La célébration du 49e anniversaire de l’accession du Sénégal à l’Indépendance par un défilé civil et militaire n’emballe pas vraiment les services de sécurité. Ces derniers, surtout du côté de l’Armée, ont rédigé une note à l’attention des autorités de l’Etat par rapport aux risques liés à un défilé militaire, le 4 avril prochain. En fait, les services de sécurité craignent que le chef de l’Etat fasse l’objet d’une humiliation, ce jour-là. D’autant plus qu’ils appréhendent que les huées et autres attaques physiques dont le Président Wade avait fait l’objet, lors de la campagne électorale des Locales du 22 mars dernier, ne se reproduisent le jour du 4 avril, notamment au moment de la revue des troupes.
Pour les responsables de l’Etat-major des Armées, ce serait la pire humiliation pour le Chef suprême des Armées (Ndlr : le président de la République) d’être houspillé devant ses troupes, devant les ambassadeurs, les corps constitués de l’Etat, le jour de la fête de l’Indépendance. Cela constituerait un véritable affront pour le chef de l’Etat puisque le 4 avril symbolise la fête de l’Armée, de la jeunesse. C’est pourquoi, les auteurs de la note soumise à l’attention des autorités considèrent que le cas échéant, cela pourrait provoquer des débordements imprévisibles. Aussi, en lieu et place d’un défilé militaire, ils préconisent une cérémonie sobre de prise d’armes, comme a eu à le faire le Président Abdou Diouf, lors de situations comme celles que le Sénégal vit actuellement.
Seulement, cet avis n’a pas trouvé un écho favorable auprès du chef de l’Etat. En effet, le Président Abdoulaye Wade compte passer outre. Il tient à son défilé du 4 avril. La preuve : du côté de la Dirpa et des services compétents de l’Armée, on est en train de s’affairer activement autour des préparatifs du défilé de samedi prochain. Ces derniers entretiennent, actuellement une étroite collaboration avec les services de la Radio télévision sénégalaise (Rts) pour une bonne couverture audiovisuelle de la manifestation.
Mais, au sein de l’Etat-major général des armées, l’embarras est palpable. L’entêtement du chef des Armées les contrarie au plus haut point. Car, ce sont surtout des raisons de sécurité qui nourrissent leurs craintes. En fait, «le défilé du 4 avril est un défilé à hauts risques pour un chef d’Etat. Il est découvert et est seul en face des troupes. On ne sait jamais ce qui peut traverser l’esprit d’un élément de la troupe», explique-t-on encore. Pour étayer cette thèse, on donne l’exemple du Président Anouar El Sadate d’Egypte, assassiné en 1981 au Caire lors d’un défilé militaire le jour de la fête de l’Indépendance de son pays. On cite encore le cas de Yoweri Museveni de l’Ouganda, qui avait renversé le Président Milton Oboté, ici encore un jour de fête d’Indépendance. A son tour, le même Museveni avait été aussi renversé lors de l’anniversaire de l’Indépendance. Autre exemple brandi à travers l’alerte faite aux autorités étatiques, celui du capitaine d’aviation Jerry Rawlings, qui a pris le pouvoir à Accra un jour de célébration de l’Indépendance du Ghana.
Par ailleurs, l’environnement sous-régional dans lequel baigne actuellement le Sénégal ne plaide pas, selon les interlocuteurs des autorités, en faveur de la tenue d’un défilé militaire. Cela trouve amplement son explication dans le fait que des régimes militaires qui essaiment, peuvent toujours donner des idées à certains. Pour tout cela, l’Armée recommande, aux autorités étatiques, la prudence.
source le quotidien
Pour les responsables de l’Etat-major des Armées, ce serait la pire humiliation pour le Chef suprême des Armées (Ndlr : le président de la République) d’être houspillé devant ses troupes, devant les ambassadeurs, les corps constitués de l’Etat, le jour de la fête de l’Indépendance. Cela constituerait un véritable affront pour le chef de l’Etat puisque le 4 avril symbolise la fête de l’Armée, de la jeunesse. C’est pourquoi, les auteurs de la note soumise à l’attention des autorités considèrent que le cas échéant, cela pourrait provoquer des débordements imprévisibles. Aussi, en lieu et place d’un défilé militaire, ils préconisent une cérémonie sobre de prise d’armes, comme a eu à le faire le Président Abdou Diouf, lors de situations comme celles que le Sénégal vit actuellement.
Seulement, cet avis n’a pas trouvé un écho favorable auprès du chef de l’Etat. En effet, le Président Abdoulaye Wade compte passer outre. Il tient à son défilé du 4 avril. La preuve : du côté de la Dirpa et des services compétents de l’Armée, on est en train de s’affairer activement autour des préparatifs du défilé de samedi prochain. Ces derniers entretiennent, actuellement une étroite collaboration avec les services de la Radio télévision sénégalaise (Rts) pour une bonne couverture audiovisuelle de la manifestation.
Mais, au sein de l’Etat-major général des armées, l’embarras est palpable. L’entêtement du chef des Armées les contrarie au plus haut point. Car, ce sont surtout des raisons de sécurité qui nourrissent leurs craintes. En fait, «le défilé du 4 avril est un défilé à hauts risques pour un chef d’Etat. Il est découvert et est seul en face des troupes. On ne sait jamais ce qui peut traverser l’esprit d’un élément de la troupe», explique-t-on encore. Pour étayer cette thèse, on donne l’exemple du Président Anouar El Sadate d’Egypte, assassiné en 1981 au Caire lors d’un défilé militaire le jour de la fête de l’Indépendance de son pays. On cite encore le cas de Yoweri Museveni de l’Ouganda, qui avait renversé le Président Milton Oboté, ici encore un jour de fête d’Indépendance. A son tour, le même Museveni avait été aussi renversé lors de l’anniversaire de l’Indépendance. Autre exemple brandi à travers l’alerte faite aux autorités étatiques, celui du capitaine d’aviation Jerry Rawlings, qui a pris le pouvoir à Accra un jour de célébration de l’Indépendance du Ghana.
Par ailleurs, l’environnement sous-régional dans lequel baigne actuellement le Sénégal ne plaide pas, selon les interlocuteurs des autorités, en faveur de la tenue d’un défilé militaire. Cela trouve amplement son explication dans le fait que des régimes militaires qui essaiment, peuvent toujours donner des idées à certains. Pour tout cela, l’Armée recommande, aux autorités étatiques, la prudence.
source le quotidien