir était plus important que vouloir partir. Je me suis mis à la rédaction de la présente missive après avoir regardé à la télévision la diffusion du meeting national du PDS du 23 juillet 2011 sur la VDN. Je ne ferai aucun commentaire à ce sujet.
Ma chère tante, je vous demande simplement de prendre l’oncle Abdoulaye par le bras et de lui murmurer tendrement mais fermement à l’oreille : « Ablaye, mon chéri, j’ai vu hier soir en rêve Feu Kéba Mbaye qui m’a demandé de te dire d’abandonner cette candidature… pour le bien de toute la nation sénégalaise ».
Ma chère tante, je suis agriculteur et sais plus que quiconque la valeur de votre action pour la régénération des sols au Sénégal avec votre projet Biofertyl.
En agriculture, le respect des constituants du sol est le gage d’une agriculture durable. En politique, le respect de la Constitution est l’un des actes qu’un détenteur du pouvoir doit poser pour consolider la démocratie, pour une paix durable.
S’il vous plaît, dites à mon oncle, de ma part, qu’il n’a pas le droit d’entacher le « chant » du clan des Wade. Fara Wade. Fara Ndiack… Fara veut dire pharaon. Dites-lui qu’il est déjà entré dans l’éternité pour ses réalisations.
Un de vos neveux, Moustapha LO,
*Mme Viviane Wade, première dame du Sénégal