"Excellence", comme je le surnommais affectueusement a été rappelé à Dieu, le 10 septembre 2010. Nous étions à la veille de la fête de Korité.
Longiligne, cet homme à l'allure du vrai dandy, constamment sur son 31, avait en tête, du moins était sur le point de réussir ses ambitions démesurées et nobles pour le Sénégal et les Sénégalais. Parmi ses ambitions, je peux citer l'érection de la controversée cimenterie Dangoté. Eh oui, Aladji Aliko avait jeté son dévolu sur "Excellence", non seulement parce que Kader caractérisait le profil de l'emploi de par sa discrétion, mais il a su séduire le richissime Nigérian pour la bonne et simple raison qu'il partage les mêmes caractéristiques maitresses que je vais citer.
Aux manettes de Dangoté Senegal, "Excellence" n'avait alors d'yeux et d'oreilles que pour ce projet dont il avait fait part à l'ex chef de l'Etat, Me Abdoulaye Wade; lequel portait en haute estime Kader Mbacké. A preuve, Wade l'avait surnommait "Mission Accomplie". Car, le défunt réussissait avec panache, armée de légendaire discrétion les missions à lui confié par l'ancien Président.
Depuis nos anciens locaux sur la rue Parchappe (en plein coeur de Dakar), je me rappelle de nos nuits blanches submergées par les incessants rendez vous avec des hommes d'affaires, techniciens, fonctionnaires, bref "Excellence", faisait des pieds et des mains
sur les deux projets de Dangote pesant chacun 250 milliards de F CFA : une cimenterie et une raffinerie de sucre et en sus, à moyen terme, un investissement dans l’industrie alimentaire.
Il est malheureusement parti, cet enfant que Taïf et Baïla ont vu grandir, ce "mouride sadikh" conseiller spécial du président Wade. Copropriétaire du mensuel people Lissa avec le photographe Dag, Kader était aussi devenu actionnaire de la nouvelle compagnie aérienne Sénégal Airlines.
Il a tiré sa révérence, cet homme qui a épousé Khady Mané - qui lui a donné un enfant - avec qui il a cheminé depuis les années de vaches maigres. Depuis Niary Tally.
C'est par la suite, qu'il a encore convolé avec la séduisante Néné Ba.
"Excellence" est parti, ce père de Cheikh Mbacké, unique fils qui aurait aimé encore sentir tout l’amour d’un père. Sa mère Adjaratou Daba Diop (une brave dame, stoïque dans la souffrance...), ses frères et soeurs, ses deux épouses, son fils, ses proches pleurent encore ce grand homme généreux qui a cheminé sur les voies incontournables tracées par son destin.
Personnellement, cet homme, qui me surnommait "Beuk nèk" (chambellan) m'a marqué et restera à jamais gravé dans ma mémoire. Je me rappelle encore de ce jour où il m'a interpelé pour me dire: " Beuk nèk, meuss ngaa guiss milliard ? (Mon chambellan, t'as déjà vu un milliard de francs?) Ecarquant les yeux, je lui répondis spontanément par la négative et il me dit : "compte, voilà un milliard". Je n'en revenais pas. J'ai passé presque toute une nuit dans ce réputé établissement hôtelier d'un pays limitrophe à compter ses liasses en coupures de dollars . Je finis par tomber dans les bras de Morphée, fatigué de compter dans ma suite Présidentielle. Ah oui, il réservait une suite et pour lui et pour moi, partout où nous allions. Et, ne me cachait presque rien. Je discutais beaucoup avec lui. Dieu m'est témoin. "Que penses tu de ceci? "Tu connais tel?" étaient souvent ses questions...
Bref, ce Grand Monsieur (de par sa taille mais également à travers son humanisme exquis, sa générosité contagieuse, je veux dire ses largesses aux nécessiteux, sans tambour ni trompette) m'avait séduit. Il irradiait une force tranquille, un amour inconditionnel des êtres humais et un respect indéfectible pour la nature. Il aimait partager. Tout. Et, sans contrepartie.
Il savait être clair, accessible et disponible. Même pour le Sénégalais lambda. Il n'a jamais voulu s'encombrer de cette formule protocolaire dont certains raffolent. Pas de garde du corps avec "Excellence".
En un mot comme en mille, il avait le courage de ses convictions et ne reculait devant rien. Je veux dire par là qu'il avait ce gout du challenge, cette volonté d'entreprendre, mais aussi et surtout l'ambition de réussir. Autant de qualités que je retiens de lui. D'ailleurs, pour avoir vécu un bon bout de temps à ses côtés, pour avoir gouté aux délices de la vie belle vie, des mondanités, rien ne m'ébranle. Rien, nada, "dara"...
Adieu, " Excellence", je ne t'oublierais jamais. Jamais de ma vie!
Qu'Allah, le Miséricordieux, vous accueille dans son paradis céleste!
