Un virus discret
Le cytomégalovirus a su se faire discret dans le paysage. Pourtant, il n’en demeure pas moins un virus à risque, qu’il faut savoir éviter ou, dans le pire des cas, qu’il faut être en mesure d’identifier rapidement. « C’est un virus qui appartient à la famille des virus Herpès » nous explique Géraldine Dahan, gynécologue, « Le processus de contamination est assez classique, il se fait notamment par la salive, quand quelqu’un tousse par exemple ». Le problème ? La moitié de la population serait porteuse sans le savoir. « On peut être un porteur sain, c’est à dire ne pas manifester de symptômes » nous dit la gynécologue, « Le mieux est de prendre ses précautions tout au long de la grossesse ».
Comment réagir ?
Contaminée avant votre grossesse, vous avez développé des anticorps pour vous protéger. Après quelques tests, votre médecin vous expliquera que vous êtes immunisée contre les effets du virus. En revanche, si vous n’avez jamais contracté le cytomégalovirus jusque-là, les choses se compliquent. « Une prise de sang va permettre de confirmer la présence du virus » explique Géraldine Dahan, « Il faut ensuite procéder à d’autres examens pour voir si la transmission de la mère au fœtus a eu lieu : on pratique une amniocentèse et des échographies ». Car l’infection est transmise à l’enfant dans 30 à 40% des cas.
Que risque le bébé ?
Dans un premier temps, la mère risque une fausse-couche lors du premier trimestre de sa grossesse. Si le fœtus est viable, les risques sont liés à son développement : handicap mental, problèmes psychomoteurs, troubles auditifs ou visuels. 1 à 2% des nouveaux-nés sont concernés.
Conseils pratiques
Il est important de changer certaines habitudes pour se prémunir des risques de contamination au cytomégalovirus. « Puisque le virus se transmet également par l’urine, toutes les femmes au contact d’enfants en bas âge doivent être vigilantes, notamment quand elles changent les couches ou qu’elles nettoient le pot de l’enfant » explique la gynécologue. Trois secrétions sont à éviter : la salive, l’urine et les sécrétions nasales. Il faudra donc redoubler d’efforts pour adopter une hygiène irréprochable dans certaines situations : « Se laver les mains soigneusement, ne pas lécher les cuillères des petits, faire attention aux éternuements… » développe Géraldine Dahan, « Et puis surtout, consulter dès que des symptômes apparaissent : fièvre, fatigue, douleurs articulaires… un peu comme une grippe. Dans certains cas, l’infection est asymptomatique, c’est pour ça que le dépistage est devenu systématique ».
A ce jour, il n’existe pas de traitement pour éviter la transmission à l’enfant. Ces mesures sont donc impératives pour protéger le fœtus en amont. L’essentiel de la prise en charge médicale en cas de transmission, consiste à suivre avec différents traitements le nouveau-né qui aurait été infecté.
De simples changements dans vos habitudes peuvent vous épargner bien des complications. Votre rôle de maman commence dès maintenant !
Gabriel Seyrig
Pampa Presse
Le cytomégalovirus a su se faire discret dans le paysage. Pourtant, il n’en demeure pas moins un virus à risque, qu’il faut savoir éviter ou, dans le pire des cas, qu’il faut être en mesure d’identifier rapidement. « C’est un virus qui appartient à la famille des virus Herpès » nous explique Géraldine Dahan, gynécologue, « Le processus de contamination est assez classique, il se fait notamment par la salive, quand quelqu’un tousse par exemple ». Le problème ? La moitié de la population serait porteuse sans le savoir. « On peut être un porteur sain, c’est à dire ne pas manifester de symptômes » nous dit la gynécologue, « Le mieux est de prendre ses précautions tout au long de la grossesse ».
Comment réagir ?
Contaminée avant votre grossesse, vous avez développé des anticorps pour vous protéger. Après quelques tests, votre médecin vous expliquera que vous êtes immunisée contre les effets du virus. En revanche, si vous n’avez jamais contracté le cytomégalovirus jusque-là, les choses se compliquent. « Une prise de sang va permettre de confirmer la présence du virus » explique Géraldine Dahan, « Il faut ensuite procéder à d’autres examens pour voir si la transmission de la mère au fœtus a eu lieu : on pratique une amniocentèse et des échographies ». Car l’infection est transmise à l’enfant dans 30 à 40% des cas.
Que risque le bébé ?
Dans un premier temps, la mère risque une fausse-couche lors du premier trimestre de sa grossesse. Si le fœtus est viable, les risques sont liés à son développement : handicap mental, problèmes psychomoteurs, troubles auditifs ou visuels. 1 à 2% des nouveaux-nés sont concernés.
Conseils pratiques
Il est important de changer certaines habitudes pour se prémunir des risques de contamination au cytomégalovirus. « Puisque le virus se transmet également par l’urine, toutes les femmes au contact d’enfants en bas âge doivent être vigilantes, notamment quand elles changent les couches ou qu’elles nettoient le pot de l’enfant » explique la gynécologue. Trois secrétions sont à éviter : la salive, l’urine et les sécrétions nasales. Il faudra donc redoubler d’efforts pour adopter une hygiène irréprochable dans certaines situations : « Se laver les mains soigneusement, ne pas lécher les cuillères des petits, faire attention aux éternuements… » développe Géraldine Dahan, « Et puis surtout, consulter dès que des symptômes apparaissent : fièvre, fatigue, douleurs articulaires… un peu comme une grippe. Dans certains cas, l’infection est asymptomatique, c’est pour ça que le dépistage est devenu systématique ».
A ce jour, il n’existe pas de traitement pour éviter la transmission à l’enfant. Ces mesures sont donc impératives pour protéger le fœtus en amont. L’essentiel de la prise en charge médicale en cas de transmission, consiste à suivre avec différents traitements le nouveau-né qui aurait été infecté.
De simples changements dans vos habitudes peuvent vous épargner bien des complications. Votre rôle de maman commence dès maintenant !
Gabriel Seyrig
Pampa Presse