Mamadou Ndiaye
alias Edouard
dakarposte.com
Longiligne, cet homme à l'allure du vrai dandy, constamment sur son 31, avait en tête, du moins était sur le point de réussir ses ambitions démesurées et nobles pour le Sénégal et les Sénégalais. Parmi ses ambitions, je peux citer l'érection de la controversée cimenterie Dangoté. Eh oui, Aladji Aliko avait jeté son dévolu sur "Excellence", non seulement parce que Kader caractérisait le profil de l'emploi de par sa discrétion, mais il a su séduire le richissime Nigérian pour la bonne et simple raison qu'il partage les mêmes caractéristiques maitresses que je vais citer.
Aux manettes de Dangoté Senegal, "Excellence" n'avait alors d'yeux et d'oreilles que pour ce projet dont il avait fait part à l'ex chef de l'Etat, Me Abdoulaye Wade; lequel portait en haute estime Kader Mbacké. A preuve, Wade l'avait surnommait "Mission Accomplie". Car, le défunt réussissait avec panache, armée de légendaire discrétion les missions à lui confié par l'ancien Président.
Depuis nos anciens locaux sur la rue Parchappe (en plein coeur de Dakar), je me rappelle de nos nuits blanches submergées par les incessants rendez vous avec des hommes d'affaires, techniciens, fonctionnaires, bref "Excellence", faisait des pieds et des mains
sur les deux projets de Dangote pesant chacun 250 milliards de F CFA : une cimenterie et une raffinerie de sucre et en sus, à moyen terme, un investissement dans l’industrie alimentaire.
Il est malheureusement parti, cet enfant que Taïf et Baïla ont vu grandir, ce "mouride sadikh" conseiller spécial du président Wade. Copropriétaire du mensuel people Lissa avec le photographe Dag, Kader était aussi devenu actionnaire de la nouvelle compagnie aérienne Sénégal Airlines.
Il a tiré sa révérence, cet homme qui a épousé Khady Mané - qui lui a donné un enfant - avec qui il a cheminé depuis les années de vaches maigres. Depuis Niary Tally.
C'est par la suite, qu'il a encore convolé avec la séduisante Néné Ba.
"Excellence" est parti, ce père de Cheikh Mbacké, unique fils qui aurait aimé encore sentir tout l’amour d’un père. Sa mère Adjaratou Daba Diop (une brave dame, stoïque dans la souffrance...), ses frères et soeurs, ses deux épouses, son fils, ses proches pleurent encore ce grand homme généreux qui a cheminé sur les voies incontournables tracées par son destin.
Personnellement, cet homme, qui me surnommait "Beuk nèk" (chambellan) m'a marqué et restera à jamais gravé dans ma mémoire. Je me rappelle encore de ce jour où il m'a interpelé pour me dire: " Beuk nèk, meuss ngaa guiss milliard ? (Mon chambellan, t'as déjà vu un milliard de francs?) Ecarquant les yeux, je lui répondis spontanément par la négative et il me dit : "compte, voilà un milliard". Je n'en revenais pas. J'ai passé presque toute une nuit dans ce réputé établissement hôtelier d'un pays limitrophe à compter ses liasses en coupures de dollars . Je finis par tomber dans les bras de Morphée, fatigué de compter dans ma suite Présidentielle. Ah oui, il réservait une suite et pour lui et pour moi, partout où nous allions. Et, ne me cachait presque rien. Je discutais beaucoup avec lui. Dieu m'est témoin. "Que penses tu de ceci? "Tu connais tel?" étaient souvent ses questions...
Bref, ce Grand Monsieur (de par sa taille mais également à travers son humanisme exquis, sa générosité contagieuse, je veux dire ses largesses aux nécessiteux, sans tambour ni trompette) m'avait séduit. Il irradiait une force tranquille, un amour inconditionnel des êtres humais et un respect indéfectible pour la nature. Il aimait partager. Tout. Et, sans contrepartie.
Il savait être clair, accessible et disponible. Même pour le Sénégalais lambda. Il n'a jamais voulu s'encombrer de cette formule protocolaire dont certains raffolent. Pas de garde du corps avec "Excellence".
En un mot comme en mille, il avait le courage de ses convictions et ne reculait devant rien. Je veux dire par là qu'il avait ce gout du challenge, cette volonté d'entreprendre, mais aussi et surtout l'ambition de réussir. Autant de qualités que je retiens de lui. D'ailleurs, pour avoir vécu un bon bout de temps à ses côtés, pour avoir gouté aux délices de la vie belle vie, des mondanités, rien ne m'ébranle. Rien, nada, "dara"...
Adieu, " Excellence", je ne t'oublierais jamais. Jamais de ma vie!
Qu'Allah, le Miséricordieux, vous accueille dans son paradis céleste!
Mamadou Ndiaye
alias Edouard
dakarposte.com